Un premier simple pour quatre Acadiennes de Par-en-Bas

C’est un départ pour des jeunes Acadiens du sud-ouest. Après un an de travail, quatre artistes de la région de Par-en-Bas lancent leur premier monoplage écrit et enregistré en français. 

_______________________

Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Il s’agit d’étudiants de l’École secondaire de Par-en-Bas, soit Jillian Légère de Buttes-Amirault, Paige MacPherson d’Île Surette ainsi qu’Amber d’Entremont et Edyn d’Entremont de Pubnico qui ont eu l’occasion de sortir leur plume pour écrire leur première chanson en français.

Le projet musical de longue haleine, financé par le Conseil acadien de Par-en-Bas et Patrimoine canadien, a permis d'appuyer les participantes à chacune des étapes de la réalisation, l’enregistrement et la diffusion d’une chanson.

C’était aussi une occasion unique pour les Acadiennes d’explorer leur identité par la musique, dans un style qui leur convenait.

« Je suis extrêmement fier de ces quatre jeunes femmes », déclare Trevor Murphy, musicien et auteur-compositeur des groupes Sluice et Quiet Parade.

Inspirer la prochaine génération

Lors des débuts du projet musical avec les élèves de Par-en-Bas, Trevor Murphy a constaté que les jeunes artistes avaient plein de potentiel. Tout ce qu’il fallait, c’était un peu d’encouragement pour s’engager dans la réalisation de leur chanson.

« J’ai utilisé mon expérience personnelle pour leur dire : écoute, je sais exactement comment tu feel, parce que moi j’étais là quand j’avais 16, 17, 18 », raconte le musicien qui a guidé les musiciens tout au long du projet. 

Il est d’avis qu’il faut trouver des façons d'engager les jeunes qui ne pensent pas être capables de réaliser un tel projet, d’où l'importance de la représentation acadienne dans le milieu culturel. Il insiste sur le fait que des artistes comme Radio Radio et P’tit Belliveau de la baie Sainte-Marie ou Lisa LeBlanc de Rosaireville, au Nouveau-Brunswick, servent de modèles qui peuvent grandement changer le parcours d’un jeune musicien.

« Si quelqu’un comme Lisa LeBlanc peut être sur la stage à Toronto pour le Prix Polaris, puis elle joue pour une foule anglophone, mais elle parle comme elle parle chez elle, ça donne beaucoup plus d'ambition et de confiance de dire : hé, je pourrais peut-être faire ça. »

Cette représentation, selon lui, est essentielle pour que les jeunes acadiens sachent qu’ils peuvent eux aussi faire de la musique en faisant rayonner leur langue et leur culture. 

Quatre chansons, quatre styles

Dans son premier simple aux influences pop-punk, « Passe le message », Amber d’Entremont présente une œuvre avec un message d’indépendance. Elle incorpore des mélodies qui retiennent l’attention, chantées avec « l’attitude féroce des débuts d'Avril Lavigne ».

Inspirée du mouvement Riot grrrl, la chanson « Gabr-ielle » d’Edyn d’Entremont explore une nouvelle version de l’histoire d’Évangéline et Gabriel dans laquelle « Gabriel(le) » est une femme.

Dans « Back à Par-en-Bas », Jillian Légère rend hommage à son coin de pays. La chanson sert de « futur hymne pour les villages acadiens au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse ».

« Au revoir, Amélie » de Paige MacPherson raconte l’histoire émouvante d’une jeune femme méconnue sous un air atmosphérique et alt-pop.

Trevor Murphy a travaillé étroitement avec les réalisateurs et réalisatrices AA Wallace, Gabrielle Papillon et Laura Rae ainsi que les ingénieurs Palmer Jamieson et Dan D'Eon. 

Des clips promotionnels, filmés par les vidéographes Shawn Bourque et Travis Bullerwell, sortiront prochainement.

  • Nombre de fichiers 2
  • Date de création 23 février, 2023
  • Dernière mise à jour 23 février, 2023
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article