Série "À la rencontre de nos Franco-Nunavois" : Simon Houle
Natif de Québec, Simon Houle est déménagé à Iqaluit en 2011. Pour ce père de trois enfants, aller vivre au Nunavut était en quelque sorte un rêve d’enfance puisqu’il a souvenir d’avoir toujours été attiré par le Grand Nord et appréciait, étant jeune, faire des lectures sur le Pôle Nord ou sur l’Arctique.
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Karine Lavoie
Initiative de journalisme local – APF – Territoires
Simon est enseignant et pratique donc une profession qui est en demande partout à travers le pays. Lorsqu’il a vu une offre d’emploi pour être enseignant à Iqaluit, il s’est dit que cela représentait une belle occasion pour lui. Il raconte d’ailleurs avoir passé son entrevue d’embauche dans le stationnement de l’hôpital alors que sa conjointe venait d’accoucher. C’est ainsi que la petite famille a déménagé et que Simon est devenu enseignant à l’École des Trois-Soleils où il enseigne actuellement auprès des enfants de la sixième à la huitième année.
Très impliqué dans le milieu francophone, il s’est vu décerner le prix Uiviit 2018 pour son implication à la communauté francophone du Nunavut et a également reçu le prix Radio CFRT « Le Frileux » 2019 pour son implication à la radio francophone d’Iqaluit. Plus précisément, Simon réalise des entrevues culturelles avec des artistes francophones qui viennent se produire en spectacle dans la ville. Parmi les artistes qu’il a rencontrés, on retrouve entre autres, Vincent Vallières, Patrick Norman et Émile Bilodeau.
La liste de ses implications dans le milieu francophone ne s’arrête toutefois pas là puisqu’il est également impliqué dans le domaine du théâtre et celui de l’improvisation en plus de rédiger des articles pour le Journal Le Nunavoix. Il est également responsable d’un Club de jeux de société pour les jeunes âgés entre 8 et 14 ans.
Lorsqu’il est à la maison avec ses enfants et sa conjointe, Simon affirme que la langue utilisée est pratiquement exclusivement le français. En ce qui concerne ses interactions à l’extérieur de la maison, il dit ne pas ressentir qu’il fait partie d’une minorité en étant francophone. « Toutes mes interactions ont été en français aujourd’hui », souligne-t-il. Malgré le fait qu’il mentionne que la ville devient de plus en plus multiculturelle, le discours de cet homme est empreint d’un très grand respect envers les Inuits. Bien conscient d’habiter sur leur Terre, il vit sa francophonie sans pour autant l’exposer de façon démesurée. « On est dans un territoire inuit », prend-il le soin de préciser.
La fête de la St-Jean Baptiste est très significative pour Simon puisqu’en plus de souligner sa francophonie, c’est également la date de l’anniversaire de son aîné. Il manifeste un grand sentiment de fierté en lien avec ses origines canadiennes-françaises et évoque un fort sentiment d’appartenance envers la francophonie. Il aime transmettre ses origines à ses enfants via des formes d’art tel que la musique et le cinéma. À chaque année, la famille prend également part aux festivités organisées par la ville entourant la fête.
Simon et sa famille se sentent bien à Iqaluit et la famille n’a jamais évoqué le désir de quitter l’endroit. Son désir de poursuivre son implication dans le milieu francophone est encore bien présent et il souhaiterait qu’il en soit de même pour davantage de personnes. Il évalue présentement à 400 le nombre de francophones qui participent aux activités, mais selon lui, ce sont souvent les mêmes personnes qui sont présentes aux événements. « J’aimerais que les francophones locaux soient plus impliqués », conclut-il lorsqu’on le questionne sur les changements qu’il apporterait dans la communauté.
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Photo
Crédit : Norah Turner
Légende
Simon Houle est très impliqué dans la communauté franco-nunavoise.
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- Date de création 15 juin, 2020
- Dernière mise à jour 15 juin, 2020