L’immigration francophone bien présente au Nunavut

Du 6 au 12 novembre 2022, sous le thème « Nos traditions et notre avenir » est célébrée la Semaine nationale de l’immigration francophone. Selon des données du gouvernement du Canada, il y a eu quinze admissions de résidents permanents d’expression française au Nunavut entre 2015 et 2021. Sur ce nombre, dix se sont produites en 2021.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix

La Semaine nationale de l’immigration francophone met en valeur les communautés francophones plurielles et inclusives à travers le pays. Elle représente également une occasion de rassembler les francophones, et ce, quelles que soient leurs origines.

Pour l’année 2021, les données recueillies par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada indiquent que 23,08 % des résidents permanents au Nunavut sont d’expression française.

Lorsqu’un immigrant francophone décide de venir s’établir sur le territoire, Carrefour Nunavut représente un organisme clé dans sa démarche.

En plus d’apporter un appui tout au long du processus d’immigration, cette organisation joue un rôle de facilitateur dans la recherche d’emploi et assure l’accueil des nouveaux arrivants par la mise en place d’activités de réseautage et d’accueil.

La vie de communauté

Nomwendé Stanislas Nadembèga a quitté son pays natal, le Burkina Faso, en 2014. Alors qu’il demeurait auparavant à Moncton, au Nouveau-Brunswick, il est emménagé au Nunavut le 1er juillet 2019.

Employé de la Ville d’Iqaluit chargé du nettoyage du Centre aquatique, il est également actuellement en formation afin de travailler à la piscine.

Nomwendé Stanislas Nadembèga raconte avoir étudié le Canada et sa géographie lorsqu’il fréquentait l’école au Burkina Faso. Il avait alors été intéressé en entendant parler, entre autres, de la toundra et du phénomène de la nuit polaire.

Puis, des années plus tard, un ami québécois qui s’était rendu au Nunavut dans le cadre d’un Camp d’été lui a fortement suggéré de s’établir sur le territoire. « Il m’a dit : “Stanislas, si tu veux vraiment découvrir un autre monde différent du Sud ; du Québec, vas au Nunavut” », se souvient-il.

À son arrivée au Nunavut, il affirme avoir été bien accueilli par la communauté. Il souligne aussi l’importance qu’a eue l’organisation Carrefour Nunavut dans son cheminement. En plus de lui offrir de l’aide pour produire son curriculum vitae, il explique que l’organisme l’a guidé dans sa recherche d’emploi.

Étant également conducteur de taxi, Nomwendé Stanislas Nadembèga relate que ce travail lui a permis de rencontrer plusieurs personnes qui lui ont démontré beaucoup d’intérêt en le questionnant pour en savoir plus à son sujet et sur ses origines.

Il estime que le mode de vie au Nunavut est moins individualiste que dans le sud du pays. « Ici, en fait, je sens un peu plus un système communautaire et ça, c’est un peu semblable à l’Afrique », conclut celui qui retourne annuellement au Burkina Faso pour voir sa famille.

De bonnes conditions de vie

Au Nunavut depuis un peu plus d’un an, un second immigrant francophone préférant garder l’anonymat déclare d’abord avoir habité en Alberta avant de venir s’installer sur le territoire.

Natif de la Côte d’Ivoire, l’homme soulève lui aussi que l’accueil des Nunavummiut à son égard a été très cordial et chaleureux. Il occupe actuellement un bon emploi et déclare adorer sa vie au Nunavut.

Questionné sur ce qui l’a poussé à s’établir sur le territoire plutôt qu’ailleurs dans le monde, il cite plusieurs raisons. « L’environnement calme pour se projeter à court, moyen et long terme. Une vie sans embouteillage et surtout de bons salaires et avantages », conclut-il.

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Photos
Crédit : Nadège Gatera
Légende
Nomwendé Stanislas Nadembèga est venu s’établir au Nunavut en juillet 2019.

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  • Date de création 10 novembre, 2022
  • Dernière mise à jour 10 novembre, 2022
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