Préserver la mémoire des francophones

Yann Herry, président de la SHFY, est un passionné d’histoire. « Mon action a toujours été de mettre en place des institutions, mais aussi de montrer cette présence francophone au Yukon, au Canada et en Amérique du Nord », rapporte-t-il. — Photo : Gwendoline Le Bomin
Yann Herry, président de la SHFY, est un passionné d’histoire. « Mon action a toujours été de mettre en place des institutions, mais aussi de montrer cette présence francophone au Yukon, au Canada et en Amérique du Nord », rapporte-t-il.
PHOTO : GWENDOLINE LE BOMIN
Le 7 mars dernier, la Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY) a dévoilé onze nouveaux balados explorant les récits de vies d’aîné·e·s franco-yukonnais·e·s, au Hellaby Hall. Créée depuis bientôt trois ans, l’association compte plusieurs réalisations depuis ses débuts. D’autres projets sont également à venir.

Édith Babin, membre du conseil d’administration de la SHFY, informe que l’organisme est toujours à la recherche de bénévoles qui veulent contribuer ou s’impliquer.

PHOTO : FOURNIE

Le 7 mars dernier, la Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY) a dévoilé onze nouveaux balados explorant les récits de vies d’aîné·e·s franco-yukonnais·e·s, au Hellaby Hall. Créée depuis bientôt trois ans, l’association compte plusieurs réalisations depuis ses débuts. D’autres projets sont également à venir.

La SHFY a pour mandat d’acquérir, de conserver, d’étudier, d’interpréter et de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine francophones du Yukon. Le but de l’organisme est d’en favoriser l’accès à la communauté et leur préservation pour les générations futures.

La SHFY veut être un pont entre les générations. Elle aspire à faire connaître à tous et à toutes, jeunes et moins jeunes, l’histoire des pionnier·e·s francophones et offrir aux aîné·e·s un espace pour raconter et léguer leur expérience à la communauté francophone.

Les balados serviront ainsi à garder en mémoire les récits des aîné·e·s francophones du Yukon. Ils ont été enregistrés par des bénévoles.

Plusieurs réalisations

Édith Babin, membre du conseil d’administration de la SHFY, rapporte qu’une série de quatre ateliers a été donnée l’été passé. Ceux-ci ont porté sur la ceinture fléchée, la trappe, l’influence des francophones sur le perlage au Yukon et un dernier sur les cartes et la fabrication de selles de portage au Yukon.

Un groupe Facebook a également été créé et un bulletin d’information est envoyé quatre fois par an aux membres de l’organisme. Le 7 mars dernier, la SHFY a également dévoilé son nouveau site Web officiel où l’on peut trouver les fameux balados. Entre août 2023 et février 2024, le lectorat a pu lire dans l’Aurore boréale des pages d’histoire de la francophonie au cours des 125 dernières années.

Dans le cadre du 125e anniversaire de la création du territoire du Yukon, l’organisme a participé à la réalisation de l’exposition portant sur la contribution des francophones à l’histoire du Yukon. Celle-ci est encore visible à la maison Taylor, au 412, rue Main.

Édith Babin rapporte que plusieurs projets sont « en branle, mais pas définis complètement. On veut pouvoir commencer à faire de l’archivage. On vient d’avoir quelqu’un qui nous a expliqué comment ça fonctionnait. »

Yann Herry, président de la SHFY, rapporte que sur les trois grands volets des actions de l’organisme, deux ont été accomplis : l’exposition montrant la contribution de la francophonie aux gens du Yukon et l’enregistrement des aîné·e·s de la communauté francophone.

« Le prochain volet va être de trouver un modèle de services. On a un plan stratégique de cinq ans […] Il faut maintenant déterminer le modèle qu’on veut faire pour la Société d’histoire, quels services on va offrir. On ne veut pas dédoubler ce que les autres organismes font comme les Archives du Yukon, qui ont déjà des lieux pour conserver les archives. Pour cela, la Société d’histoire va mener une étude pour connaître les attentes de la communauté », avance-t-il.

Conserver la mémoire

Pour Édith Babin, « beaucoup de francophones sont passés au Yukon et ont laissé leurs marques. La communauté francophone est en association depuis 1982 […], mais beaucoup de gens ignorent ce qui a été fait avant l’existence de l’association. »

La SHFY est « un regroupement pour s’assurer que l’on prend soin de notre patrimoine. On fait des choses pour que l’histoire des francophones ne tombe pas dans l’oubli », rappelle-t-elle.

L’objectif à moyen long terme est de s’assurer que l’histoire des francophones est accessible à tout le monde, avance Édith Babin. « On a un peu un rôle de chien de garde. Il faut considérer tous les joueur·e·s dans ce qui s’est passé dans l’histoire », ajoute-t-elle.

« La Société d’histoire s’assure de promouvoir l’histoire. Ça solidifie les assises de la communauté francophone de démontrer que la francophonie a toujours été présente dans l’histoire du Yukon depuis que les Européen·ne·s sont arrivé·e·s. On démontre à la société yukonnaise qu’on a participé à cette histoire et qu’on a contribué à l’évolution du Yukon », conclut le président de la SHFY.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

  • Nombre de fichiers 3
  • Date de création 21 mars, 2024
  • Dernière mise à jour 21 mars, 2024
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