Terre Boréale reçoit la certification B Corp

L’entreprise touristique créée par le couple d’entrepreneur·e·s d’origine française formé de Miléna Georgeault et Maxime Gouyou-Beauchamps a reçu le 25 juin dernier la certification B Corp. Terre Boréale rejoint ainsi une communauté mondiale d’entreprises qui a pour but d’avoir un impact positif et de créer un avenir plus durable.

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Gwendoline Le Bomin

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

 

En activité depuis 2014, Terre Boréale est spécialisée dans deux secteurs principaux : la randonnée d’aventure de six jours et plus, et les voyages guidés en canot.

Maxime Gouyou-Beauchamps raconte leurs débuts : « On est arrivés en 2011-2012 au Yukon et on a assez vite pris conscience qu’on aimait beaucoup faire découvrir le territoire à nos ami·e·s et familles. L’idée nous est alors venue en 2013 de monter une entreprise qui emmène les clients dans l’arrière-pays yukonnais. »

Un an plus tard, le couple accueille ses premier·e·s touristes avec l’idée d’emmener des gens en petits groupes dans des endroits reculés sur des itinéraires qu’il a repérés lui-même pour la plupart.

Objectif : un séjour inoubliable

Le couple offre des séjours de sept à douze jours à sa clientèle majoritairement canadienne, en groupes de six (ainsi que deux guides). « Avec six personnes, on arrive vraiment à tous se parler. Chacun·e a sa place dans le groupe et a l’opportunité de sentir ce monde sauvage. En plus grand nombre, il serait plus difficile d’avoir accès à ce calme, cet esprit de déconnexion, d’avoir le sentiment d’être seul au monde », explique Maxime Gouyou-Beauchamps.

La certification B Corp

B Lab, organisme qui certifie les entreprises, rapporte que les entreprises certifiées répondent à « des normes élevées de performance sociale et environnementale, de transparence et de responsabilité ». On compte aujourd’hui 7 300 B Corps dans le monde, dont 1 347 entreprises certifiées cette année.

B Lab évalue les entreprises selon cinq piliers : la gouvernance (comment l’entreprise est organisée, son éthique); les collaborateurs (les avantages qu’ont les employé·e·s à travailler pour cette entreprise); la collectivité (comment Terre Boréale inclut la communauté yukonnaise et plus particulièrement Whitehorse dans ses activités); son impact sur l’environnement; et la clientèle (la gestion de la clientèle et ce qu’elle retire de son expérience).

Pour se qualifier, une entreprise doit obtenir au moins 80 points. Le score moyen actuel des entreprises se situe généralement autour de 50,9. Terre Boréale a fait mieux, puisqu’elle a reçu 92,5 points.

Le couple se réjouit de cette nouvelle certification : « Elle donne de la crédibilité à tous ces petits efforts qui, mis bout à bout, même si on est une petite entreprise, font que Terre Boréale a un impact positif à son échelle, sur les gens avec lesquels l’entreprise travaille. Il y a une vraie valeur sur ce logo. »

Le respect de l’environnement avant tout

Pour Miléna Georgeault et Maxime Gouyou-Beauchamps, il est important de limiter les déchets liés à leurs activités : « Dès le début, on s’est lancé dans la confection de repas déshydratés et, au fil du temps, on est devenus proches de la vision zéro déchet. Rapidement, on s’est rendu compte que c’était tout à fait possible de l’adapter à notre entreprise. On a donc cousu des sacs en tissu pour pouvoir transporter la nourriture. Les seuls déchets qu’on peut avoir sur nos treks sont les déchets de pansements pour traiter les ampoules sur le terrain. »

Le couple s’efforce également d’offrir des produits locaux : « On travaille avec Tum Tum’s Black Gilt Meats, une ferme et boucherie locale. » Pour les aliments en vrac, il se fournit avec Yukon Organics. « Ce qui est important, c’est de bien manger en prenant en compte notre impact sur l’environnement », résume le couple.

L’environnement, une priorité aussi pour The call of the Yukon

Terre Boréale n’est pas la seule entreprise touristique qui souhaite minimiser l’impact de ses activités sur l’environnement. Raphaëlle Couratin, directrice associée de The call of the Yukon, rapporte que lorsqu’elle a démarré l’entreprise avec son conjoint en 2019, tous deux avaient une volonté de minimiser leur impact sur l’environnement, quelles que soient les activités.

L’entreprise a choisi des activités qui ne polluent pas beaucoup : « À part la motoneige, on fait du ski et du traîneau à chiens. Sur nos expéditions en ski, par exemple, l’équipement est transporté la plupart du temps par les chiens de traîneau. Je prépare tous les repas, on utilise des emballages réutilisables pour minimiser les déchets. »

Ils réduisent également au maximum les trajets pour leurs activités qui se déroulent uniquement autour du camp de base, au lac Fish. D’ailleurs, leur clientèle dort sur place.

Raphaëlle Couratin ajoute que l’équipe accueille de petits groupes (quatre personnes en hiver et six personnes l’été maximum), limitant ainsi leur impact sur l’environnement.

La directrice associée se réjouit de l’effort des entreprises pour un tourisme durable : « Au Yukon, il y a pas mal de petites entreprises qui font des efforts pour produire moins de déchets et limiter leur impact sur l’environnement. Je trouve que c’est assez présent dans l’esprit des entreprises touristiques au Yukon, c’est très positif. »

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Photos

Titre : Terre-Boreale.JPG

Légende : Grâce à la certification B Corp, les efforts de Miléna Georgeault et Maxime Gouyou-Beauchamps sont reconnus et récompensés.

Photo : Gwendoline Le Bomin

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  • Date de création 15 septembre, 2023
  • Dernière mise à jour 14 septembre, 2023
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