Une baignade polaire record à Kapuskasing

Moins de plongeurs, mais plus d’argent pour les œuvres de charité : douze organismes se partagent les 13 000 $ qu’a recueillis une trentaine de courageux baigneurs. Le Club Rotary de Kapuskasing dresse un bilan positif de la 5e édition de sa baignade polaire, tenue le 9 mars, malgré une baisse de participation et les changements provoqués par les températures plus douces. 

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Andréanne Joly

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

Avec le temps particulièrement doux qui a marqué l’hiver, le saut n’a pas eu lieu dans la rivière Kapuskasing, cette année, mais dans une piscine, installée sur la terre ferme, à quelques mètres de la rivière. «On a déterminé que ça n’allait pas être très bon si on [avait] 500 personnes sur la glace en même temps», explique Marianne Michaud, l’une des organisatrices de l'événement. 

Certains participants ont été déçus, rapporte Marianne Michaud. Ils ont donc promis de revenir l’année prochaine, pour «le thrill que ça se passe dans la rivière.» 

Ryley Casonato en était à sa 5e expérience et ne s’est pas formalisé du changement de format. «C’est plus fun, la rivière, admet-il. Mais ils ont vraiment fait une bonne job avec la piscine», dit l’étudiant qui s’est déplacé de North Bay, cette année et l’année dernière, pour poursuivre sa participation. «J’ai trouvé que c’est plus frette dans la piscine que dans la rivière. Ça m’a surpris quand j’ai sauté», ajoute-t-il en riant.

Ryley Casonato était un élève au secondaire lorsqu’il a participé à la toute première édition de la baignade polaire du club Rotary de Kapuskasing, en 2019. «Dans ce temps-là, je travaillais à la piscine», explique-t-il. Une collègue lui a parlé de l’évènement et lui a dit que pour sauter, il suffisait de recueillir 50 $ en dons à verser à une œuvre caritative de son choix. «J’étais comme : I'll do it», se souvient-il.

Moins de participants, mais plus d’argent!

Depuis, il a amassé de l’argent pour le club de natation KapNage ainsi que pour l’organisme KidSport. «Ma mère travaille à [l’école élémentaire catholique] St. Pat’s et elle me dit que KidSport est vraiment généreux. Ils donnent beaucoup aux jeunes. C’est awesome», explique-t-il.  Chaque année, des amis sautent avec lui en appui à l’organisme, mais aussi pour le plaisir.

Les 30 participants à l’activité du 9 mars ont amassé 13 422 $, que se partagent 12 organismes. 

«Kelly Cotton a amassé par elle-même le montant le plus gros : 1400 $ pour APANO», soit l’Aboriginal Peoples Alliance Northern Ontario, qui a un bureau à Kapuskasing, rapporte Marianne Michaud. «Avec son argent à elle et l’argent de tous les autres participants qui ont sauté pour APANO, en plus du 25 % de tout l’argent qu’on avait mis dans un pot, on a pu remettre un chèque de 4 055 $ à APANO cette année.»

D’une année à l’autre, la Banque alimentaire profite aussi de la baignade polaire. «C’est sûr qu’ils emportent aussi une bonne portion de ce 13 000», indique Mme Michaud.

Le taux de participation a chuté, cette année. Est-ce l’effet de l’hiver hors du commun? Lors des quatre premières éditions, la baignade polaire a attiré de 40 à 50 participants. Cette année, ils étaient 30. 

Mais Marianne Michaud y voit un avantage : les 12 œuvres ont donc fait plus d’argent. «D’une manière ça marche très bien parce que c’est pas comme si j’avais 40 différentes petites charités qui ont juste fait quelques cents dollars chaque.» 

La camaraderie avant tout

Marianne Michaud rapporte aussi une hausse de gratitude communautaire pour l’évènement. «Il y a toujours un beau positif.» Elle aime particulièrement être témoin de la camaraderie entre les sauteurs, les organisations, les commanditaires et les bénévoles. «Tu rencontres des nouvelles personnes. Tu découvres des nouvelles charités qu’on ne connaissait pas. Parfois, les gens vont partager des histoires.»

Cette année, elle a découvert plus en profondeur KidSport, l’organisme que Ryley Casonato soutient.

Ce dernier compte sauter encore, même si c’est plus difficile d’amasser de l’argent, puisqu’il habite à 500 km de Kapuskasing, pour poursuivre des études postsecondaires. Mais il aime la cause qu’il défend et cette façon originale de la soutenir. 

Il revient sur son premier saut dans la rivière : il était emballé, mais est devenu très nerveux au moment de sauter. «Puis quand je suis sorti, j’étais comme : “oh my god, c’est arrivé?”»,rit-il. «Ça a été assez vite»! Mais comme le déroulement a été plus rapide que prévu, il a pu sauter une deuxième fois. Et lui qui ne connaissait presque personne, lors de sa première participation, fait désormais partie des fidèles. 

Et il compte bien en rester. «J’aime ça, c’est vraiment le fun.»

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PHOTOS

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BV : Cette année, la baignade polaire ne s’est pas déroulée dans la rivière Kapuskasing, mais sur ses berges. Photo : Dave Miller pour le Club Rotary de Kapuskasing 

 

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BV : La Banque alimentaire est une cause fortement soutenue, lors de la baignade polaire. Photo : Dave Miller pour le Club Rotary de Kapuskasing.

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BV : Ryley Casonato en était à sa 5e présence à la baignade polaire. Chaque année, des amis l’acc ompagnent. Photo : Dave Miller pour le Club Rotary de Kapuskasing.

 

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BV : Kelly Cotton a amassé à elle seule 1400 $ pour l’organisme APANO. Photo : Dave Miller pour le Club Rotary de Kapuskasing

 

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BV : Marianne Michaud est l’une des organisatrices de la baignade polaire. Photo : Dave Miller pour le Club Rotary de Kapuskasing.

 

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BV : Ryley Casonato a conservée des souvenirs photos de chacun de ses passages à la baignade polaire. 

 

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  • Date de création 15 avril, 2024
  • Dernière mise à jour 16 avril, 2024
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