Les Iqalummiut invités à se prononcer sur l’avenir de leur ville

La Ville d’Iqaluit travaille actuellement à l’élaboration d’un nouveau plan d’urbanisme et d’un règlement de zonage. Pour réaliser ce projet, la municipalité mise sur un processus collaboratif dans lequel l’opinion de ses citoyens est sollicitée.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix

Le projet entourant la mise à jour du plan d’urbanisme et du règlement de zonage de la Ville d’Iqaluit permettra de présenter la vision de la croissance d’Iqaluit pour les 20 prochaines années.

Pour y arriver, la Ville d’Iqaluit mise sur la mobilisation communautaire, ce qui signifie que la collaboration des Iqalummiut sera promue tout au long du processus. Cette participation citoyenne contribuera à ce que ces documents répondent aux préoccupations et aux espérances de la population en ce qui concerne le développement et l’évolution de la ville.

Un exercice nécessaire

Un plan d’urbanisme décrit généralement une vision de la manière dont une communauté va se développer pour une période de 20 ans. Pour sa part, le règlement de zonage aide à réaliser les politiques du plan général en règlementant l’aménagement et l’utilisation des sols.

Selon Geoffrey Byrne, agent de développement économique à la Ville d’Iqaluit, la meilleure pratique consiste à entreprendre des examens mineurs tous les deux ans et un examen complet tous les dix ans. « Cela garantit que les plans restent à jour et sont alignés sur les tendances et les meilleures pratiques actuelles. Les plans actuels ont subi des mises à jour mineures aussi récemment que l’année dernière. Cependant, les plans originaux ont été adoptés en 2010; c’est pourquoi la Ville les met à jour maintenant », résume-t-il.

Les endroits où les nouveaux aménagements seront réalisés, les terrains à protéger contre l’exploitation ainsi que les améliorations à apporter au réseau routier et aux sentiers font partie des thèmes inclus dans les documents. La prestation de services d’approvisionnement en eau, de traitement des eaux usées et d’autres infrastructures y est également abordée.

Alors que le projet en est à ses débuts, la Ville d’Iqaluit affirme que, pour l’instant, elle n’a pas identifié sa vision quant à la façon qu’Iqaluit croîtra et se développera au cours des 20 prochaines années.

« Nous entreprenons actuellement un engagement communautaire avec un éventail de parties prenantes et sommes en train de finaliser le rapport sur les conditions existantes pour la Ville. Ce travail est directement associé pour nous aider à comprendre les priorités de la communauté et les principaux problèmes auxquels Iqaluit est confrontée, ce qui nous aidera à développer une vision », précise Geoffrey Byrne.

La parole aux Iqalummiut

Geoffrey Byrne explique que l’engagement communautaire est un élément crucial pour l’élaboration d’un plan général. « Les commentaires de la communauté sont importants pour s’assurer que le plan s’aligne sur leurs valeurs et leurs priorités, en abordant les problèmes-clés qui sont importants pour eux », déclare-t-il.

En mars dernier, la Ville avait fourni à ses citoyens une première occasion de s’exprimer quant au futur d’Iqaluit par la mise sur pied d’un sondage communautaire. Les Iqalummiut étaient alors invités à fournir leurs commentaires sur des questions concernant ce qu’ils apprécient de la ville ainsi que sur ce qui représente un problème ou une priorité à leurs yeux.

« Par exemple, nous avons entendu dire que les gens appréciaient l’accès à la terre, à l’eau et aux autres espaces naturels autour de la ville, ainsi que le fort sentiment de communauté ici », résume Geoffrey Byrne.

En contrepartie, l’abordabilité et l’accès au logement, les infrastructures liées à l’eau et aux égouts ainsi que la mobilité et la sécurité des piétons, étaient quelques-unes des préoccupations soulevées.

Les 8 et 9 juin dernier, dans le cadre de sessions publiques, la Ville d’Iqaluit a ouvert ses portes à ses citoyens afin d’écouter leurs idées. En plus de soulever à nouveau les enjeux mentionnés dans le sondage du mois de mars, d’autres priorités d’actions ont été nommées entourant la création d’emplois, le manque de terrains, la lenteur du réseau Internet ainsi que la nécessité d’établir de nouvelles méthodes pour recycler le plastique.

François Fortin, résident d’Iqaluit et vice-président du Club de ski et d’aventure Aniirajak, tenait à assister à l’évènement afin de faire entendre ses préoccupations concernant le futur de l’organisation. « En ce moment, les règles de zonage ne sont pas claires. Vu qu’on ne peut pas obtenir de terrain permanent, il nous est impossible de construire des pistes de ski sur le nôtre. Nous aimerions également développer davantage le réseau de pistes de ski sur le bassin versant », a-t-il déclaré.

Les prochaines étapes du projet offriront à la population d’autres occasions de commenter au sujet d’idées et d’options plus précises entourant la façon dont les principaux enjeux sont abordés et sur la façon dont la vision de la Ville doit être réalisée. Les Iqalummiut sont également invités à consulter le site Web du projet.

« Le processus est conçu pour être ouvert et collaboratif pour la communauté », conclut Geoffrey Byrne.

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Photo 1
Crédit : Yannie Bernier
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Pour la municipalité, l’engagement communautaire est un élément crucial pour l’élaboration d’un plan d’urbanisme.

Photo 2
Crédit : Yannie Bernier
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Plusieurs idées ont été partagées lors des sessions publiques organisées par la Ville d’Iqaluit.

Photo 3
Crédit : Yannie Bernier

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  • Date de création 23 juin, 2022
  • Dernière mise à jour 15 juin, 2022
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