Stéphane Sarrazin est le nouveau maître à bord dans Glengarry-Prescott-Russell

« On ne le réalise pas pour l’instant […]. C’est sûr qu’on est fier d’avoir le support des gens de GPR, on est content de voir qu’ils ont choisi d’avoir quelqu’un pour bien les représenter pour les prochains quatre ans à Toronto […], je pense que le message est clair », a indiqué Stéphane Sarrazin, quelques minutes après la confirmation de sa victoire en direct de Casselman.

Une course à deux

Somme toute, une victoire confortable pour l’ancien maire du canton d’Alfred-Plantagenet, dans un scrutin qui comme prévu s’est joué entre deux candidats. Parmi le total de plus de 42 000 votes, près de 42,5% ont été favorables à Sarrazin, contre 39% pour la députée libérale sortante, Amanda Simard, en retard de plus de 1300 voix, dont le parti a obtenu huit sièges.

Le comté change donc de représentant, mais pas vraiment d’idée puisque c’est sous la bannière du Parti progressiste-conservateur qu’Amanda Simard avait été élue en 2018. Quelques mois plus tard, elle quittait toutefois le parti pour devenir indépendante et ensuite libérale à cause d’un différend lié aux politiques du gouvernement Ford en matière de francophonie.

Très loin derrière Sarrazin et Simard, les autres candidats étaient : Alicia Eglin, du Nouveau Parti démocratique (8,6% dans GPR et 31 députés élus), Victor Brassard, du Nouveau Parti bleu (4,4% dans GPR et aucun élu), Thaila Riden, du Parti Vert (3,8% dans GPR et un député élu) et Stéphane Aubry, du Parti ontarien (1,9% dans GPR et aucun élu).

Dans un parti en contrôle

Dans Glengarry-Prescott-Russell, Stéphane Sarazzin a su conserver une avance de plus de 1000 voix presque tout au long de la soirée. Dans toute la province, la victoire de son parti représenté par Doug Ford fut tout aussi convaincante, remportant 83 des 124 circonscriptions ontariennes. C’est donc dire que le nouveau maître à bord de GPR pourra compter sur un gouvernement bien en selle pour les quatre prochaines années.

« Je pense que ça fait toute la différence, d’avoir un député avec un gouvernement au pouvoir, tu ne peux pas demander mieux pour un comté comme GPR. En plus, moi je suis un gars qui est habitué à travailler en équipe, donc j’ai très hâte de travailler avec notre premier ministre Ford, avec plusieurs ministres et députés que je connais déjà […] d’aller là et de faire partie de l’équipe », avoue l’ancien président des Comtés unis de Prescott-Russell.

Confiant du début à la fin

En mai dernier, Stéphane Sarrazin avait lancé et fait sa campagne en misant notamment sur une plus grande implication du provincial auprès des municipalités. Reprochant à la députée libérale sortante, Amanda Simard, d’avoir été absente tout au long de son mandat, il s’avouait très confiant quant à ses chances de la détrôner le 2 juin. Si bien que même après sa victoire relativement aisée, il s’attendait à l’emporter encore plus facilement.

« Je m’attendais à avoir un peu plus de votes, mais je pense qu’on n’a pas eu le voter turnout qu’on attendait, on va voir les chiffres qui vont sortir […] un peu moins de gens ont voté qu’en 2018, mais quand même, on est extrêmement fier avec ça », explique-t-il, alors que finalement 43,3% des électeurs de GPR sont allés aux urnes, comparativement à 55,4% en 2018.

« C’est important d’être la voix… »

Mais puisque comme il l’ajoute « une victoire est une victoire », c’est entre quelques poignées de mains et accolades qu’il ait expliqué son tout nouveau rôle.

« C’est d’être la voix de, non seulement, tous les leaders municipaux, mais aussi de tous les leaders d’organismes de la région, que ce soit des organismes à but non lucratif, les agriculteurs […]. Dans tous les secteurs, on a besoin d’être une voix pour  eux et aussi, bien sûr, pour  tous les citoyens de GPR », exprime-t-il.

Finalement, c’est justement en s’adressant aux citoyens de GPR qu’il a conclu cet entretien d’après victoire.

« Je suis très reconnaissant, mais c’est surtout un bon choix pour eux. Ils m’ont élu en sachant que je suis un gars qui travaille fort.  Ils n’ont pas élu un gars qui voulait une job à Toronto, mais bien un gars qui voulait une bonne représentation pour la région. […] Contrairement à ce qu’on avait avant, je vais être là pour ramasser le téléphone, pour répondre à mes courriels et les gens le savent déjà, quand tu essaies de me rejoindre, ce n’est pas trop long que je réponde présent », dénoue Stéphane Sarrazin, avant de retourner célébrer son élection en tant que député du Parti progressiste-conservateur dans Glengarry-Prescott-Russell, un poste qui lui est maintenant garanti jusqu’en 2026.

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  • Date de création 8 juin, 2022
  • Dernière mise à jour 8 juin, 2022
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