Un résident de Hawkesbury quasi certain d'avoir vu Marilyn Bergeron chez lui

Un nouveau témoin vient de s'ajouter à l'enquête de la disparition de Marilyn Bergeron. Guy Salicco, résident de Hawkesbury, est quasi certain d'avoir vu la femme de Québec chez lui.

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Charles Fontaine

IJL – Réseau.Presse –Le Droit

Marilyn Bergeron est disparue depuis le 17 février 2008. L’enquête policière a jusqu’ici déterminé qu’elle s’est rendue à un guichet automatique à Québec, puis qu’elle a effectué une transaction au Café Dépôt de Saint-Romuald, à Lévis.

Un total de 174 signalements ont été reçus dans cette enquête. Le tiers provient de l’Ontario et 85% de ceux-ci sont à Hawkesbury.

Un soir de décembre 2009, Marilyn Bergeron aurait cogné à la porte de Guy Salicco sur la rue Champlain, à Hawkesbury.

«Elle s’est présentée chez moi à 2h ou 3h du matin. Elle pleurait et elle était gelée de froid. Elle était mince, vêtue d’un léger veston. Elle avait l’air d’une fille de 20 ans. Elle était très polie et avait l’air normale, pas en boisson ou sous l’influence de drogue. Elle a demandé pour appeler quelqu’un sur la rue Chamberlain, pas loin de chez moi. Elle ne nous a jamais dit son nom. Elle parlait très bien l’anglais. Elle est restée dix minutes à la maison. Elle a refusé qu’on la reconduise là-bas. Elle est partie en marchant seule», raconte M. Salicco.

À ce moment-là, Guy Salicco ne se doutait pas qu’il s’agissait de la jeune femme disparue. C’est quelques mois plus tard, lorsqu’il a vu sa photo sur le web, qu’il a réalisé qu’il avait accueilli Marilyn Bergeron chez lui.

«On a vu ces photos sur le web après et on est sûr à 99,9% que c’était elle. Si on l’avait su avant, on aurait fait plus de démarches pour la garder chez nous. Je me sens un peu mal maintenant [de ne pas l’avoir su]», ajoute M. Salicco.

Cette description correspond très bien à Marilyn Bergeron, d’après sa mère. «Ses réactions, sa façon de s'exprimer et sa grande politesse sont caractéristiques de Marilyn, confirme sa mère Andrée Béchard. Je reconnais ma fille à travers cette description. Il est essentiel de continuer notre quête en se concentrant sur la province de l’Ontario.»

L’enquête se poursuit à Québec

Quelques jours avant sa disparition, la jeune femme avait quitté Montréal où elle habitait pour se rendre chez ses parents à Québec. Elle n’allait pas bien, mais n’a pas révélé à ses parents les raisons pour lesquelles elle était dans cet état. Lorsque sa mère lui a demandé ce qui n’allait pas, elle a pleuré, mais n’a pas répondu à sa question.

Le 17 février 2008, Marilyn Bergeron, âgée de 24 ans, a quitté la maison de ses parents pour se promener, leur a-t-elle dit. On n’a pas eu de nouvelles d’elle depuis.

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) est toujours sur le cas, mais ces nouvelles informations augmentent les possibilités qu’elle se trouve en Ontario. «Nous jugeons très important de continuer cette enquête en Ontario», soutient Mme Béchard.

«Je ne peux pas vous dire si elle se trouve vraiment à Hawkesbury, mais il y a de fortes chances qu’elle soit en Ontario, ajoute-t-elle. C’est pour ça qu’on tient une conférence en Ontario.»

Elle ajoute que l’enquête à Québec se poursuit et qu’une nouvelle équipe est sur le dossier depuis deux ans et demi.

C’était la première fois que Guy Salicco s’exprimait publiquement, même s’il avait contacté la Police provinciale de l’Ontario (PPO) en 2010. Il a contacté le SPVQ en 2020. Sur les 174 informations reçues dans cette enquête, 99 proviennent de la province de Québec.

«Des gens ne veulent pas parler aux policiers, croit l’avocat dans le dossier Marc Bellemare. On est conscient qu’après 15 ans, il y a des informations disparues et des gens décédés. Après une conférence en 2017, on a reçu 50 signalements. On aurait pu faire cette conférence en 2019 ou 2020, mais elle a été retardée à cause de la pandémie.»

Une vie pas normale

C’est une vie pleine de questionnements et d’inquiétudes que vivent les parents de la disparue, Andrée Béchard et Michel Bergeron. «On veut que les gens qui ont des informations sortent de l’ombre pour mettre fin à 14 ans de souffrance», demande Mme Béchard.

«C’est le même esprit depuis le départ, c'est une vie de montagnes russes. Il faut faire face à la musique. Ce n’est pas une vie de repos. On a l’impression de vivre une vie en parallèle avec la vie qu’on est censé vivre», ajoute-t-elle.

Selon elle, sa fille se serait fait piéger à Montréal, car elle voulait fuir quelque chose. «On veut cesser les recherches, ce n’est pas humain comme vie. Si elle a une autre vie, c’est correct, on respecte ça, mais on veut des réponses.»

Les parents de Marilyn Gendron sont en communication avec la PPO.

Toute information pouvant permettre de retrouver Marilyn Bergeron peut être transmise à l’avocat Marc Bellemare au 418-681-1227 ou à la famille de la disparue au 1 800 840-1526.

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Photos

Le témoin, Guy Salicco, la mère de Marilyn Bergeron, Andrée Béchard et l’avocat Marc Bellemare (Charles Fontaine, Le Droit)

Le témoin Guy Salicco et l'avocat Marc Bellemare (Charles Fontaine, Le Droit)

Marilyn Bergeron est disparue depuis le 17 février 2008. La dernière fois qu'elle a été aperçue était au Café Dépôt de Saint-Romuald. (Photothèque, Le Soleil)

La mère de Marilyn Bergeron, Andrée Béchard (Charles Fontaine, Le Droit)

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  • Date de création 1 novembre, 2022
  • Dernière mise à jour 1 novembre, 2022
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