Service parascolaire et garderies préscolaires : le MIFO ferme plusieurs groupes

La rentrée scolaire de plusieurs parents a été chamboulée par l’annonce du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), qui a pris la décision de fermer plusieurs groupes parascolaires dans certaines écoles.

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Megan Maltais

IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais

 

La pénurie de main-d’œuvre et les difficultés reliées à l’embauche sont les raisons principales qui ont poussé le MIFO à prendre une telle décision.

«Nos employés doivent être vaccinés, on doit [connaître] leurs antécédents juridiques, il y a toute une série de vérification que l’on doit faire. […] C’est un secteur très réglementé», précise le directeur général du Mouvement d’implication francophone d’Orléans, Arash Mohtashami-Maali.

Résultat? Dès la rentrée, des groupes parascolaires et garderies préscolaires étaient fermés dans plusieurs écoles desservies par le MIFO. La situation s’améliore tranquillement, mais il reste encore du pain sur la planche.

La lumière au bout du tunnel

«Chaque jour la situation s’améliore. On embauche beaucoup de monde en ce moment, à toutes les deux semaines [on recommence] le processus pour embaucher des animateurs, mais il faudra, en effet, trouver des solutions à long terme», confirme Arash Mohtashami-Maali.

Le directeur général affirme que le MIFO revisite présentement son modèle de gestion afin d’être mieux préparé à l’approche d’une rentrée scolaire. Arash Mohtashami-Maali aimerait d’ailleurs que le Mouvement soit en mesure de préparer ses groupes à l’avance.

Activer le système D

«Ma réaction ç’a été un sentiment presque d’abandon, c’est un peu fort, et d’impuissance aussi», explique Élodie Bouvier. Cette maman d’une fille de 9 ans a dû trouver une solution à la fermeture de service parascolaire à l’École élémentaire catholique Saint-Joseph d’Orléans auquel sa fille était inscrite.

D’origine française, son mari étant brésilien et sans famille au Canada, la mère avoue que l’annonce du MIFO a créé beaucoup de stress. «C’est là qu’on a réalisé que ne pouvait compter que sur nous-même. C’était très stressant.»

Mme Bouvier et son mari ont donc pris la décision de laisser leur fille rentrée seule à la maison en autobus scolaire. «Le plan B ne nous satisfait pas», reconnait la mère.

Annonce « surprenante »

La fermeture de plusieurs groupes parascolaires et de garderies préscolaires a surpris plusieurs parents, dont Élodie Bouvier. Le MIFO a toutefois donné une période de 10 jours aux parents pour trouver un plan B. «Ils ont été très transparents […] il n’y pas de meilleure façon de l’annoncer», estime la mère.

Le Mouvement d’implication francophone d’Orléans comprend la réaction des parents. «On comprend leur situation […] ça cause beaucoup de pression», mentionne le directeur général, Arash Mohtashami-Maali. «On a appris beaucoup de leçons et ça, c’est important.»

«Le [Conseil des écoles catholiques du Centre-Est] a toujours entretenu une bonne relation avec le MIFO et nous continuons de les soutenir afin d’assurer le bien-être des enfants et de la communauté, malgré cette période plus difficile où la pénurie du personnel éducateur est un défi», a répondu par courriel à L'Orléanais la gestionnaire des affaires publiques et communications du CECCE, Isabelle Beaudoin.

Au CECCE, quatre écoles ont été touchées par les fermetures, ce qui représente de deux à trois groupes par établissements scolaires. Depuis, des groupes ont pu rouvrir à la suite de plusieurs embauches au MIFO. «À ce jour, seulement 2 écoles sont affectées par les fermetures », précise la gestionnaire aux affaires publiques et communications. Cette dernière soutient que le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est continuera de collaborer avec le MIFO afin que « toute notre communauté scolaire puisse être desservie».

Le MIFO garantit qu’il «travaille vraiment fort à trouver des solutions. Le soleil commence à paraitre pour la majorité des écoles. [Les gens] doivent être patients et nous faire confiance et travailler avec nous pour trouver des solutions à implanter au long terme», assure le directeur général.

Le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) n’a pas répondu à notre demande d’entrevue dans les délais.

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Photo

Titre : St-Joseph_archives

Légende : Le MIFO a dû fermer plusieurs groupes parascolaires dans certaines écoles, dont l’École élémentaire catholique Saint-Joseph d’Orléans.

Photo : Archives de L’Orléanais

 

 

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  • Date de création 10 octobre, 2023
  • Dernière mise à jour 10 octobre, 2023
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