Un «nouveau» maire plein d’expérience à Alfred-Plantagenet

« Je n’ai jamais pensé [en arriver là], monsieur Sarrazin faisait tellement un excellent travail que j’étais plus fier de lui que de moi », raconte Yves Laviolette, précédemment maire suppléant lors des dernières années de son mandat de conseiller municipal du Quartier 1.

C’est d’ailleurs contre un autre conseiller du Quartier 1 qu’il a brigué le poste de maire, soit René Beaulne. Après une égalité de trois contre trois  parmi le vote des six membres du conseil, un tirage au sort a finalement permis à Yves Laviolette d’obtenir le poste.

Tout cela est lié au fait qu'en mai dernier, Stéphane Sarrazin avait officiellement mis ses fonctions de côté pour mener sa campagne électorale provinciale en tant que candidat progressiste-conservateur. Le mois suivant, le poste devenait vacant officiellement suite à son élection dans le comté de Glengarry-Prescott-Russell.

Retour en arrière

Pour Yves Laviolette, maintenant maire du canton jusqu’aux élections municipales d’octobre prochain, il s’agit en fait d’un retour au siège qu'il occupait il y a plus de 30 ans. D’ailleurs, s’il a toujours maintenu une excellente relation avec Stéphane Sarrazin, c’est que tous les deux ont des parcours très similaires.

« À l’époque, je n’avais jamais été conseiller et je me suis présenté comme maire parce que je voulais du changement », se rappelle celui qui est né sur une ferme de la 3e concession du canton.

Il remportera finalement son pari et sera élu maire du Canton d’Alfred en 1986, un poste qu’il occupera jusqu’en 1992, alors qu’à l’époque les mandats étaient de trois ans.

Pendant ces six ans, il a notamment travaillé à établir un système d'aqueduc reliant Alfred et Lefaivre, en plus d'être très actif dans le domaine de la voirie.

« Au niveau des routes, quand il y a eu la formation du canton [qui célèbre cette année ses 25 ans], on s’est rendu compte qu’on était 20 ans en avance sur ce qui se faisait ailleurs », se souvient le fils d'un ancien  conseiller à Alfred.

D’hier à aujourd’hui

Après avoir été vaincu aux élections municipales de 1992, Yves Laviolette ne pensait guère à un retour au conseil. Pourtant, un peu avant le scrutin de 2018, l’un de ses bons amis l’a convaincu de revenir.

« Au départ, je lui ai dit ‘es-tu tombé sur la tête?’, mais il m’a finalement convaincu que j'étais la bonne personne pour faire avancer les dossiers », raconte-t-il.

Même s’il avait été au conseil municipal des années auparavant, la vie dans le canton a bien changé à travers les années, tout comme celle de son « nouveau » maire.

« J’ai toujours appelé ça du ‘bénévolat rémunéré’. Quand j’ai été élu la première fois, je venais d’avoir 40 ans et j’avais encore une compagnie de construction avec 25 employés à ma charge. […]. Maintenant je suis à la retraite, alors c’est beaucoup moins stressant pour moi », avoue-t-il.

Et pour la suite?

En plus du facteur stress qui est bien moindre, le plus important, c'est qu'il ne fait aucun doute dans l'esprit d'Yves Laviolette que la passion y est toujours.

« J’aime beaucoup ça! Je le dis encore aux gens que je rencontre : ‘si tu as un problème, ne le dis pas à ton voisin, appelle-moi et on va régler ça ensemble’ », affirme-t-il avec enthousiasme.

D’une durée prévue d’un peu plus de quatre mois, ce troisième mandat de maire est bien plus court que les précédents. Cela ne veut toutefois pas dire que son parcours municipal prendra fin dans quelques mois. En fait, il confie en primeur au Régional que 36 ans après en avoir obtenu un premier, il tentera d’obtenir un 4e mandat au poste de maire cet automne.

« J’ai la confiance du conseil, je connais les dossiers, je suis qualifié, je suis en santé et je veux continuer à contribuer pour améliorer la vie des citoyens », conclut monsieur Laviolette, soutenant encore avoir « le feu sacré ».

Ces élections seront toutefois quelque peu différentes des précédentes puisque l’une des plus récentes initiatives du conseil a été de modifier le format électoral du Canton.

Dès octobre prochain, le conseil municipal d’Alfred et Plantagenet passera donc de sept à cinq membres, soit le maire, deux conseillers du Quartier 1 (Alfred et Lefaivre) et deux conseillers du Quartier 2 (Plantagenet, Treadwell, Wendover et Curran).

À ce sujet, dans toute la province, la date limite du dépôt des candidatures est le 19 août prochain.

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  • Date de création 6 juillet, 2022
  • Dernière mise à jour 6 juillet, 2022
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