Une conseillère d’établissement pour aider les nouveaux arrivants du Cap-Breton

Grâce à la création d’un nouveau poste, Immigration Francophone Nouvelle-Écosse souhaite faciliter le processus d'établissement des nouveaux arrivants francophones qui veulent faire du Cap-Breton leur nouveau chez soi. 

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Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Carole Browne est la première conseillère d’établissement d’Immigration Francophone Nouvelle-Écosse (IFNÉ) pour la région du Cape-Breton, mais aussi pour la communauté de Pomquet. Basé à Sydney, son poste a été créé dernièrement afin d’améliorer l’intégration des nouveaux arrivants francophones dans le nord-est de la province.

À travers les écoles francophones et l’organisation de développement économique Cape Breton Partnership, entre autres, Mme Browne est mise en contact avec de nouveaux arrivants qui ont besoin d’aide pour s’orienter.

Avec eux, elle prépare un plan d’établissement personnalisé et répond à leurs questions concernant la santé, le logement, la garderie, le travail, etc. « Moi, je reçois un formulaire de leur part et, sur le formulaire, ils me disent les besoins plus précis en ce moment, dès qu’ils arrivent », précise la conseillère.

Pour les personnes dont la langue dominante est le français, un tel service dans leur langue de préférence peut apporter de la chaleur et du confort, selon la conseillère.

Cette dernière travaille principalement depuis la maison, mais, grâce à un partenariat avec le Centre communautaire Étoile de l’Acadie, elle est en mesure de rencontrer des gens en personne dans la salle principale du centre culturel.

Lorsqu’il s’agit d’une seule famille qui s'établit dans une région en dehors de Sydney, elle effectue des rencontres par vidéoconférences. Mais quand plusieurs familles arrivent dans une communauté en même temps, elle se déplace pour les accueillir ensemble.

Rendre l’intégration plus facile

Née de parents originaires de Saint-Pierre-et-Miquelon, Carole Brown a connu une réalité très différente à celle d’aujourd’hui, en grandissant à Sydney. « [Mes parents] se sont établis ici, dans un endroit anglais, où ils étaient français, raconte-t-elle. Je suis certaine que s’ils avaient pu avoir quelqu’un comme moi pour les aider à les accueillir, avec d’autres Français, d’autres Acadiens, je pense que ça aurait été plus facile. »

Aujourd’hui, l’un des défis pour les francophones qui souhaitent s’établir au Cap-Breton est de trouver les ressources dont ils ont besoin pour s’installer dans la communauté. Beaucoup d'immigrants francophones ne savent pas que des gens dans le secteur des services en établissement sont disponibles pour les aider, affirme Mme Browne.

Et dans les régions rurales, il y a aussi le problème de l’accès au logement et aux soins de santé, ajoute la conseillère. Toutefois, elle insiste sur le fait que la vie à Sydney entraine son propre lot de défis. Plusieurs nouveaux arrivants viennent au Cap-Breton pour les études et n’ont pas de voiture en partant. Ils se battent donc souvent pour les mêmes logements en ville.

La conseillère a également la tâche de faire connaître son travail auprès des partenaires dans les communautés comme Sydney, Chéticamp et Isle Madame, et ce, pour partager des informations d’IFNÉ à travers leur réseau.

Elle organise aussi des présentations et des activités. D’ailleurs, le 15 juillet, de 10 h à 12 h, IFNÉ organise une journée d’activités au Sydney-River Y Service Club qui inclut du réseautage, du jardinage et un atelier santé pour les résidents et les visiteurs de passage à Sydney.

La francophonie du Cap-Breton

Le français est important pour l’avenir du Cap-Breton, selon Carole Browne, et cette langue « ouvre plusieurs portes d’emploi pour les enfants qui vont devenir l’avenir ici ». Elle est d’avis qu’il faut éduquer les gens sur l’histoire de la présence acadienne et francophone sur l’île.

D’après les données du recensement 2021, il y a 3 930 personnes au Cap-Breton dont le français est la première langue officielle parlée, soit 3 % de la population.

La proportion de gens sur l’île parlant les deux langues officielles est de 0,13 %.

Selon Statistiques Canada, le français est la langue maternelle de 4 120 résidents du Cap-Breton, soit 190 de plus que le nombre de personnes dont le français est la première langue officielle parlée.

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  • Date de création 11 juillet, 2023
  • Dernière mise à jour 11 juillet, 2023
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