Musique avec un message: voire plusieurs

En plus de favoriser une vision communautaire dans les milieux punk et hardcore de la capitale, soutenant plusieurs causes sociales, l'importance d'être straight-edge et de créer des espaces sécuritaires est de plus en plus reconnue et mise de l’avant.

Liz Fagan
IJL - Réseau.Presse - Le Gaboteur

À un niveau plus élevé, les groupes locaux prennent l'initiative d'organiser des événements de collecte de fonds. L’été dernier, par exemple, une collecte de fonds pour SPCA (la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux) a été mise en place. Et plus récemment, le 10 décembre dernier, une collecte de fonds pour les résidents de Tent City a eu lieu à l'église presbytérienne St. David.

«En tant que communauté, nous avons le pouvoir et l’obligation de nous défendre les uns les autres et de défendre les causes qui nous tiennent à cœur», dit le chanteur de Life Jolt, Sam Worthman, dans une annonce pour le concert.

«L’une des meilleures choses à voir ici à St. John’s, c’est que les gens défendent ce en quoi ils croient, quels que soient les obstacles qu’ils rencontrent. Chacun d’entre nous a la capacité de changer les choses, et lorsque tout le monde s’unit, l’impact est énorme», résume-t-il.

Un mouvement straight-edge

Au fil des ans, on trouve et consomme de moins en moins de drogues dures pendant les concerts, et l'accent est plutôt mis sur la réduction des risques ou harm reduction. Cet enjeu est tout à fait vital aux yeux de Jordan Brenton.

«J’ai perdu mon meilleur ami qui faisait aussi partie de la scène au sein de son groupe Tourniquet», dit-il. «C’est difficile quand on parle de ces choses, mais c’est bon parce que moins de personnes sont perdues.»

«Il y a plusieurs groupes straight-edge qui découragent les drogues, qui veulent dissocier la scène des drogues», dit Kyle Crotty-Upshall du groupe Kaspam Cult.

«Je pense que beaucoup de personnes associent la scène avec de la drogue, mais ce n’est pas vrai. Parfois tu vas voir des gens boire un peu de l’alcool ou qui fument des cigarettes. Mais je n’ai jamais vu des drogues dures aux shows punks, et je suis à tous les shows» termine-t-il en riant.

«Tout organiser dans les bars renforce la culture de l'alcool», déclare quant à elle Mia, en soulignant l'importance des concerts All Ages. «Tout le monde peut y aller et c'est un environnement sans drogue ni alcool.»

Ces concerts attirent-ils un public? «Beaucoup plus qu’avant», constatent Mia et Sam qui attestent également de la volonté des gens de faire en sorte qu'il y ait plus de concerts pour tous les âges.

Du sérieux à l'humour

«La nouvelle génération a un vrai sens de l'humour, ils ne se prennent pas trop au sérieux», dit Jordan. «C’est une bonne chose.» Les concerts peuvent être légers, et si certains font du moshing ensemble, ils s'aident mutuellement.

Lors d’un concert pour tous les âges à la St. Pat’s Bowling Alley, un membre du public dansait en faisant semblant de conduire une voiture sur la chanson. Résultat: tout le monde se mettait à jouer le jeu! L'un d'eux a ensuite fait semblant de remplir la voiture d'essence.

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Photo: Kaspam Cult
Photo: Courtoisie
Caption: Le groupe Kaspam Cult: Kyle Crotty-Upshall, Mark Holloway, Kobe Loveless et Patrick Lidstone.

Photo: IMG_3708
Photo: Courtoisie
Caption: Le groupe Glitter Glue Friends Club comprend Mia Smith, Nathan Kelley, Elijah Smithline, Nat Chiarot, Stephen O’Keefe.

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  • Date de création 14 janvier, 2024
  • Dernière mise à jour 6 février, 2024
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