Parcours plus qu’honorable des Wolves de Sudbury à Québec

Cela faisait  21 ans qu’une équipe de Sudbury n’avait pas chaussé les patins au Tournoi international Pee-Wee de Québec. Les Wolves viennent de briser la glace. Avec en plus une touche francophone dans l’alignement.

_______________________

André Magny

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

«Ça fait deux ans qu’ils sont ensemble. Les gars ont travaillé fort. On a eu la bonne nouvelle à la mi-octobre qu’on allait à Québec.»  C’est ainsi que Chantal Lévesque, la gérante de l’équipe, trace le parcours des Wolves, classés au niveau AAA lors du célèbre tournoi québécois.

Seize jeunes de 12 et 13 ans ont ainsi goûté à la joie de jouer dans un amphithéâtre - le Centre Vidéotron - digne de ceux de la LNH. Logés dans deux chalets à Stoneham, une station de ski, en banlieue nord de la capitale nationale des Québécois, ils ont ainsi pu se préparer plus au calme pour leurs matchs.

Si dans un premier temps, les joueurs de Sudbury sont sortis gagnants de leur partie contre une équipe européenne, le Talent de Hongrie, par la marque de 4 à 1, la seconde rencontre s’est conclue en prolongation. Alors, que le jeune gardien de but Max Borros – la fierté de sa maman Chantal ! - avait accompli des miracles tout au long de la rencontre en bloquant les nombreux tirs des Terriers de Boston, son équipe a dû s’avouer vaincu après seulement 33 secondes de la période supplémentaire par le compte de 2 à 1. Il n’en eût pas fallu beaucoup pour que les représentants de Sudbury triomphent. Plus le match avançait, plus les passes étaient précises et les attaques répétées vers le gardien américain. «Ce n'était pas le résultat qu’on voulait», avoue Chantal Lévesque. Cependant les jeunes hockeyeurs n’ont pas eu à rougir de leur performance devant leurs parents venus en grand nombre à Québec. Quelque 500 spectateurs étaient d’ailleurs présents lors de cette partie contre Boston.

Sur la feuille de pointage

En regardant de plus près le nom des compteurs de Sudbury, on aperçoit les Chrétien, Croome, Talbot, Frappier, des jeunes qui parlent français. Sur les 16 joueurs, sept seraient capables de comprendre la langue de Guy Lafleur. Absent en raison de son travail d’enseignant, Érik Hébert est aussi un entraîneur francophone au sein de l’équipe.

Bien que les consignes derrière le banc se donnent en anglais, que la vie de l’équipe se passe principalement en anglais selon Chantal Lévesque, le jeune Samuel Frappier avait des étincelles dans les yeux lorsque rencontré après le match contre les Bostonnais. Certes, déçu par le score final, bien qu’il ait marqué le seul but des siens, il était fier cependant de dire que les joueurs anglophones comptaient sur leurs camarades bilingues pour les guider dans Québec. «Même mon entraîneur me demande de l’aider !».

Des jeunes francophones qui, au moment de choisir une institution secondaire, vont plutôt opter, comme Samuel Frappier, pour l’école anglaise en raison d’un programme sport-études où le hockey est à l’honneur. Et s’il y avait la même chose du côté francophone?

— 30 —

 

Wolves Sudbury-Tournoi Pee Wee Québec 1.jpg

Sur la photo, on aperçoit notamment le no 7, André Beaudry, et le numéro 19, Preston Hébert, deux des solides joueurs des Wolves de Sudbury lors du match contre les Terriers de Boston au Centre Vidéotron à Québec. — Photo : André Magny

 

Wolves Sudbury-Tournoi Pee Wee Québec 2.jpg

Bas de vignette : Samuel Frappier et l’un des entraîneurs-adjoints des Wolves de Sudbury, Joey Talbot. — Photo : André Magny

  • Nombre de fichiers 3
  • Date de création 24 février, 2024
  • Dernière mise à jour 24 février, 2024
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article