Places en garderie : des obstacles à franchir dans le secteur de la petite enfance

Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a annoncé le 1er juin dernier l’ajout de 1500 places dans les établissements de garde et d’apprentissage de la province dès cette année.

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Jean-Philippe Giroux 

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

D’ici mars 2025, un total de 9500 nouvelles places devraient être créées dans les garderies de partout en province.

Un intérêt particulier sera accordé prochainement aux communautés mal desservies ou sous-représentées.

Une membre du personnel du bureau de la ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance de la Nouvelle-Écosse, Becky Druhan, explique que le travail auprès des centres ciblés a commencé automne 2021 en vue d’examiner les projets d’expansion ou d’ajout de places.

La province est dans la première année de son accord avec le gouvernement fédéral prévoyant un investissement de 605 millions de dollars sur cinq ans pour augmenter l’offre de services d’apprentissage.

Confronté à la hausse globale des prix, le gouvernement provincial a décrété un gel sur l'augmentation des frais d’exploitation et a offert une subvention pour couvrir le coût total des soins.

La représentante du ministère précise que des efforts supplémentaires devront être déployés pendant les prochaines années afin de se pencher sur les changements dans l’ensemble des dépenses opérationnelles.

La réalité sur le terrain

Le Jardin des Petits, situé à Tusket, planifie de faire 14 nouvelles places dans une nouvelle « salle de transition » pour des enfants de 2 à 3 ans.

Cette addition répond à la plupart des besoins de la garderie, mais il reste encore à inclure des espaces pour garder des bébés de trois à 18 mois. « La demande est là, mais ce n’est point réalisable », mentionne Krista Spinney, directrice générale du Jardin des Petits.

La ministre Druhan a déclaré en début juin que les Néo-Écossais pourront avoir accès à un service de garde dans les établissements de garde au coût de 10 $ par jour, et ce dans quelques années.

Mme Spinney raconte que le changement du prix quotidien se traduit par une hausse du taux d’inscription. À l’heure actuelle, la garderie n’a pas l’espace nécessaire pour répondre à la demande, d’où l’importance de la pièce supplémentaire.

Embauche et rétention du personnel

Le gouvernement provincial devra embaucher autour de 300 nouveaux éducateurs de la petite enfance, au dire de la ministre responsable.

Pour s'attaquer à la pénurie de main-d'œuvre de ces travailleurs en grande demande, le ministère collabore avec les établissements d'éducation postsecondaire pour offrir des occasions de formation et des bourses dans le but d’encourager les gens à devenir éducateurs.

Mme Spinney précise qu’il y a un manque de personnel partout, pas seulement à sa garderie. Cette dernière planifie d'ouvrir un deuxième site à Wedgeport qui, selon le site Internet de la province, devrait accueillir entre 20 à 30 places.

En ce moment, il n’y a qu’une éducatrice qui dit vouloir y travailler. Pour répondre à la demande de personnel, il faudrait trois à quatre autres personnes qualifiées.

Selon la directrice générale, la meilleure manière de pallier le problème de main-d'œuvre est d’améliorer les conditions salariales. « La province pourrait augmenter nos salaires, suggère-t-elle. Quand la province augmentera nos salaires et nous verra comme valables, ça va changer. »

Questionnée sur la pénurie de main-d'œuvre dans les garderies, la représentante du ministère a mentionné que la province est sur la bonne voie en vue d’améliorer les salaires et les avantages sociaux pour embaucher et retenir les travailleurs dans ce domaine.

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  • Date de création 12 juillet, 2022
  • Dernière mise à jour 3 août, 2022
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