Prix du 125e : 250 000 $ pour réaliser des projets de rêve

Des idées uniques et audacieuses comme des réalisations matérielles, des activités culturelles ou des défis qui inspirent la population yukonnaise étaient recherchées, peut-on lire sur le site du gouvernement. Les personnes participantes avaient jusqu’au 4 août dernier pour proposer leur idée.

Sur les 93 propositions reçues par le ministère, dix ont été sélectionnées en octobre.

Geneviève Doyon, une des dix finalistes, explique le processus : « Au début, c’était un appel à tous. C’était assez simple, il fallait soumettre un document avec quelques questions pour soumettre notre projet. Si nous étions présélectionnés, on accédait à la seconde étape. Il fallait alors soumettre une application avec un budget détaillé et une vidéo de deux minutes pour parler de notre projet. »

Des mastodontes sur les routes du Yukon

Geneviève Doyon vit au Yukon depuis treize ans et codirige le théâtre Open Pit à Whitehorse. Avec son équipe, elle souhaiterait construire deux marionnettes géantes de mastodontes, une mère et son bébé. L’équipe organiserait ensuite un parcours interactif à travers le territoire.

Un court métrage serait également produit avec la collaboration d’une compagnie de films, Lake Midnight. À la fin du projet, l’équipe souhaiterait faire don de ces marionnettes géantes à la communauté pour qu’elle puisse les utiliser dans différents rassemblements culturels comme des cortèges ou des festivals.

« Je pense que c’est une belle manière de célébrer l’héritage, le patrimoine et l’histoire yukonnaise que de mettre en scène des animaux de la Béringie qui n’existent plus depuis longtemps et de créer ces interactions entre le Yukon de 2024 et le Yukon d’il y a des millions d’années […] J’espère créer une réflexion par rapport au Yukon d’aujourd’hui et ce qu’il a été avant même au-delà de 125 ans », résume-t-elle.

Geneviève Doyon se réjouit du projet lancé par le ministère : « La possibilité de postuler jusqu’à 125 000 $ pour un projet, c’est du jamais vu dans le financement des arts. Donc en tant qu’artiste, j’ai vu ça comme une opportunité de pouvoir ne pas se limiter à la réalité du financement dans les arts, qui est généralement sous-financé. »

« C’était vraiment rafraîchissant de pouvoir être créative et oser imaginer quelque chose à grande échelle », ajoute-t-elle.

À la découverte des lacs yukonnais

Valérie Girard, Québécoise d’origine, fait également partie des dix finalistes. C’est une adepte des sports aquatiques « depuis toujours ».

« Le but du ministère du Tourisme et de la Culture, c’est de montrer ce que les Yukonnais peuvent faire et montrer notre terrain de jeu. C’est pour targeter monsieur et madame tout le monde. Ils nous ont demandé ce que serait notre rêve si on nous donnait de l’argent pour le faire. »

Elle raconte : « J’ai vu la première annonce de ce programme et j’ai appliqué à la dernière minute. J’ai mis mon rêve d’aller nager et explorer des lacs partout au Yukon […] Je veux faire des lacs alpins, sur le top des montagnes. J’ai donc besoin d’un hélicoptère, mais je ne pourrais jamais le faire avec mon propre budget. »

« Il faut que notre projet porte un héritage pour le Yukon pour le prochain 125 ans. Si je suis sélectionnée, mon projet sera de remplir un formulaire pour chaque lac que je vais explorer soit par la natation, la plongée en apnée, ou par du snorkeling. Puis, mon idée serait de faire soit une page Internet, ou une page Facebook, un peu comme Yukon Hiking, où je décrirais la qualité de l’eau, mes observations à un moment de l’année où je vais faire de la natation. »

Le but de Valérie Girard est de promouvoir la natation et de faire découvrir les milieux aquatiques au Yukon d’une manière sécuritaire et respectueuse de l’environnement.

Elle ajoute : « Il y a aussi dans mon projet l’aspect du body positivity. Beaucoup de gens s’arrêtent, car ils ne sont pas à l’aise en costume de bain devant les autres […] Je ne suis pas la plus mince, pas la plus active ni la plus rapide, mais j’éprouve du plaisir à jouer dans l’eau. J’aimerais que les gens voient ça et que ça les encourage d’aller aussi jouer dans l’eau. »

En décembre, le comité de sélection retiendra trois à cinq projets gagnants. Les personnes sélectionnées recevront une subvention maximale de 125 000 $ pour la réalisation de leur projet et auront un an pour le réaliser.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

  • Nombre de fichiers 5
  • Date de création 9 novembre, 2023
  • Dernière mise à jour 21 novembre, 2023
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