Prendre soin de son cerveau grâce à une plateforme Web
Dans le cadre de l’Abécédaire de notre cerveau en santé, le Partenariat communauté en santé (PCS) a collaboré avec Lucilab. Afin de mener à bien ce projet-pilote, l’équipe est à la recherche de plusieurs dizaines de personnes pour tester l’application.
« Lucilab est une organisation à visée sociétale, explique Isabelle Lussier, directrice de recherche chez Lucilab. On souhaite faire la promotion de saines habitudes de vie qui sont favorables à la santé cognitive, à la santé du cerveau. »
« Notre objectif est de développer et de rendre le plus accessible possible cette intervention qu’on a développée de manière pancanadienne », ajoute-t-elle.
En venant au Yukon, l’équipe cherche à obtenir de la rétroaction sur le programme : à savoir comment mieux l’adapter, s’il répond aux besoins et la possibilité d’ajouter des ressources locales.
« Le but est de joindre une population diversifiée qui ne va pas nécessairement avoir des initiatives de prévention comme la nôtre », ajoute Isabelle Lussier.
Luci répond également aux critères de Sandra St-Laurent, directrice du PCS : un outil se situant dans la même ligne que le projet de l’Abécédaire de notre cerveau en santé et offrant des services en français avec « des ressources locales ».
Grâce à cette plateforme, le PCS aura un aperçu général des besoins, ce qui va permettre de développer des projets spécifiques en fonction des résultats.
Une plateforme Web québécoise au Yukon
Luci est une application Web accessible par n’importe quel fureteur, et sur n’importe quel appareil, indique Isabelle Lussier.
Sur la plateforme, on peut avoir accès à une large banque de contenu en santé sur principalement trois domaines d’intervention : l’activité physique, la saine alimentation et la stimulation intellectuelle en lien avec la santé du cerveau et la réduction des troubles cognitifs.
On peut également trouver des contenus sur la santé du cerveau en général, sur les changements de comportements, sur l’adoption de nouvelles habitudes de vie et comment les intégrer au quotidien pour avoir un vieillissement en santé.
On peut également avoir accès à des questionnaires, afin d’obtenir « un portrait de notre situation actuelle de notre activité physique en lien avec les recommandations en santé », rapporte Isabelle Lussier.
La plateforme offre aussi un accompagnement. En effet, les personnes utilisatrices peuvent suivre un programme de douze séances avec un conseiller ou une conseillère en saines habitudes de vie. Le suivi se fait sur six semaines, car « c’est le temps que ça prend pour faire un changement en termes d’habitude de vie, précise Sandra St-Laurent. Ça prend six semaines pour instaurer une nouvelle habitude de vie et maintenir un changement ».
L’application est disponible pour toutes les personnes majeures, bien qu’elle soit initialement prévue pour les personnes âgées de 50 à 70 ans.
Prévenir les maladies neurodégénératives
« On sait aujourd’hui que les saines habitudes de vie sont associées aux troubles neurocognitifs, rappelle Isabelle Lussier. Par exemple, plusieurs facteurs de risque pour le cœur sont les mêmes que pour le cerveau, comme l’obésité, le tabagisme, l’hypercholestérolémie, ou l’hypertension. »
Il y a également d’autres facteurs de risque sur lesquels on peut agir, qui sont par exemple la stimulation intellectuelle, l’activité physique, la saine alimentation, mais aussi d’autres facteurs qui sont moins connus de la population comme l’audition, explique Isabelle Lussier.
En effet, le fait d’avoir une perte auditive peut mener à de plus grands risques de développer possiblement des troubles au niveau cognitif, souligne la directrice de recherche.
« Il y a plein d’éléments qui sont connus de la science, mais pas nécessairement du grand public. Un de nos objectifs est d’augmenter les connaissances de la population sur les facteurs, les choses pour lesquelles ils peuvent agir sur leur quotidien », conclut-elle.
Sandra St-Laurent rappelle que les personnes intéressées peuvent d’ores et déjà utiliser la plateforme Web.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale
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- Date de création 21 décembre, 2023
- Dernière mise à jour 20 décembre, 2023