Nouveaux logements abordables pour les anciens combattants de Shédiac

Un nouvel immeuble comprenant huit appartements abordables pour les anciens combattants de Shédiac devrait accueillir ses locataires le 1er octobre prochain. Ce projet, unique dans la région, est la fierté de Léo Doiron, président de la Légion royale canadienne, filiale no. 33, de Shédiac.

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Claire Lanteigne

Initiative de journalisme local – APF – Atlantique

«Il existait un vrai besoin de logements abordables pour les anciens combattants dans la communauté, affirme M. Doiron, et la mission de la Légion est de leur offrir la fierté, le respect et l’honneur. L’édifice est situé derrière la Légion sur un terrain acheté par l’organisme et c’est un projet dont la communauté peut être fière.»

Pour M. Doiron, un ancien combattant sans abri, ou un ancien combattant dans le besoin en est un de trop.

L’immeuble comprend huit appartements, dont deux entièrement accessibles et deux logements subventionnés par le gouvernement provincial; six appartements de deux chambres et deux d’une chambre. Stationnement compris.

Les anciens combattants admissibles  pour obtenir un appartement doivent servir ou avoir servi honorablement, soit : 1) dans les Forces armées canadiennes, le Commonwealth ou ses alliés en temps de guerre; 2) en tant que membre régulier de la Gendarmerie royale du Canada ou en tant qu’agent de la paix dans un secteur spécial ou pour une autre opération de service spécial; 3) dans la marine marchande ou dans le commandement du traversier en temps de guerre.

«Un comité de sélection des locataires a été mis sur pied et a déterminé les critères d’admission, explique M. Doiron. C’est un comité séparé du bureau de direction de la Légion pour garder ses distances avec notre organisme.»  Pierre Sainte-Marie en assure la présidence et les autres membres sont Greg Beers, Fay Gallant Rosenberg, Charles Richard, Gilles Brine et Jocelyne Ross.

Le comité accepte maintenant les demandes de vétérans intéressés à habiter un de ces logements. Les formulaires sont disponibles à la Légion ou sur son site Web.

La communauté peut aussi contribuer au projet en commanditant une plaque commémorative de 150 $ sur le mur d’honneur qui sera situé dans le nouvel édifice. Cette plaque peut rendre hommage à un ancien combattant, au nom du donateur, d’un groupe ou d’une école. On peut aussi avoir une plaque d’appartement de bronze avec son nom à côté de la porte d’entrée. Le prix est de 5 000 $ pour les unités au rez-de-chaussée et 1 250 $ pour celles à l’étage.

«La construction de l’édifice a débuté la semaine avant la COVID-19, ajoute M. Doiron. Nous avons embauché un gérant de projet pour négocier les différents contrats nécessaires à la construction de l’édifice. Nous avions assez d’argent en banque pour débuter et n’avons pas eu besoin d’aller à la Société canadienne d’hypothèque et de logement.»

La Légion a investi une somme importante dans le projet et prévoit qu’il fera ses frais d’ici cinq ans, c’est-à-dire quand il deviendra indépendant de la Légion. «Les gens ont ri de moi quand j’ai parlé de ce projet de logement et me disaient qu’on n’aurait jamais une telle résidence à Shédiac», dit-il. Mais c’était mal connaître Léo Doiron.

Le temps de passer le flambeau

En janvier 2021, Léo Doiron va tirer sa révérence après 11 ans comme président de la Légion royale canadienne, filiale 33, de Shédiac. Lorsqu’il est arrivé à la tête de l’organisme, en 2010, la Légion était à la veille de fermer ses portes car l’édifice tombait en morceaux. Même les tuyaux avaient éclaté. On entreprend alors des négociations avec la Ville de Shédiac alors que plusieurs réclamaient une bâtisse neuve.  Ils ont évalué les coûts des rénovations et revu le tout avec la municipalité. En échange du terrain derrière la Légion, la ville s’est engagée à leur octroyer 17 000 $ annuellement pendant cinq ans.

«C’est ça qui nous a mis le vent dans les voiles, se rappelle M. Doiron. Avec cet argent garanti, des collectes de fonds et un octroi de 50 000 $ du gouvernement provincial, on pouvait aller voir notre institution financière et on a alors procédé avec les réparations.» Les activités de la Légion se sont poursuivies au plancher supérieur et le 4 juillet 2014, le sous-sol ouvrait ses portes, au grand plaisir des membres qui n’avaient alors aucune idée des résultats des travaux. Deux ans plus tard, avec les subventions des gouvernements provincial et fédéral et les revenus de la Chasse à l’As, ils ont pu construire un stationnement pour 16 autos.

Il fallait maintenant rénover le haut de l’édifice, ce qui a représenté des coûts importants pour l’organisme. Ils ont fait l’achat d’un terrain à l’arrière du Studio Sormany, où se construit actuellement l’édifice à logements.

«À mon arrivée à la présidence, il y avait des actifs de 168 000$ tandis qu’ils se chiffraient à 900 000 $ en 2019», dit-il avec fierté.  Et il n’a pas ménagé son temps et ses efforts pour réaliser la rénovation entière de l’édifice de la Légion et le projet de logements abordables pour les anciens combattants. Léo Doiron quittera la présidence du conseil avec le sentiment d’avoir accompli toute une mission. «Et le tout s’est fait avec l’appui des membres, du conseil et de bons partenariats avec la communauté», conclut-il.

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Photo 1 – Léo Doiron

Léo Doiron est fier de faire visiter un appartement du complexe qui accueillera d’anciens combattants au début octobre. (Photo : C. Lanteigne)

Photo 2 – Vétéran 1

La construction va bon train et tout devrait être complété à la fin septembre. (Courtoisie)

 

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  • Date de création 10 août, 2020
  • Dernière mise à jour 10 août, 2020
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