Services en français : la province doit améliorer son offre active

L’entente fédérale-provinciale sur les services en français est à être renouvelée.  Échue depuis le 31 mars 2023, elle a été prolongée d’un an sous les mêmes conditions.  La nouvelle entente qui sera conclue sera cependant rétro-active au 1er avril 2023, et se poursuivra jusqu’en mars 2028.  C’est cette entente qui appuie la province dans sa livraison des services en français et dans l’application de sa Loi sur les services en français.  

 

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Jacinthe Laforest  

IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne - Atlantique

 

Autrefois surnommée «entente-cadre», l’Entente Canada ÎPÉ sur les services en français est renouvelée tous les cinq ans.  L’entente de 2018-2023 a cependant été prolongée d’un an, en attente de son renouvellement.  C’est justement dans ce but que le Secrétariat aux affaires acadiennes et francophones de la province a consulté récemment deux organismes : la Société acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. (SAF’Île) et le Comité consultatif de la communauté acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (CCCAF).  

«Ce sur quoi nous avons voulu attirer l’attention, c’est de garantir la constance et la fiabilité des services désignés.  Ce qu’on entend, c’est que la qualité n’est pas toujours égale et que même, le service connaît des interruptions.  On comprend qu’une personne doive s’absenter, mais la province ne semble pas avoir de plan B pour garantir le service, lorsque cela se produit», note Charles Duguay, président par intérim de la SAF’Île.  

Charles Duguay suggère que dans l’entente précédente, une somme conséquente a été investie dans la traduction de documents et de formulaires en ligne, qui font maintenant partie des services désignés bilingues.  

«Les formulaires en ligne, c’est une chose, mais ça ne répond pas à tous les besoins.  Et c’est une façon très passive d’offrir des services en français, alors que rien ne remplace l’offre active», soutient le président par intérim.  

Pour lui, tant que les services ne sont pas explicitement offerts, la demande restera marginale.  Les gens n’aiment pas déranger et attirer l’attention sur eux.  S’ils ne voient pas de signes que le service est là, ils ne vont pas demander, croit-il.  

Meilleure présence dans la communauté grâce aux CSC

Une excellente façon de promouvoir les services en français de la province serait d’assurer une présence dans les centres scolaires et communautaires, selon des horaires précis.  «C’est là que les gens sont.  Ce sont des lieux de rencontre, de convergence.  En plus, ça serait une présence dans la communauté, une façon de faire un rapprochement», suggère Charles Duguay, tout comme le document préparé par la SAF’Île le fait, avec ses six grandes recommandations et préoccupations.

 

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Photos

 

Charles Duguay, président par intérim de la Société acadienne et francophone de l’ÎPÉ.

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  • Date de création 8 mars, 2024
  • Dernière mise à jour 8 mars, 2024
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