Quatre événements en français pour la campagne des 16 Jours

Le 25 novembre dernier sonnait le coup d’envoi de la campagne internationale « 16 Jours », un mouvement d’activisme contre la violence sexiste. Pour l’occasion, de nombreux événements sont organisés à Whitehorse afin de sensibiliser les Yukonnais dans leur ensemble à la violence fondée sur le genre, l’expression de genre ou de genre reçu.
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Kelly Tabuteau
Initiative de journalisme local – APF – Yukon

Voilà plusieurs années que le Centre des femmes Victoria Faulkner et l’organisme Les EssentiElles, accompagnés de nombreux partenaires, organisent des événements lors de la campagne des « 16 Jours ». Historiquement d’une durée de 12 jours (du 25 novembre au 6 décembre), elle a été prolongée, en 2016, de 4 journées pour coïncider avec la journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre. Le but principal de la campagne est de dévoiler diverses facettes de la violence produite envers les femmes, les filles, les personnes trans, non binaires, intersexuées et bispirituelles et de mettre en avant des pistes de solutions et des actions de solidarité afin de générer un environnement social équitable et sécuritaire pour tous.

De la sensibilisation à la responsabilisation

Chaque année, les organisateurs choisissent un thème qui leur permet de mettre en avant des problématiques propres à Whitehorse et au Yukon. Émilie Dory, directrice générale de l’organisme communautaire francophone Les EssentiElles, confie : « En 2019, nous avons opté pour ”De la sensibilisation à la responsabilisation”. Nous pensons que les gens commencent à être bien informés sur les violences sexistes et nous les encourageons maintenant à passer à l’action. » Et le passage à l’action est incité pour des questions primordiales ayant des répercussions sur la vie au territoire : la sécurité dans les taxis, car même si le règlement municipal a changé, il reste des situations d’insécurité ; la mise en œuvre des appels à action mentionnés dans le rapport final de l’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées décrivant notamment les besoins actuels de nombreuses femmes des communautés du Yukon ; et enfin la lutte contre la violence sexiste dans les industries minières, pétrolières et gazières en encourageant les entreprises à modifier leurs politiques pour créer des environnements sûres et favorables.

Se mobiliser

Des événements publics sont organisés tout au long de la campagne dans le but de mobiliser la population. Hommes et femmes se rassemblent pour générer des changement positifs et durables afin de mettre fin aux violences fondées sur le genre au sein de la communauté yukonnaise. Émilie Dory ajoute : « Il faudrait que ce soit une campagne de 365 jours par an. Mais c’est déjà bénéfique de le rappeler une fois par an dans le cadre d’un contexte international. »

Sur le site Internet endviolenceyukon.com, on retrouve la liste des activités programmées, ainsi que des initiatives que tout un chacun peut mettre en œuvre. Parmi elles, « ne pas soutenir la violence par le silence ». Deux événements restent à venir : la Veillée commémoration du 30e anniversaire du massacre de l’école Polytechnique de Montréal, le 6 décembre, et la Célébration du 10 décembre : Journée internationale des droits de l'homme avec la Commission des droits de la personne du Yukon.
L’organisme Les EssentiElles planifie plusieurs autres actions pendant l’année, notamment la campagne du consentement pendant la période estivale, où du partage d’information, de la prévention et de l’éducation sont faits dans des écoles et des festivals de musique.

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Kelly Tabuteau
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L’organisme Les EssentiElles organisait un midi-causerie en français le 27 novembre dernier sur les 16 jours de militantisme.

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  • Date de création 6 décembre, 2019
  • Dernière mise à jour 12 décembre, 2019
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