Les jeunes vont à la rencontre des Premières Nations, Métis et Inuits

Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Les jeunes vont à la rencontre des Premières Nations, Métis et Inuits

 

À Hearst, les élèves de l’École catholique Ste-Anne de la 1re à la 4e année et leurs camarades de l’École catholique St-Louis de la 6e à la 8e année se sont rendus à Kapuskasing la veille de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation pour participer aux activités organisées par l’Aboriginal Peoples Alliance of Northern Ontario (APANO). Le journal Le Nord a rencontré quatre étudiants afin de discuter de cette journée avec eux.

 

Par Renée-Pier Fontaine IJL – Réseau.Presse – Journal Le Nord

 

Les élèves participants sont Zaya Brousseau, Kamryn Madore, Florence Marineau et Frédérick Rice. À tour de rôle, ils ont répondu à nos questions.

 

La journée d’activités en lien avec la culture des PNMI semble avoir été appréciée par les enfants. Pour Zaya Brousseau, un évènement en particulier a attiré son attention : « La grosse tente (tipi), dedans il y avait de la musique, un feu et des médicaments qu’ils utilisaient quand ils étaient blessés, j’ai aimé ça. »

 

Kamryn Madore, de son côté, a été impressionnée par les traditions. « Moi, c’était quand on s’est fait peinturer la face, j’ai eu une tortue avec mon amie Nagalie. C’est nous qui choisissions dans un livre avec des dessins qu’ils étaient capables de faire ou sinon on pouvait choisir ce qu’on voulait. »

 

Toujours dans le domaine artistique, Florence Marineau a aussi aimé cet atelier. « Moi, c’était quand on a peinturé des roches pis on les a mises dans le sentier pour faire le serpent de roches. »

 

Frédérick Rice a été émerveillé par la taxidermie. « C’était quand on a vu les fourrures d’animaux dans la remorque du ministère des Ressources naturelles, il y avait plein, plein, plein de fourrures. Il y avait des ours, des loups, des belettes, toutes sortes de choses. Il y avait même mon père qui travaillait là, ça faisait plus le fun pour moi ! Aussi il y avait des trappes, on nous montrait tout cela. »

 

Cette journée est une sortie agréable pour les jeunes, mais sans le savoir, ils ont tous appris beaucoup de choses intéressantes et surtout de nouvelles cultures. « On a appris comment on dit plusieurs animaux dans une de leurs langues : castor, loup, aigle, mais je ne me souviens plus des mots », raconte Zaya.

 

« Quand on était dans le tipi, ils chantaient en cri. Parce que moi ma deuxième langue c’est cri, je suis Autochtone moi aussi, donc j’ai vraiment aimé ça », confie Kamryn.

 

« Moi j’ai appris comment ils faisaient pour être dans la nature, comment ils construisaient leurs maisons et comment ils cuisinaient. En plus, la soupe était vraiment bonne ! C’était une soupe aux légumes avec des ognons, des courges et du blé d’Inde. Il n’y avait pas de banik, mais moi j’en ai déjà fait avec ma grand-maman, elle m’avait donné de l’eau et de la pâte puis on avait fait de la pizza », indique Florence.

 

« Moi, j’ai appris comment faire des médicaments dans le bois, comment survivre tout seul peut-être une semaine dans le bois, comment eux autres ils le faisaient. J’aimerais probablement essayer de le faire plus tard », ajoute Frédérick.

 

Zaya et Frédérick en étaient à une première participation à un évènement culturel autochtone tandis que Kamryn et Florence avaient déjà assisté à un pow-wow. « J’ai été à celui de Thunder Bay avec mes cousins et mes cousines. Dans un pow-wow il y a beaucoup de danseurs et il y avait beaucoup plus de couleurs. Il y avait beaucoup de musique aussi », dit Kamryn. « Celui à l’aréna à Hearst aussi, il y avait plus de couleurs et de danses », continue Florence.

 

Lorsqu’interrogés sur l’importance de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation ainsi que la signification du chandail orange, les jeunes ont tous donné une vision différente. Zaya a répondu : « Ça représente tout ce qu’eux autres ont été dedans et ce n’était pas le fun, puis vu que nous avons des écoles gentilles et fines, c’est pour ça qu’il faut porter un gilet orange. »

 

Kamryn ajoute : « Parce que quand les enfants se faisaient séparer de leurs parents pour aller à l’école, si c’était moi je n’aimerais pas ça parce que j’aime mes parents et c’est pour ça qu’on met des gilets orange. »

 

Au tour de Florence : « Moi je pense qu’on met des gilets orange parce que je me suis fait raconter l’histoire d’une fille qui s’était fait voler par des personnes. Il fallait qu’elle aille à l’école. Quand elle est arrivée à l’école elle avait un gilet orange, c’était sa grand-maman qui lui avait donné, mais à l’école ils lui ont enlevé et fallait qu’elle porte le même habit que les autres personnes… Pis ça devait pas être le fun… ».

 

Frédérick conclut : « Personne aimerait se faire traiter comme ça. Je n’aurais pas aimé ça être avant et dans ces personnes-là… Personne aurait aimé cela ».

 

 

 

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Photos : Émilie Baillargeon-Beger, École catholique Ste-Anne

 

1 :

Légende : Frederick Rice et un ami en train de faire un projet

 

2 : Légende : Kamryn Madore avec sa création

 

3 : Légende : Photo de groupe et la première à gauche dans la rangée du haut : Florence Marineau.

 

4 : Légende : Photo de groupe : rangée du bas première à gauche : Zaya Brousseau

 

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  • Date de création 13 octobre, 2023
  • Dernière mise à jour 13 octobre, 2023
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