Les lumières de Noël et la pollution lumineuse

Mais d’abord, qu’appelle-t-on pollution lumineuse?

Sur le site DarkSky.org, on peut lire qu’il s’agit de la modification par l’être humain des niveaux de lumière extérieure par rapport à ceux qui se produisent naturellement.

Pour Christa Van Laerhoven, présidente de la Yukon Astronomical Society, la pollution lumineuse se définit comme « une lumière gaspillée ou inutile ».

Idéalement, les lumières artificielles devraient être utiles, avoir un but, explique-t-elle. Elles devraient éclairer ce qu’elles sont censées éclairer, être de faible intensité et contrôlées. On devrait pouvoir les allumer et les éteindre selon le besoin.

La pollution lumineuse provient, entre autres, des lumières extérieures se trouvant par exemple dans les rues, des panneaux de publicité électroniques, des lumières éclairant les aires de stationnement, les terrains sportifs, les serres, ou encore les usines.

La pollution lumineuse, quel impact?

L’utilisation abusive des lumières artificielles peut avoir un impact négatif non seulement sur le comportement et la reproduction de la faune, mais aussi sur l’être humain. Les villes sont d’ailleurs souvent des points d’arrêt pour les espèces migratrices.

Chez l’humain, on soupçonne que la pollution lumineuse soit la cause de migraines, de perturbations du cycle du sommeil et de changements d’humeur. Elle est accusée également d’altérer le système hormonal. Pour rappel, le corps a besoin de cinq à six heures d’obscurité par jour pour bien fonctionner.

Selon Christa Van Laerhoven, l’éclaircissement du ciel empêche de voir les aurores boréales, les étoiles et d’autres choses dans le ciel nocturne. La pollution lumineuse entraîne aussi un gaspillage d’énergie et donc d’argent.

« Whitehorse a une “bulle lumineuse” assez importante, plus importante que ce que l’on pourrait penser compte tenu de notre population », commente-t-elle.

Toutefois, la présidente de la Yukon Astronomical Society rapporte ne pas avoir vu d’étude spécifique portant sur l’augmentation de la pollution lumineuse pendant la période des fêtes. Elle suppose que le ciel est plus lumineux en raison de l’éclairage supplémentaire, mais qu’il ne doit pas être excessif, car selon elle, les factures d’électricité élevées décourageraient rapidement la population.

Que peut-on faire pour limiter la pollution lumineuse?

Christa Van Laerhoven suggère que les gens peuvent choisir des éclairages extérieurs dirigés vers le bas, d’une teinte rouge et qui sont équipés d’un détecteur de mouvement ou d’une minuterie.

Elle ajoute que « nous pouvons également faire savoir à nos gouvernements que nous n’apprécions pas que l’argent des contribuables soit dépensé pour de la lumière gaspillée […] Nous aimerions voir des politiques et des règlements progressifs en matière de pollution lumineuse ».

L’association américaine DarkSky conseille également d’utiliser des DEL (LED), qui consomment moins d’énergie, et des lampes fluorescentes compactes.

Les gradateurs peuvent également contribuer à réduire les niveaux d’éclairage et à économiser encore plus d’énergie, peut-on lire sur leur site.

Enfin, DarkSky conseille d’éteindre les éclairages intérieurs inutiles, en particulier dans les immeubles de bureaux vides la nuit, ce qui permet d’éviter les fuites de lumière intérieure dans le ciel nocturne.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

  • Nombre de fichiers 2
  • Date de création 21 décembre, 2023
  • Dernière mise à jour 20 décembre, 2023
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article