L’intégration socio-économique au coeur de la mission du Collège Boréal

À l'occasion de la 13e édition de la Foire des services en français à Toronto du Collège Boréal, ce jeudi 23 novembre au nouveau campus de la Distillerie, on a évoqué les difficultés des nouveaux arrivants au Canada en promouvant le Défi 50-30 et en créant deux postes de navigateur en intégration socio-économique.

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Nina Boucherie

IJL – Réseau.Presse – l-express.ca

Le directeur du campus, Gilles Marchildon, porte avec ferveur la mission de son institution, «avoir un impact positif sur les nouveaux arrivants». Pour lui, la participation et l'intégration de ces derniers consolident les fondations de ce pays, qu'il qualifie poétiquement de «cet arbre qu’on appelle le Canada».

Difficulté des nouveaux arrivants sur le marché du travail

Selon Frédéric Boulanger, directeur des programmes et services en immigration au Collège Boréal, «le Canada est champion au niveau de ses stratégies pour l’immigration».

Néanmoins, il soulève des défis persistants pour les nouveaux arrivants qui peinent à retrouver une carrière à la hauteur de leurs qualifications antérieures.

Frédéric Boulanger indique que «23% des nouveaux arrivants ne travaillent pas dans leur domaine d'étude, comparé à 70% des natifs du pays». Ces obstacles incluent le manque de reconnaissance de l'éducation internationale et la barrière linguistique.

Le Défi 50-30

La chargée de projets du Défi 50-30, Aya Rguig, indique que «le Collège Boréal a été choisi pour travailler avec les entreprises pour avoir un milieu de travail divers et inclusif».

Cette initiative du gouvernement fédéral vise à favoriser la diversité au sein des entreprises. L’objectif principal est d’obtenir un milieu de travail équitable en visant 50% de femmes et de personnes non-binaires, et 30% d'autres groupes et communautés, au sein de la direction.

Des consultations sur mesure sont offertes aux entreprises pour évaluer leurs besoins dans ce contexte. Un accompagnement stratégique et des outils pratiques sont également mis en place.

L'objectif est également de sensibiliser les équipes aux enjeux cruciaux tels que la santé mentale, le harcèlement, la discrimination, le racisme systémique et les préjugés.

Un poste de navigateur

Pour remédier à cette situation, le Collège Boréal a créé deux postes de «navigateur en intégration socio-économique». Ce sont en fait deux navigatrices qui oeuvrent au campus de la Distillerie. Elles cherchent à cibler les besoins à court et long terme des nouveaux arrivants.

Selon Frédéric Boulanger, «le navigateur identifie les objectifs de carrière et met en place un plan conjointement avec le client pour surmonter ces barrières».

«Notre plan mise sur la langue, l’éducation canadienne et l’employabilité canadienne.»

Croire en ses rêves

Témoignant de ces défis, Martin J. Itanioua, chargé de projets en immigration et diplômé du Collège Boréal, relate son expérience personnelle.

Arrivé en 2017, il a dû faire face à des obstacles, son éducation n'ayant pas été reconnue à cause de la barrière de la langue. «C’est difficile parfois mais il ne faut pas abandonner et croire en soi», s’exprime-t-il.

Mike Morency, directeur du centre d’accueil pour les réfugiés Matthew House, partenaire au projet du Collège Boréal, renforce cette vision d'espoir. Il souligne l'importance de persévérer dans la réalisation de ses rêves, même face à des débuts difficiles. «Si vous poursuivez un rêve qui ne se réalise pas, continuez de rêver», s’exprime-t-il.

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Photos

Titre : Boréal Foire

Légende : Le directeur du programme intégration et services en immigration Frédéric Boulanger, la chargée de projets du Défi 50-30 Aya Rguig, le chargé de projets des Programmes et services en immigration Martin J. Itanioua, le directeur de Matthew House Mike Morency. Photos: Nina Boucherie, l-express.ca