Trois anciens du Collège Saint-Joseph reconnus au Monument-Lefebvre

Le Collège Saint-Joseph est le prédécesseur de l’Université de Moncton. Dimanche 12 juin, la Fondation du Collège Saint-Joseph inc. a organisé une cérémonie de reconnaissance à trois anciens illustres, dont le premier n’est autre que le père Camille Lefebvre, fondateur du collège dont le nom fut donné à l’édifice patrimonial.

 

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Damien Dauphin

IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien

 

 

C’est l’archevêque émérite de Moncton, Mgr André Richard, ancien élève du collège, qui a reçu la plaque de reconnaissance au nom du père fondateur, dont l’ambition était de « sortir les Acadiens du bois ».

Le deuxième récipiendaire est le professeur Fernand Arsenault, ancien doyen de la Faculté des arts de l’U de M, qui a d’abord travaillé au Collège Saint-Joseph de 1956 à 1961. C’est Maurice Rainville qui a assuré la présentation de son mentor à la personnalité généreuse.

« J’ai eu beaucoup de peine de devoir prendre ma retraite à 65 ans, a dit le professeur. Je croyais que j’allais m’ennuyer, mais je me suis engagé auprès des prisonniers pour les aider dans leur situation, et surtout j’ai fait 19 ans au Centre habiletés du Sud-Est pour les handicapés. Ce furent de belles années auprès de la paroisse de Cap-Pelé. »

Le cœur flottant, selon ses dires, le pétillant nonagénaire a raconté une anecdote qui a changé le cours de sa vie quand, à la fin de ses études, il songeait à partir en Inde comme missionnaire. Une rencontre fortuite avec le curé de l’église Saint-Thomas de Memramcook a décidé de son destin.

« Le père Hector Léger m’a arrêté et dit : Fernand, c’est tout réglé, tu ne vas pas en Inde, on a décidé que tu allais être à la nouvelle Université de Moncton. Ça m’a beaucoup touché, car j’avais adoré travailler à l’Université Saint-Joseph. Alors je lui ai répondu : je m’embarque ! Le père Lefebvre voulait donner aux Acadiens les outils pour prendre toute leur place dans la société et faire rayonner la culture acadienne. On voulait faire la nouvelle université du père Lefebvre, une université des temps modernes, et ce projet fut porté par le père Clément Cormier. »

Le troisième homme à recevoir les honneurs de la Fondation est Léopold Belliveau. Né en 1934, il a commencé sa carrière politique municipale en 1969, sous le mandat de Leonard Jones. Homme visionnaire et diplomate, son élection a probablement jeté les bases dont son successeur, Brian Murphy, s’est inspiré pour faire de Moncton la première ville officiellement bilingue au Canada.

« Qui aurait dit que le petit gars de la rue Clark atteindrait les sommets inégalés au sein du conseil municipal de la Ville de Moncton en devenant en 1989 le premier Acadien élu maire de sa ville natale, et réélu pour deux autres mandats consécutifs ? Il a écrit une page d’histoire dans les annales de la municipalité et de l’Acadie », a dit Bernard Poirier, secrétaire perpétuel de la Fondation du Collège Saint-Joseph.

 

 

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Photo

Titre : St-Joseph

Légende : Jean Gaudet, Mgr André Richard, Fernand Arsenault, Maurice Rainville, Léopold Belliveau et Bernard Poirier.
Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

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  • Date de création 22 juin, 2022
  • Dernière mise à jour 22 juin, 2022
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