Pour les générations à venir

Mélanie Cormier, une enseignante de Cap-Pelé, a décidé d’écrire l’histoire de la pandémie de 2020 pour les prochaines générations.

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Claire Lanteigne

Initiative de journalisme local - APF - Atlantique

« Je n’ai jamais vécu un aussi gros événement, de dire Mélanie Cormier, alors j’ai décidé d’écrire l’histoire de cette pandémie afin de ne pas l’oublier.  Je le fais pour moi-même, pour mes éventuels enfants et petits-enfants, pour ma famille et les générations suivantes, afin qu’on ait tous les détails de la COVID-19 que nous vivons actuellement. Quand mes enfants me demanderont de leur en parler, je pourrai le faire avec détails. »

C’est le 24 mars qu’elle a décidé de commencer à écrire un journal sur cette pandémie que nous vivons.  Elle s’est d’abord présentée ainsi que son copain Aaron Mayhew. La première journée, elle a écrit pendant plus de quatre heures. À son retour du travail, Aaron était plutôt impressionné quand il a vu tout ce qu’elle avait écrit en un après-midi. Elle a retracé les débuts de la pandémie en faisant de la recherche sur des médias fiables qui en avaient largement parlé.

« J’écris dans mon journal tous les jours, précise la jeune femme de Cap-Pelé. Je parle des développements de la COVID-19, ce qui s’est passé cette journée-là, qu’est-ce qui a fermé et a été interdit, etc. » Elle écrit aussi sur ce qu’elle fait dans la journée, ce qu’elle ressent face à cette situation et ce qui se passe d’autre dans la communauté, dans la province et ailleurs dans le monde.

L’idée lui est venue d’une collègue enseignante qui avait remarqué une publication en ligne d’un directeur d’école. Mélanie dit qu’elle n’a jamais vraiment eu d’intérêt pour l’écriture, mais là, elle se sent motivée et il va falloir qu’elle s’achète un nouveau journal si ça continue. Cependant, elle n’a pas l’intention de le publier.

Diplômée de l’Université de Moncton en Éducation avec une majeure en études françaises et une mineure en développement personnel et social, elle en était à sa première année comme enseignante de 9e et 10e années à l’école Clément-Cormier de Bouctouche quand la crise a frappé.

Elle est triste de ne pas avoir pu dire au revoir à ses élèves qu’elle ne reverra plus pour cette année scolaire. Plusieurs étaient absents lors de la semaine suivant le congé scolaire, pendant la dernière journée d’école, le vendredi 13 mars, elle avait seulement une dizaine d’élèves présents par cours. Comme elle enseigne au secondaire, elle côtoie habituellement près de 100 jeunes par jour.

« Nous ne sommes pas revenus à l’école depuis la fermeture temporaire qui a débuté le 16 mars et, jeudi dernier, la fin de l’année scolaire 2019-2020 était annoncée par le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance. C’est une année que je n’oublierai pas », conclut-elle.

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Photo : Mélanie Cormier (Photo : Aaron Mayhew)

 

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  • Date de création 6 avril, 2020
  • Dernière mise à jour 6 avril, 2020
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