Vitalité prend le pouls des communautés de Shediac et de Cap-Acadie

Dans le cadre d’un cycle de rencontres avec les communautés, des représentants du Réseau de santé Vitalité se sont rendus à Shediac , pour discuter avec les élus municipaux de Shediac et de Cap-Acadie et le député provincial de la circonscription de Shediac-Beaubassin-Cap-Pelé des besoins en santé propres à la région.

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Damien Dauphin

IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien

 

Mardi 24 janvier, le Réseau de santé Vitalité est allé à la rencontre des élus de Cap-Acadie et de Shediac, au centre multifonctionnel de cette dernière localité. La Régie francophone était représentée par sa PDG, Dre France Desrosiers, ainsi que Gérald Richard, fiduciaire, Patrick Parent, PDG adjoint et vice-président principal, Brigitte Sonier Ferguson et Ghislaine Arsenault, vice-présidentes, et Charline Morrison, directrice principale de l’Engagement.

Lors de la rencontre, Brigitte Sonier Ferguson, vice-présidente principale à la Performance, à la Mission universitaire et aux Stratégies du Réseau, a présenté l’évaluation des besoins des communautés en matière de santé, qui a été effectuée dans la région en 2020-2021. Selon le profil de santé de la population de Shediac, Beaubassin-est et Cap-Pelé en 2022, dont le Moniteur Acadien a obtenu copie, « la région de Shediac est la communauté où l’accès aux soins de santé primaire est le plus difficile. » Le document révèle que seulement 34% des adultes et 42% des aînés déclarent pouvoir obtenir un rendez-vous dans les cinq jours avec leur médecin de famille.

« Il existe un besoin criant, tant pour l’accès clinique que les prises de sangs, l’accessibilité des médecins et autres. Il faudrait établir un plan d’action et travailler avec Vitalité pour peut-être regarder a des options d’infrastructure », a déclaré un citoyen de la région que le journal a contacté a posteriori.

Celui-ci ne sera pas contredit par son député qui a rapporté que, depuis plus d’un an, il recevait quantité d’appels de la part de ses administrés, inquiets et frustrés par les défaillances du système de soins de santé.

« Quand leur problème médical est mineur, les gens ne devraient pas être obligés de se rendre à l’urgence à Moncton. Il faut renforcer l’offre de services », croit fermement Jacques LeBlanc.

Le député de Shediac-Beaubassin-Cap-Pelé recommande d’améliorer la collaboration entre les différentes professions médicales, avec les médecins exerçant le leadership. Il cite en exemple le Centre médical de Shediac, où travaillent actuellement huit médecins, trois infirmières à temps partiel et trois infirmières occasionnelles. L’élu provincial aimerait voir un centre satellite ouvrir à Cap-Acadie. En 2022, 555 personnes de sa circonscription n’avaient pas de médecin de famille attitré.

À cet égard, lors de la rencontre, les représentants du Réseau ont présenté un modèle de soins de santé qui permettrait d’optimiser la prestation des soins, en misant sur la collaboration et l’intégration des services. Il y fut également question de l’approche des communautés apprenantes, qui permet aux communautés de s’engager dans un mouvement formel pour améliorer la santé de la population.

« L’engagement des parties prenantes et le rapprochement avec les communautés font partie des priorités du Réseau, a souligné Dre France Desrosiers, présidente-directrice générale du Réseau. La réalité et les besoins en santé varient d’une communauté à l’autre. Nous devons donc collaborer avec les communautés pour trouver des solutions et mettre en œuvre des initiatives qui répondront de façon optimale à leurs besoins. Ainsi, l’amélioration des soins de santé et de l’accès aux soins dans la région de Shediac et de Cap-Acadie repose sur la collaboration et la mise en commun de nos efforts. »

Roger Caissie, maire de Shediac, et Serge Léger, maire de Cap-Acadie, accompagnés des membres de leur conseil, ont exprimé unanimement leur volonté de contribuer à leur façon à l’amélioration du système de santé. Les deux édiles ont fait parvenir une déclaration conjointe au Moniteur Acadien, dans laquelle ils énoncent la volonté des élus locaux de participer à des initiatives communautaires pour améliorer l’accès aux soins de santé dans leurs municipalités, tout en contribuant en même temps au désengorgement des urgences à Moncton.

«La rencontre a été l’occasion d’un échange et d’un remue-méninge, signale Ghislaine Arsenault, vice-présidente aux communications et à l’engagement. (…) Les municipalités ont exprimé le désir de s’engager dans une démarche de co-construction des solutions en devenant une communauté apprenante. La prochaine étape consistera à former un comité local qui s’engagera dans ce processus.»

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Photo

Titre : Rencontre

Légende : Les représentants du réseau de santé et les élus locaux présents lors de la rencontre à Shediac.

Crédit : Gracieuseté

Le député Jacques LeBlanc pose un diagnostic

(D.D.)

Le député de Shediac-Beaubassin-Cap-Pelé a reconnu, dans un entretien téléphonique, que la soirée avait été une réussite, et que d’autres rencontres devraient suivre.

« C’est une bonne initiative du Réseau de prendre le pouls de la population locale pour bien cerner les besoins de la communauté », dit-il. M. LeBlanc met en avant un modèle préexistant à Lamèque, dont la région pourrait s’inspirer. Celle-ci a une population vieillissante, mais elle est en croissance grâce à l’arrivée de jeunes couples avec enfants. Cette hausse démographique s’accompagne de défis.

« Dans le futur, ce n’est pas tout le monde qui aura un médecin de famille », croit le député. Selon lui, la province entre dans une période critique qui verra de nombreux professionnels de la santé prendre leur retraite dans les cinq à dix prochaines années.

Pour contrer la pénurie de main d’œuvre, il estime qu’il faut offrir de bons incitatifs aux jeunes qui veulent s’engager dans une profession médicale, tout en faisant du recrutement dans les autres provinces et à l’international. Sur ce point, il est d’avis qu’il faut être novateur et travailler avec les ordres professionnels pour reconnaître les diplômes et l’expérience des nouveaux arrivants dans des délais beaucoup plus courts qu’actuellement. Toutefois, il estime que c’est dans la région même qu’il faut avant tout puiser les futures ressources humaines.

« Il faut valoriser les professions médicales, les promouvoir dans nos écoles polyvalentes et dire aux élèves que ce sont de bonnes professions », déclare Jacques LeBlanc.

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Photo

Titre : Clinique

Légende : Le Centre médical régional de Shediac, rue Main.

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

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  • Date de création 31 janvier, 2023
  • Dernière mise à jour 31 janvier, 2023
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