L’optimisme règne à la nouvelle présidence du RGA

Le Franco-Ontarien Carl Poirier voit la vie en affaires par chapitre. Il y a des hauts et des bas, mais on finit toujours par s’adapter et avancer. C’est ce ton qu’il tente d’apporter en tant que nouveau président du Regroupement des gens d’affaires (RGA) de la capitale nationale.

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Charles Fontaine

IJL – Réseau.Presse – Le Droit

Il suffit de discuter une vingtaine de minutes avec l’entrepreneur pour prendre conscience de sa motivation et de son optimiste envers la vie.

«Ça fait 27 ans que je suis dans le monde des affaires et j’adore ce que je fais, dit l’homme originaire d’Ottawa. Quand on aime son gagne-pain et qu’on est heureux, ça devient un plaisir et non un travail.»

C’est ce plaisir qu’il tente d’inculquer à ses nouvelles troupes ainsi qu’à son agence Cayenne Creative, dans le domaine de la conception graphique et du marketing.

De plus, il cherchait une manière de s’engager pour faire avancer la cause de la francophonie en affaires dans la capitale. Après 40 ans d’activité, l’entraide et le réseau de contacts permettent au RGA de continuer de célébrer le succès des gens d’affaires, relève Carl Poirier.

«En ces temps difficiles en affaires, les relations et les réseaux nous aident à nous en sortir et à avancer», explique-t-il.

Richesse du bilinguisme

Les francophones ont besoin de visibilité en affaires dans la région, laisse-t-il tomber.

Le RGA réunit d’ailleurs les francophones du milieu, autant dans la capitale nationale qu’à Gatineau. Il se réjouit notamment de l’appui du maire d’Ottawa Mark Sutcliffe envers la francophonie.

«On a besoin de se faire valoir et d’expliquer à la grande communauté que c’est une beauté d’être bilingue, soutient Carl Poirier. C’est une ouverture sur la diversité et ça nous apporte des connaissances.»

Dans son entreprise, il voit le bilinguisme comme une grande richesse.

«Je fais du marketing donc je peux offrir mes services à deux cultures. Quand on est servi dans notre langue, le service est toujours mieux.»

Lendemain de pandémie

En cette période de post-pandémie, de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation, le défi est de demeurer compétitif en affaires.

«Il faut demeurer à l’affût et s’adapter, souligne l’entrepreneur. Les entreprises doivent être en mesure d’évoluer avec la technologie, parce qu’il y a de moins en moins de ressources pour produire. Quand tu es tout seul et qu’il y a un problème, c’est beaucoup plus difficile de t’en sortir que quand tu fais partie d’un réseau.»

La date limite du remboursement des prêts COVID d’urgence étant le 18 janvier dernier, les entreprises peuvent maintenant respirer davantage, croit-il.

«La boucle est fermée, mentionne M. Poirier. Les entreprises sont dans les séquelles de la pandémie, mais au moins, elles sont ouvertes, pour celles qui y ont survécu. Habituellement, les gens s’en sortent plus forts avec le temps. Le RGA est là pour encourager ceux qui sont encore là. La population doit aussi faire le choix d’encourager les entreprises locales.»

Cette adaptation que prône M. Poirier est autant valide pour la main-d’œuvre.

«C’est encore plus ardu de trouver du personnel qualifié, ajoute-t-il. Il faut voir plus petit pour être plus grand plus tard. C’est encore plus important de faire des choix judicieux. C’est d’avoir moins d’employés, mais de qualité. Un service moins grandiose, mais plus efficace. L’humain doit s’adapter, mais il n’aime pas ça.»

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Photos

Le nouveau président du Regroupement des gens d'affaires de la capitale nationale (RGA), Carl Poirier, est motivé par le sentiment de fraternité qui règne au sein du RGA. (Etienne Ranger/Le Droit)

Anciennement vice-président, Carl Poirier succède à Julie Potvin à la présidence du RGA. (Etienne Ranger/Le Droit)

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  • Date de création 23 janvier, 2024
  • Dernière mise à jour 23 janvier, 2024
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