SLM Recycling and Rail Services veut prendre de l’expansion à Hearst

SLM Recycling and Rail Services veut prendre de l’expansion à Hearst

 

Patrick Lecours est le représentant de la compagnie SLM Recycling and Rail Services, responsable de la section du Nord de l’Ontario. Il avait fait une demande à la Ville de Hearst en leur nom afin de modifier le zonage de la propriété appartenant à Paul Leduc, située sur la route 583 Nord, que la compagnie loue présentement avec option d’achat. Le conseil était sur le point de refuser la demande de changement de zonage comme recommandé par le comité d’aménagement, mais la présentation de nouveaux éléments a fait en sorte que la décision est différée.

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Par Renée-Pier Fontaine

IJL – Réseau.Presse – Journal Le Nord

 

  1. Lecours est un entrepreneur local œuvrant déjà dans l’industrie des chemins de fer depuis plusieurs années. SLM Recycling and Rail Services voulait se diversifier dans le nord de la province et le Canadian National (CN) avait besoin d’un partenaire pour les déraillements et certains travaux. Ayant déjà fait affaire avec Paul Leduc dans le passé, la compagnie a décidé de venir s’installer à Hearst.

 

« Paul (Leduc) m’a appelé pour me parler de ça. Une fois que j’ai consulté leur business plan, je voulais leur donner un coup de main pour venir s’établir à Hearst. Je suis un pro businessman, avec la création d’emploi et les retombées économiques je voyais un énorme potentiel. »

 

En résumé, le représentant de SLM explique qu’il y a deux volets à l’entreprise et le plus important est celui des rails ; le recyclage ne sera pas de plus grande ampleur que ce qui se fait déjà chez M. Leduc. « Pour l’instant, SLM loue le garage avec option d’achat. Si on est capable de le zoner, tout va bien, mais sinon on va peut-être perdre la compagnie, puisqu’ils n’ont pas besoin d’être à Hearst non plus », explique M. Lecours.

 

Selon lui, depuis décembre, la compagnie aurait dépensé en opération 1,8 million localement, soit en salaires, en équipements, etc. Quant aux équipements, la compagnie a un inventaire de 5 millions et si tout va bien, ce montant pourrait aller jusqu’à 8 millions. En ce moment, SLM Recycling and Rails Services emploie 6 à 8 personnes.

 

« Je comprends d’où les inquiétudes de résidents comme Albert viennent, d’être la maison à côté et de voir ce qui se passe avec le recyclage. J’aimerais être clair à ce sujet : en ce moment nous sommes dans les démarches pour nettoyer la cour à Paul, des choses accumulées depuis plusieurs années. Ça va prendre un petit bout avant d’être complété pour que nous soyons surs que ça soit bien fait. »

 

L’entreprise est dans le domaine du recyclage depuis plus de 20 ans, avec huit locations dans la province. M. Lecours défend leurs standards environnementaux. « Il y a aussi des standards à respecter en recycling, comment tu traites les différents métaux et tout cela. Le pire dans le recyclage c’est lorsque tu reçois un char et que tu dois le vider d’antifreeze, etc. Ça peut être une inquiétude et je le comprends. Il y a des procédures à suivre, cependant, et des lois environnementales à respecter, c’est donc dans tes installations que tu vas faire en sorte que tu gardes cela clean. »

 

Le conseiller Lemaire est revenu sur la question du niveau de bruit des opérations, un élément qui faisait partie des inquiétudes nommées par les résidents des maisons voisines lors de la réunion publique. En réponse, M. Lecours avoue qu’en ce moment avec les travaux de nettoyage qui sont plus rapprochés du terrain de M. Camiré, le bruit de la machinerie peut être dérangeant. « Le but après qu’on a fini c’est de s’installer plus loin de chez Albert pour couper le plus de bruit possible. »

 

Le maire, Roger Sigouin, s’interroge sur les motifs d’aller s’installer à cet endroit et de faire changer le zonage au lieu de s’installer dans le quartier industriel de la ville. La réponse est simple : il faut que ça soit rentable, partir de rien pour faire une cour de recyclage et un garage ne serait pas une option pour l’entreprise d’un point de vue financier.

 

À la lumière de ces nouvelles informations, lorsqu’est venu le temps de prendre une décision, deux élus se sont prononcés. Martin Lanoix a tout d’abord demandé qu’on diffère le sujet et qu’il soit ramené au comité d’aménagement à cause du manque d’informations pour émettre une recommandation.

 

Le conseiller Picard a secondé en ajoutant : « Ce qui est malheureux, c’est qu’on parle de bruit et qualité de sol d’un résident d’un côté et de l’autre on parle de business, d’un impact économique, social. Je sais que ce n’est pas faisable de faire une étude comme cela, mais il y a des normes qui parlent de pollution sonore, c’est quoi de la pollution sonore pour un résident ? »

 

Pour lui, le manque de preuves rend la décision encore plus difficile puisqu’elle est basée sur les points de vue de chacune des parties concernées. Le manque d’analyse dans le dossier ne permet pas de prendre une décision éclairée et les informations qui ont été fournies n’ont pas de profondeur scientifique. Sachant que de telles analyses seraient couteuses et impliqueraient de faire la même chose du côté environnemental, M. Picard croit qu’il serait dans le devoir des citoyens qui sont contre le changement de zonage de les entreprendre.

 

Ce sera un dossier à suivre. Daniel Lemaire souligne qu’il y avait deux options dans le rapport du comité ajoutant que les discussions reprendront pour arriver avec une nouvelle recommandation à la prochaine réunion ordinaire du conseil.

 

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  • Date de création 15 avril, 2024
  • Dernière mise à jour 15 avril, 2024
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