Les efforts se poursuivent pour sauver La Vieille Maison

Les centaines de citoyens derrière le mouvement pour rénover La Vieille Maison de Meteghan ne perdent pas courage. 

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Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Une campagne de sociofinancement est en marche depuis quelques mois afin de payer les frais de réparation de la maison post-exil.

Nicole Pothier, trésorière de la Société Vieille Maison, précise qu’il s’agit de la plus vieille maison de son genre et qu’elle a une importance significative pour les Acadiens.

Elle est d’avis qu’il ne faut pas tenir le patrimoine acadien pour acquis et qu’il faut « sauver ce qu’on peut ».

La Société a lancé une campagne sur GoFundMe avec un objectif de 45 000 $. Elle a obtenu un total de 1870 $ en date du 9 novembre.

Des cartes de membres, sur lesquelles on trouve une reproduction de la vieille maison dessinée par l’ancien propriétaire du musée, Adolphe Robicheau, seront vendues prochainement pour financer la cause.

En juillet, le Courrier a publié un article sur un projet d’art cartographique nommé Grand Dérangement, conçu par l’entreprise Saltwreck dans le but de financer les dépenses liées aux réparations de La Vieille Maison de Meteghan. Sept cartes ont été vendues depuis le lancement.

La Société a amassé au-dessus de 10 000 $ depuis le début de la campagne.  Il faut de 40 000 à 50 000 $ pour effectuer les travaux, dont environ 20 000 $ pour remplacer le toit qui est en train de se désintégrer.

Contexte historique 

Durant la période post-exil, Bounan Robicheau a obtenu la parcelle de terre sur laquelle repose la maison.

Cette dernière a été transportée de Comeauville à Meteghan par son nouveau propriétaire pour y créer un musée, dès 1958, soulignant l’histoire du retour des Acadiens.

Au tournant du siècle, lorsque le musée a fermé ses portes, une clause dans l’acte de propriété stipulait que la propriété devait être retournée à la famille d'Adolphe Robicheau.

Dès lors, une vingtaine d'octogénaires d’origines américaines qui ne se connaissaient pas du tout ont reçu un titre de propriété par défaut de la part de la Nouvelle-Écosse.

« La majorité de ces vieillards n'avaient aucune idée qu’ils avaient des actions dans une propriété en Nouvelle-Écosse », lance Daniel Robichaud, secrétaire de la Société Vieille Maison.

Pour se sortir du pétrin, la Société Vieille Maison a fait plusieurs appels pour contacter les 22 ayants droit.

Éventuellement, ils ont réussi à joindre deux cousines à Adolphe Robicheau qui ont accepté de payer les arrérages des taxes, à condition que la municipalité efface l’ancien titre de propriété.

Maintenant, le titre est clair et les nouveaux propriétaires ont donné à la Société Vieille Maison la bénédiction de faire les travaux.

Un long processus

Daniel Robichaud mentionne qu’il a fallu deux ans pour établir des liens de confiance avec les ayants droit et pour faire comprendre l'importance du musée pour la communauté acadienne.

Il fallait absolument la permission de tous les propriétaires pour entreprendre les travaux nécessaires en vue de réparer la toiture, mais aussi certaines parties de la fondation de la bâtisse ainsi que les fenêtres et les portes.

M. Robichaud insiste sur le fait que la structure est en très bonne condition, mais puisque le musée a été délaissé pendant deux décennies, certains résidents sont portés à croire que la structure est « prête pour le bulldozer ».

Un drapeau acadien imperméable couvre le toit de manière temporaire pour protéger la maison des intempéries.

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  • Date de création 17 novembre, 2022
  • Dernière mise à jour 18 novembre, 2022
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