Sortir sa plume pour poursuivre ses études en français

En exploitant ses talents d’écriture, des jeunes d’un océan à l’autre courent la chance de gagner des milliers de dollars afin de continuer leurs études en français. 

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Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Le Concours national de rédaction est de retour afin de récompenser les élèves francophones et francophiles de la 10e à la 12e année avec les meilleurs textes, mais surtout pour encourager la relève à continuer leurs études en français.

Les gagnants peuvent recevoir de 1 000 $ à 20 000 $ de bourses destinées aux études postsecondaires dans une université canadienne, dont l’Université Sainte-Anne (USA).

Ce fut le cas pour Amélie Dubé, gagnante du concours de l’année dernière, qui est en première année d’études à l’USA, au campus de Pointe-de-l’Église. Elle a obtenu 2 000 $ par année pour terminer son Baccalauréat en service social.

Elle a rédigé un texte sur l’évolution du véganisme et du végétarisme dans le monde. Sa recherche lui a permis de conclure que, pour des raisons économiques et écologiques, il y aura davantage de végétariens dans les prochaines années, mais moins de végétaliens.

Puisque l’étudiante aime écrire des textes et qu’elle est concernée par le végétarisme dans son quotidien, elle a trouvé que le concours a été une occasion formidable de faire d’une pierre deux coups.

« La recherche m’a aidé à faire mon choix [diététique] et puis à écrire afin de gagner de l’argent pour mes études, lance Mme Dubé. C’était parfait. »

Ne pas arrêter au secondaire 

Amélie Dubé est la fille d’un père qui travaille dans les Forces armées canadiennes, ce qui veut dire qu’elle a vécu un peu partout au Canada, dont Tobrook, en Nouvelle-Écosse.

L’étudiante de première année n’a pas voulu terminer son parcours scolaire en français en 12e année.

« Je me sens vraiment chanceuse de parler en anglais, mais il y a tellement peu de communautés francophones que je trouve ça important de garder mon français et de le transmettre aux autres générations », avoue-t-elle.

Elle trouve que l’usage du français est de moins en moins commun, même en dehors des salles de classe de son université.

« Il y a beaucoup de monde qui pense que c’est cool de parler en anglais et puis que le français, c’est weird, déplore-t-elle. Je trouve important que tout le monde réalise l’importance d’être bilingue. »

En déposant une demande d’admission à l’USA et en soumettant son texte pour le concours, elle a même réussi à convaincre deux de ses amies de faire comme elle, au lieu de poursuivre leurs études en anglais.

Un brin de confiance

L’édition 2022 du Concours national de rédaction du français pour l’avenir. Le thème de cette année est « l’influence des médias sociaux sur le monde, la musique  et la création musicale ».

Le concours comprend deux catégories de participants, soit les élèves dont le français est leur langue maternelle et les jeunes du secondaire dans un programme d’immersion.

Avant d’envoyer son texte en 2021, Mme Dubé avait ses doutes. Avec un peu de confiance et d’appui, elle a décidé d’y participer.

Elle encourage les jeunes qui pensent rédiger un texte cette année à prendre le temps de bien faire leur recherche, de se lancer dans l’écriture et de ne pas avoir peur de se faire relire et corriger.

« Essayez-le, conseille-t-elle. Vous pourriez vous surprendre. »

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  • Date de création 25 octobre, 2022
  • Dernière mise à jour 25 octobre, 2022
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