Premier cas de grippe aviaire confirmé au Nunavut

Le Nunavut n’est pas épargné par la présence de grippe aviaire. Un premier cas sur le territoire a été confirmé le 1er septembre dernier. Bien que le risque d’infection chez l’humain soit considéré faible, le gouvernement du Nunavut souhaite rappeler à la population certaines consignes de sécurité.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix

La grippe aviaire est une infection virale très contagieuse chez les oiseaux qui touche la volaille domestique et les oiseaux sauvages. À ce jour, des cas ont été détectés dans les dix provinces et au Yukon et de nombreux cas ont été recensés aux États-Unis.

Le Service canadien de la faune (SCF) et le ministère de la Santé du Nunavut ont confirmé le premier cas de grippe aviaire sur le territoire le 1er septembre dernier. Ce cas a été détecté lors de tests de surveillance effectués par le SCF le 12 juillet 2022 et concerne un guillemot de Brünnich vivant sur l’ile Coats, près de Sanikiluaq, communauté située dans la baie d’Hudson.

Une invitation à la prudence

Les signes indiquant qu’un oiseau peut être atteint de la grippe aviaire comprennent la nervosité, les tremblements ou un manque de coordination, un gonflement autour de la tête, du cou et des yeux, de la diarrhée ainsi qu’une mort subite.

La présence de plusieurs oiseaux morts au même endroit représente un signe de la présence du virus.

Bien que rien n’indique que le virus de la grippe aviaire puisse être transmis à l’homme par la consommation de gibier à plumes ou d’œufs complètement cuits, le ministère de la Santé du Nunavut souhaite rappeler certaines règles afin de limiter la propagation des maladies et minimiser les risques pour les personnes.

Pour ce faire, une campagne sur le sujet a été lancée afin d’éduquer et d’informer les Nunavummiut. « Le ministère de la Santé a diffusé ces informations par le biais de multiples canaux de communication, y compris les messages d’intérêt public et les médias sociaux. Les représentants en santé communautaire ont lu des scripts radiophoniques lors d’émissions de radios communautaires locales et ont distribué des affiches », indique Nadine Purdy, responsable des communications au ministère de la Santé du Nunavut.

« Comme de nombreux Nunavummiut participent activement à la récolte printanière d’oiseaux sauvages et d’œufs, il est important de connaitre les principales précautions à prendre pour limiter la propagation des maladies et minimiser les risques pour les humains », ajoute-t-elle.

Le port de gants, le lavage des mains avec du savon et de l’eau chaude et le nettoyage des vêtements et des équipements utilisés dès que possible sont des gestes à préconiser lors de la manipulation des oiseaux.

En général, les cas humains de grippe aviaire sont causés par un contact direct et prolongé avec des volailles infectées vivantes ou mortes ou avec des environnements contaminés.

Un suivi conjoint

Environnement et Changement climatique Canada coordonne avec le gouvernement du Nunavut et le Réseau canadien pour la santé de la faune le signalement et l’échantillonnage d’oiseaux malades ou morts.

« Le gouvernement du Nunavut surveille la situation de près et communique régulièrement avec ses homologues provinciaux, territoriaux et fédéraux », déclare Nadine Purdy.

En avril 2022, le ministère de l’Environnement et changement climatique du Canada a envoyé des lettres de notification faisant état de la situation actuelle de l’influenza aviaire hautement pathogène à plus de 300 organisations autochtones et communautaires dans le nord du Canada.

« Les destinataires comprenaient notamment des gouvernements autochtones, des conseils de cogestion de la faune, des conseils régionaux de gestion des ressources fauniques, des organisations de chasseurs et de trappeurs, des conseils des ressources fauniques et renouvelables, des organisations locales de Premières Nations et des bureaux de hameau », affirme Samantha Bayard, porte-parole des relations avec les médias pour
Environnement et changement climatique Canada.

Le gouvernement du Nunavut indique que les cas confirmés ultérieurs ne seront plus signalés à la population. Il invite les Nunavummiut à utiliser l’outil de suivi de l’influenza aviaire hautement pathogène du gouvernement du Canada afin d’obtenir les données en temps réel sur le nombre de cas à travers le pays.

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Photo 1
Crédit : Allan Hopkins – Flickr
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Le premier cas de grippe aviaire au Nunavut a été détecté chez un guillemot de Brünnich vivant sur l’ile Coats, près de Sanikiluaq.

Photo 2
Crédit : Courtoisie Gouvernement du Nunavut

  • Nombre de fichiers 3
  • Date de création 15 septembre, 2022
  • Dernière mise à jour 9 septembre, 2022
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