Paula Assaly veut moderniser Hawkesbury

« La raison pour laquelle je me représente [à la mairie de Hawkesbury] est parce qu’il est impératif de penser au futur et à la modernisation du conseil et de la Ville », a lancé Paula Assaly d’entrée de jeu, dans un entretien avec le Régional, en vue des élections municipales du 24 octobre prochain.

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Noé Cloutier

IJL – Réseau.Presse – Le Régional

Le maire sortant est conscient que ce travail ne se fera pas du jour au lendemain, c’est pourquoi elle sollicite ce qui serait pour elle un second mandat consécutif.

« On vit entre deux générations : celle qui n’a jamais travaillé avec le numérique et celle qui est née avec un cellulaire dans les mains […]. Si on ne trouve pas bientôt un compromis, c’est Champlain, Grenville et L’Orignal qui vont continuer de se développer à nos dépens », ajoute-t-elle.

Une équipe plus jeune

Pour ce faire, Paula Assaly aimerait bien s’entourer d’éléments plus jeunes, autant au conseil, qu’à la ville.

« On a besoin de jeunes pour injecter une dose d’imagination dans nos méthodes, pour créer une plateforme qui saura rejoindre nos jeunes familles et nos nouveaux arrivants », affirme-t-elle en précisant ne pas dévaloriser l’importance de l’expérience.

Selon elle, c’est d’abord avec cette cure de rajeunissement, autant vivante que technologique, que la Ville de Hawkesbury pourra « se rattraper », pour ensuite prospérer davantage.

Une terre d’accueil

Pour avoir les moyens de ses ambitions, Paula Assaly compte continuer de faire de Hawkesbury une « terre d’accueil ». Depuis que la Ville a reçu la nomination de Communauté francophone accueillante (CFA) par le gouvernement du Canada, en 2019, ce travail se fait en équipe. De cette équipe, il y a la Ville, avec le Centre de services à l’emploi de Prescott-Russell (CSEPR), le Réseau de l’Immigration, le  Conseil économique et social d'Ottawa-Carleton et le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada.

« On est chanceux d’avoir toutes ces agences pour nous aider », affirme-t-elle, en voulant continuer d’accueillir de nouveaux arrivants « économiques et éduqués ».

Une chose à la fois

Selon le maire, c’est en accueillant plus de gens que la Ville pourra croître, mais avant de combler la pénurie de main-d’œuvre, il faudra combler la pénurie de logements pour loger tous ces gens. Sinon, ils iront encore une fois ailleurs.

« Je ne peux pas les blâmer, il n’y a pas de place ici, dit celle qui veut rectifier la situation. Il nous faut des logements de tous genres, pour tout le monde, sinon ce sera toujours les mêmes qui payeront des taxes ».

Un plan « béton » pour les infrastructures

En parlant de construction, le conseil municipal de Hawkesbury a vu cet été le Plan de gestion des actifs être déposé. Selon celle qui est au poste de maire depuis 2018, c’est là-dessus que repose la clé des besoins de Hawkesbury en matière d’infrastructure, de voirie et de bien plus encore.

« Ce document-là comprend toutes les infrastructures appartenant à la ville. C’est comme une grande radiographie de Hawkesbury répertoriant absolument tout dans un même logiciel […] », raconte-t-elle, en disant vouloir recueillir les idées du conseil, de l’administration et des citoyens (et peut-être même de l'intelligence artificielle) pour bonifier l'utilisation de ce plan.

Un comité citoyens

Pour sonder les citoyens, le maire sortant n’a pas l’intention de s’arrêter à des sondages ou des consultations publiques, elle compte encadrer la création d’un tout nouveau comité citoyens.

« Je ne me suis pas encore penchée sur le format […], mais je crois que ce serait parfait pour faire le pont entre les citoyens et le conseil municipal, plus accessible même. Je pense aussi que laisser les gens s’impliquer davantage augmenterait leur sentiment d’appartenance, mais aussi d’espoir par rapport à leur ville », témoigne-t-elle, confiant que cette idée a germé dans sa tête en discutant avec des citoyens, notamment lors de ses nombreuses séances de porte à porte.

Une expansion « sur terre comme sur l’eau »

Dans tous les cas, autant pour accueillir, bâtir, réaliser les projets du conseil municipal ou d'un possible conseil citoyens, la Ville de Hawkesbury doit se moderniser, mais aussi prendre de l’expansion.

Cette expansion, elle se fera d’abord sur terre, en négociant avec le Canton de Champlain pour agrandir le parc industriel de la Ville.

« Ce sera peut-être un échange entre des services et du territoire, ou encore un certain niveau de taxation contre du territoire [...], peu importe l’entente, ça doit se faire », affirme-t-elle.

En plus de son parc industriel, elle croit que le conseil devra aussi aller de l’avant avec le Plan de développement des bordures riveraines de l’île du Chenail, déposé en 2019 par la firme Sierra Planning and Management.

« Cela a été mis de côté à cause de la pandémie, mais aussi à cause du problème d’érosion du plan d’eau. Une fois que ce problème sera réglé, il serait temps d’aller de l’avant pour développer ça un jour », dit-elle.

« Aller de l’avant »

Depuis son élection, en 2018, Paula Assaly ne cache pas que son travail a été ralenti par les effets de la pandémie. En arrivant au conseil, il y a quatre ans, elle a vite constaté que la Ville était « prise en otage » par de « vieilles politiques » ou encore de « vieilles mentalités ».

Toutefois, elle ne veut utiliser rien de tout cela comme excuse, plutôt, à l’image des idées qu’elle veut poursuivre ou encore celles qu’elle veut mettre en branle, la politicienne veut « aller de l’avant ».

« J’aime relever des défis, je n’ai pas peur et je suis persévérante. Avec de nouvelles personnes au conseil, de bons employés et de bons citoyens, on aura une recette gagnante », conclut le maire sortant, Paula Assaly, qui tentera de revenir en poste jusqu’en 2026, le 24 octobre, aux élections municipales ontariennes de Hawkesbury.

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  • Date de création 5 octobre, 2022
  • Dernière mise à jour 5 octobre, 2022
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