Nouvelle-Écosse : un retour historique de la politique depuis les élections de 2021

Historiquement, la Nouvelle-Écosse a fait des contributions remarquables sur le plan politique. Ces contributions sont les assises du gouvernement tel qu’on le connait aujourd’hui. C’est dans ce sens que Le Courrier présente un portrait historique de la politique néo-écossaise. 

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Farida Agogno 

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse - Atl

Depuis août 2021, la Nouvelle-Écosse est dirigée par le gouvernement progressiste-conservateur majoritaire du premier ministre Tim Houston et du lieutenant-gouvernement Arthur J. LeBlanc.

La province a été la première au Canada à instaurer une Assemblée législative en 1758. En 1848, elle a également été la première à obtenir un gouvernement responsable.

Avant l’arrivée de ce type de gouvernement, il y avait un gouvernement représentatif composé du gouverneur et du Conseil de Sa Majesté, tous nommés par le gouvernement britannique.

Par gouvernement responsable, on entend un gouvernement formé du pouvoir exécutif qui rend compte de ses décisions au peuple par le pouvoir législatif. On doit le concept de gouvernement responsable à des réformateurs, et surtout à Joseph Howe de la Nouvelle-Écosse qui croyait en un système où le Conseil exécutif est redevable aux élus, et non au gouverneur nommé par la couronne britannique.

En 1836, la province a assisté à l’affrontement des premiers partis politiques : les conservateurs et les libéraux. Ces deux partis politiques se sont longtemps partagé le pouvoir. Néanmoins, de 1867 à 1956, les conservateurs ne sont qu’au pouvoir 13 fois sur 89.

Cependant, les choses changent depuis la Deuxième Guerre mondiale. Le Parti libéral perd sa popularité au profit du Parti conservateur avec l’influence du premier ministre Robert Stanfield.

En 2009, un nouveau parti gagne en popularité à l’échelle provinciale et est élu majoritairement. Il s’agit du Nouveau Parti démocratique (NPD). Sous la direction de Darrell Dexter, le NPD monte au pouvoir, devenant ainsi le premier gouvernement néo-démocrate mais aussi, « le premier parti sortant en plus de 100 ans à ne pas remporter un deuxième mandat. »

Le NPD a perdu l’élection en 2013 face au parti libéral, dirigé par Stephen McNeil. Malgré cette défaite, la victoire des libéraux était fragile, car le NPD et le Parti progressiste-conservateur ont remporté respectivement 7 et 17 sièges.

En 2021, une période où la pandémie heurtait toujours toutes les sphères de la société, un congrès virtuel est déclenché lorsque Stephen McNeil annonce sa retraite en 2020.

Pour le remplacer, le parti libéral va élire Ian Rankin lors d’une campagne axée sur l’environnementalisme et la justice.

Malheureusement, la campagne de Ian Rankin ne réussira pas à convaincre les Néo-Écossais lors des élections provinciales en août 2021. Cependant, le Parti libéral perd les élections au profit du Parti progressiste-conservateur mené par Tim Houston dont la plateforme repose sur l’amélioration du système de santé.

En effet, pour le premier ministre, il faut améliorer l’accès aux soins de santé. Et, selon lui, « des investissements ont été négligés. Il y a un manque de médecins et de faire comme s’il n’y avait pas de crise de santé, ce n’est pas la solution. Il faut avoir le courage d’investir et de payer la facture. »

Aujourd’hui, l’Assemblée législative compte 31 députés progressistes-conservateurs, 17 députés libéraux, 6 NPD et un député indépendant.

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  • Date de création 19 juin, 2023
  • Dernière mise à jour 22 juin, 2023
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