L’Ontario déclare l’état d’urgence
Émilie Pelletier - Initiative de journalisme local — Le Droit
TORONTO — Le premier ministre ontarien Doug Ford a déclaré l’état d’urgence sanitaire, mardi matin, à l’instar du Québec et en raison de la pandémie de coronavirus qui sévit en Ontario.
Il aura pris 24 heures à Doug Ford pour emboîter le pas au Québec, qui compte moins de la moitié du nombre de cas que l’Ontario, en décrétant cette mesure.
« Cette décision n’a pas été prise à la légère », a-t-il répété, affirmant qu’elle est basée sur les conseils du médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr David Williams.
L’état d’urgence entre en vigueur immédiatement et sera tenu jusqu’au 31 mars.
Ainsi, le premier ministre Doug Ford ordonne la fermeture des restaurants et des bars en Ontario ainsi que l’interdiction de tout rassemblement comptant plus de 50 personnes.
Seuls les restaurants qui offrent la livraison peuvent continuer d’offrir ces services.
Il oblige aussi la fermeture de tous les lieux de prière, bibliothèques, écoles privées, garderies, théâtres et tout autre établissement artistique.
Le premier ministre Ford a répété que sa déclaration ne signifie pas la fermeture complète de la province, et que tous les services essentiels tels que les épiceries, les pharmacies et les transports en commun seront maintenus.
Ford a par ailleurs annoncé que la première étape du programme de secours d’urgence a été activée. Cela inclut un montant de 300 millions $ pour contenir la crise, soit 200 millions $ de plus qu’annoncé la semaine dernière, provenant du gouvernement fédéral.
Dans le cadre de ce plan, 575 lits seront ajoutés en tout, ainsi que 25 centres d’évaluation de la COVID-19, des ressources pour la surveillance et les tests, de l’équipement médical et des fonds pour les infirmières et les médecins.
« J'exhorte au calme au travers de la province. Aucune dépense ne sera épargnée pour soutenir les Ontariens. »
Lors d’une conférence de presse lundi, le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr David Williams, recommandait fortement la fermeture des restaurants, des bars ainsi que l’annulation de tout rassemblement comptant plus de 50 personnes.
Toutefois, il n’avait pas le pouvoir de l’exiger. Maintenant que la province est en situation d’urgence, ces mesures peuvent être imposées obligatoirement au sein de la population ontarienne.
Les contrevenants aux mesures gouvernementales dans le cadre d’un état d’urgence peuvent faire face à des contraventions de plusieurs centaines de milliers de dollars et une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an.
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- Date de création 17 mars, 2020
- Dernière mise à jour 17 mars, 2020