Plus de cinq millions de dollars pour l’environnement

L’université du Yukon a reçu un financement de 5,5 M$ pour soutenir le programme de recherche Northern Energy Innovation (NEI).

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Manon Touffet

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

 

Dirigé par le Dr Michael Ross, le programme de recherche NEI se concentre sur l’évaluation des options en matière d’énergie propre dans un contexte nordique. Avec ce nouveau financement, provenant du Fonds d’excellence en recherche du Canada (FECR) et du Fonds pour les nouvelles frontières de la recherche (FNR), NEI prévoit de mettre en place deux projets précis.

Capture de carbone et transition énergétique

Une partie des fonds va être utilisée pour l’évaluation de technologies extracôtières de capture de carbone. « Ce qu’on veut voir, c’est s’il pourrait y avoir une technologie qui serait une solution pour réduire notre empreinte carbone », affirme le Dr Michael Ross, à la tête du programme de recherche NEI.

Ce projet va donc essayer de déterminer les possibilités, les défis et les considérations pour l’implémentation de ces technologies au Nord. L’autre partie de ces fonds va être consacrée à l’accélération de la transition énergétique pour les communautés (Accelerating community energy transition [ACET]). « C’est déjà pas mal ce qu’on fait », explique le Dr Michael Ross. À travers ce projet, il serait donc question de collaborer avec les Premières Nations et les collectivités dans le but de les soutenir dans leur démarche transitoire.

C’est donc au cours des sept prochaines années que le programme NEI mettra en œuvre ces études approfondies. Quant au financement, « ça nous offre déjà une bonne stabilité pour travailler », avance le Dr Ross.

S’adapter aux différentes réalités

Aujourd’hui, l’équipe scientifique travaille déjà avec de nombreuses collectivités et Premières Nations. « Nous, on joue vraiment le rôle de médiateur entre les communautés et les compagnies électriques », explique Simon Geoffroy-Gagnon, analyste de recherche aux côtés du Dr Ross.

Au quotidien, l’équipe rend accessible des énergies renouvelables, telles que des éoliennes ou des panneaux solaires, dans les communautés du Nord du Canada. « Nous avons déjà travaillé avec huit Premières Nations, notamment avec le gouvernement Gwitchin Vuntut, Paulatuk Energy Group et Nunavut Nukkiksautiit Corporation », ajoute le Dr Ross.

Simon Geoffroy-Gagnon tient à souligner que leur travail change constamment. « Chaque communauté est vraiment différente, alors on doit être capable de comprendre ce que chacune d’entre elles veut », développe le Franco-Yukonnais.

Il explique aussi la difficulté de travailler avec des « micro réseaux » - un micro réseau étant une petite communauté déconnectée des autres petites communautés. « Il faut donner la puissance exacte dont la communauté a besoin, pas plus, pas moins, on ne peut pas stocker l’énergie ici », soutient l’analyste de recherche.

L’impact des changements climatiques sur la recherche

À la question des changements climatiques, Simon Geoffroy-Gagnon affirme qu’étonnamment, la prise de conscience climatique rend leur travail plus facile dans un certain sens. « Il y a plus de monde qui veut avoir accès aux énergies renouvelables, donc ça augmente notre demande », révèle-t-il.

Les deux nouveaux projets s’inscriraient donc dans une suite logique de ce que l’équipe scientifique fait déjà, avec un but supplémentaire de conserver du carbone pour le redistribuer par la suite. « On va faire tout ce qu’on peut pour atteindre nos objectifs », conclut Simon Geoffroy-Gagnon.

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Photos

Titre : Simon_Geoffroy_et_Michael_Ross.jpg

Légende : Simon Geoffroy-Gagnon et le Dr Michael Ross travaillent ensemble sur des programmes de recherche depuis 2017.

Photo : Manon Touffet

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  • Date de création 16 juin, 2023
  • Dernière mise à jour 15 juin, 2023
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