Un café mortel pas ennuyant du tout

C’est à Hawkesbury, à la maison de l’île du Chenail, que Gabriel Garcia conviait la population à un Café mortel pas ennuyant du tout.

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André Goyette

IJL – Réseau.Presse – Le Régional

L’événement du dimanche 14 janvier dernier était une présentation du Centre culturel Le Chenail, qui offrait aux participants, un divin gâteau au chocolat et un corsé café pour bonifier une discussion sur un sujet qui ne risque pas de faire mourir d’ennui.

Entendre (ou lire dans ce cas-ci) le mot « Mort » suffit à faire clignoter la lumière rouge de notre cerveau reptilien et tous nos sens sont aux aguets.

Le concept du Café mortel a été développé par Jon Underwood en 2010, et c’est essentiellement une occasion pour des gens, souvent des inconnus, de se rassembler pour discuter de la mort. L’objectif ultime est de parler de la mort pour aider les gens à tirer le meilleur parti de leur vie.

Le Café mortel ou « Death Café » est une franchise sociale qui permet aux individus qui respectent les règles (non lucratif et respectueux), d’utiliser le titre pour leur événement et de le publier sur le site web : deathcafe.com. Cette destination internet mentionne que depuis septembre 2011, il y aurait eu 17367 Café mortel dans 87 pays différents.

C’est dans cet état d’esprit que Gabriel Garcia a présenté la mort vue par le Mexique. Monsieur Garcia est né dans ce pays d’Amérique centrale et il est de descendance Aztèque.

En introduction à la discussion, monsieur Garcia a enfilé le costume traditionnel Aztèque et, après une courte cérémonie d’accueil et de purification, il a expliqué que la mort se voit de façon différente selon les cultures et les croyances.

Le Mexique explique-t-il, a une relation avec la mort qui a évolué avec les époques. Il y a très longtemps, les peuples des Amériques avaient en commun une façon d’unifier la dualité en un tout. Le jour et la nuit, l’été et l’hiver, la vie et la mort. « L’un ne va pas sans l’autre », mentionne monsieur Garcia.

La fête mexicaine des morts est encore aujourd’hui le symbole de cette croyance qui aide à vivre une vie avec moins de crainte face à la mort. Monsieur Garcia clarifie le message en mentionnant que : « Oui, nous célébrons les morts au Mexique, mais une acceptation de la mort comme étant une autre facette de la vie, n’enlève pas la tristesse de perdre un être cher! »

Selon Gabriel Garcia, le film Coco de Disney donne un bon aperçu de la fête du Jour des morts, El día de Muertos en espagnol.

Monsieur Gabriel Garcia habite la région de Grenville-sur-la-Rouge depuis plusieurs années. Il est le directeur général du Centre pour l’immigration en région (CIR), et il est également un artiste multidisciplinaire qui présente son exposition « Les catchs Mexicains », à la salle d’exhibition de la maison de l’île du 6 au 28 janvier 2024.

Exposition

Gabriel Garcia y présente les images d’un homme qui arbore le célèbre masque du lutteur mexicain dans un décor d’agriculture : « C’est ma façon de dire que les travailleurs saisonniers sont de vrais héros. Ils viennent ici et ils travaillent fort dans les champs pour « lutter » pour leur vie, et la survie de leur famille. »

À travers l’art et sa participation au Café mortel, monsieur Garcia souhaite partager la culture de ses ancêtres Aztèques. Dans son discours il insiste pour clarifier, tout en douceur, pour que le message passe bien : « Partager sans imposer! »

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  • Date de création 17 janvier, 2024
  • Dernière mise à jour 17 janvier, 2024
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