Un livre pour détailler l’économie franco-ontarienne

L'Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA) se sont réunies pour dresser un portrait étoffé de l’économie franco-ontarienne. Le but étant de renforcer l’économie francophone et de trouver des solutions à la pénurie de main-d'œuvre.

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Charles Fontaine

IJL – Réseau.Presse –Le Droit

C’est le septième Livre blanc sur l’économie franco-ontarienne publié. Le président de l’AFO, Carol Jolin, affirme qu’en présentant des statistiques et des constats sur les enjeux de l’économie franco-ontarienne, il est plus facile pour le gouvernement provincial de comprendre les problèmes et de venir en aide en conséquence.

Autant M. Jolin que le président de la FGA, Dominic Maillou, s’entendent pour dire que la langue française et le bilinguisme sont une richesse pour la province. M. Jolin affirme que l’Ontario français fait partie de la solution dans les contacts commerciaux à travers le monde.

Le livre révèle de nombreuses données sur les 30 150 entreprises francophones en Ontario, ce qui représente près de la moitié des entreprises francophones canadiennes à l’extérieur du Québec.

«La mise en place d’initiatives concrètes doit reposer sur des données de recherche solides et c’est ce qu’on propose. Il y avait un désert en termes de données. Le problème est qu’on a des entreprises francophones qui sont vigoureuses, mais quand on constate l’âge des propriétaires, on doit se pencher sur la question de la relève», affirme M. Maillou.

Pour assurer cette relève, M. Jolin soutient qu’elle repose sur l’éducation et l’Immigration. «Ça nous prend des universités par et pour les francophones. Ça nous prend plus de place dans les universités pour former des jeunes. On a besoin de l’immigration, ça donnerait rapidement un coup de pouce à plusieurs entreprises.»

Pour faciliter l’éducation des nouveaux arrivants, le président de l’AFO souhaite qu’il y ait des initiatives pour faciliter la mise à niveau de la reconnaissance des acquis dans les universités francophones.

Grands constats

Les auteurs du livre ont constaté que le pourcentage d’entreprises francophones est faible dans le nord de l’Ontario par rapport à la population francophone. Dans les autres régions, la proportion d’entreprises francophones est égale à celle de la population. Le faible taux d’exportation et l’importante pénurie de travailleurs dans plusieurs secteurs sont les grands constats de cette étude.

Selon Statistiques Canada, en 2017, 4,3% des entreprises en Ontario étaient francophones et 3,6% des exportations agricoles l’étaient également. On mentionne que 11,6% des travailleurs de la province sont francophones ou bilingues, ce qui représente 12,1% du PIB.

Étant donné que le taux d’entreprises tenu par des femmes est inférieur à la population féminine, les associations souhaitent tenir une campagne de sensibilisation pour l’entrepreneuriat féminin.

Dans ce livret de 51 pages qui a pris huit mois à concevoir, on se penche également sur les conditions propices à la conquête des différents marchés francophones à travers le monde. M. Jolin souligne que l’adhésion de l’Ontario français à l’Organisation internationale de la francophonie serait un bon départ.

L’AFO et la FGA affirment que le gouvernement de l’Ontario affiche un intérêt envers ce livre et que des discussions suivront en vue de trouver des solutions concrètes à ces enjeux.

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Photos

Le drapeau franco-ontarien (Patrick Woodbury, Le Droit)

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  • Date de création 1 juillet, 2022
  • Dernière mise à jour 1 juillet, 2022
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