Recueillir la mémoire des francophones du Yukon

L’idée est d’avoir une dizaine de balados au minimum. Pour Sylvie Binette, coordonnatrice du projet pour la Société d’histoire francophone du Yukon, il est question de documenter « l’histoire de vie de nos aîné·e·s ».

Ces balados seront enregistrés par des bénévoles, au nombre de six à l’heure d’écrire ces lignes.

Sylvie Binette va offrir deux formations. Elle sera accompagnée de Vincent Bonnay, contractuel dans ce projet, mais aussi réalisateur de films et ancien journaliste, qui maitrise la création de balados.

La première des deux formations, donnée le 14 novembre dernier, était consacrée à l’aspect technique de la création d’un balado : comment faire un enregistrement et comment penser son idée. En janvier 2024, la seconde formation portera sur le montage du balado.

La coordonnatrice du projet précise qu’elle souhaite dévoiler les balados en mars 2024, lors du Mois de la francophonie. Une station d’écoute des balados est également envisagée lors de la Journée de la francophonie le 15 mai prochain.

Faire d’un récit une archive

Sylvie Binette explique que dans ce projet, elle est partie à la recherche des francophones qui étaient là avant la création de l’Association franco-yukonnaise dans les années 80.

La Franco-Yukonnaise ajoute avoir tenté de se rapprocher des francophones vivant dans les communautés, telles que Carmacks. Pour elle, il est important de donner une voix à ces personnes « qu’on n’entend pas souvent », et qui se trouvent parfois au-delà de Whitehorse. « J’essaie de représenter la diversité dans la communauté. Le but, c’est que les gens de la communauté se reconnaissent », rapporte-t-elle.

« Nos aîné·e·s ont vécu une autre réalité, et cette histoire de vie s’en va avec eux. On veut garder ça en mémoire », affirme-t-elle.

Des subventions pour faire durer le projet

Au total, la Société d’histoire francophone du Yukon a reçu trois subventions pour soutenir ce projet.

Patrimoine Canada, l’Association franco-yukonnaise, et le Yukon Heritage Training Fund ont respectivement donné 30 000 $, 1 500 $, et 3 200 $.

Ces fonds ont permis à la Société d’histoire francophone du Yukon de se doter de matériel audio pour enregistrer les balados. « Ça nous donne plus de possibilités sur le long terme aussi », explique Sylvie Binette. Elle ajoute que d’autres projets avec ce même matériel vont pouvoir être mis en place.

Les balados seront disponibles sur la plateforme Soundcloud.

La Franco-Yukonnaise voit même plus loin. Elle affirme vouloir mettre en place un chemin depuis leur site Web (en construction) vers la plateforme Soundcloud.

Elle conclut en précisant que l’entièreté des enregistrements va être conservée, puis partagée avec le public à l’avenir.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

  • Nombre de fichiers 2
  • Date de création 24 novembre, 2023
  • Dernière mise à jour 8 janvier, 2024
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article