"Un Enfant Une Place" portera la voix des familles qui ont besoin d'une garderie

Un nouvel organisme provincial, voué à la promotion et la défense des services de garde, a vu le jour au Nouveau-Brunswick. Il entend soutenir l’expansion de services de garde à l’enfance de qualité élevée, inclusifs et abordables dans la province.

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Damien Dauphin

IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien

 

 

Un Enfant Une Place est un organisme national de promotion et de défense des services de garde au Canada. Coalition apolitique à but non lucratif, elle est composée de personnes et d’organismes qui réclament des services de garde de qualité élevée en anglais et en français, offerts à prix abordable, et accessibles à tous ceux et toutes celles qui en font la demande.

«Il s’agit d’un grand projet social, affirme Krysta Cowling. C’est pourquoi la Coalition pour l’équité salariale a appuyé et investi beaucoup de ressources et de temps avec d’autres organismes dans la mise sur pied d’un comité provincial sur les services de gardes. Finalement, ce comité a décidé de créer un chapitre d’Un enfant une place au Nouveau-Brunswick. »

Le manque de services de garde réglementés dans la province figure en tête des préoccupations de chapitre. Il s’est constitué afin de faire du lobbying auprès du gouvernement provincial, dans la mesure où celui-ci utilise des fonds fédéraux afin d’apporter des changements majeurs aux services de garde. Les intervenantes ont expliqué leur vision le 24 novembre au cours d’une conférence de presse tenue par Zoom.

« Nous pensons qu’il est important et tout indiqué de se doter d’un organisme qui aidera les parents et les autres citoyens à revendiquer les changements voulus», a dit Isabelle Forest, coordonnatrice d’Un Enfant Une Place.

« L’accord de financement fédéral-provincial qui vise à réduire de 50 % les frais de garde et d’en arriver à un tarif moyen de dix dollars par jour est une excellente mesure pour rendre les services de garde plus abordables, dit-elle. Mais trop peu de familles en profiteront, car il n’y a pas suffisamment de places pour celles qui en veulent et qui en ont besoin. »

Mme Forest est d’avis que Fredericton doit élaborer et mettre en œuvre sans délai un plan global pour ouvrir de nouvelles garderies à but non lucratif, comme le prévoit l’accord de financement. Elle ajoute que ce plan devra prendre en considération le faire en prenant en compte les besoins des enfants, des parents, des employeurs et des municipalités. En outre, elle souligne que l’expansion des réseaux de services de garde exigera également une stratégie de main-d’œuvre pour le secteur.

« Le plus gros obstacle qui nous empêche de répondre à la demande de services de garde réglementés est la pénurie croissante d’éducatrices à la petite enfance qualifiées, explique-t-elle. Il est difficile de voir comment on pourra mettre sur pied de nouvelles garderies, quand celles qui existent déjà ne parviennent pas à retenir leur personnel à cause des faibles salaires et des conditions de travail médiocres dans le secteur ».

Même si la hausse salariale qui fut récemment annoncée et dont bénéficieront les éducatrices semble prometteuse, elle demeure insuffisante pour produire des effets durables et favoriser la rétention du personnel au sein des garderies communautaires, assure la coordonnatrice.

Morna Ballantyne, directrice générale d’Un enfant Une place, se réjouit de la création d’une branche qui, au Nouveau-Brunswick, portera notamment la voix des mères de jeunes enfants qui ne peuvent pas intégrer le marché du travail, ni poursuivre des études, sans avoir accès à un service de garde. A l’instar des autres branches déjà existantes, celle de la province fera tout son possible pour encourager Fredericton à instaurer un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants financé et géré par des pouvoirs publics.

« Partout au Canada, les gouvernements provinciaux ont tiré profit de la présence d’un organisme de promotion et de défense des services de garde solidement ancré, souligne Mme Ballantyne. La mise sur pied de la branche du Nouveau-Brunswick n’est qu’un début. »

Un enfant Une place milite également en faveur de la mise en œuvre d’un cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Il compte recruter de nouveaux membres et bâtir des partenariats avec d’autres organismes ayant les mêmes priorités que lui.

 

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Photos

 

Titre : Isabelle Forest

Légende : Isabelle Forest est la coordonnatrice de la branche néo-brunswickoise d’Un Enfant Une Place.

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

 

Titre : Krysta Cowling

Légende : Krysta Cowling est la présidente de la Coalition pour l’équité salariale.

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

 

Titre : Morna Ballantyne

Légende : Morna Ballantyne est la directrice générale d’Un Enfant Une Place

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

  • Nombre de fichiers 4
  • Date de création 7 décembre, 2022
  • Dernière mise à jour 7 décembre, 2022
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