Les commotions cérébrales, un enjeu dans le sport

Les commotions cérébrales, un enjeu dans le sport

 

Le Bureau de santé Porcupine annonce son association à l’équipe de hockey junior le Rock de Timmins à l’occasion d’un évènement spécial qui aura lieu le jour de la Famille. Leur campagne « La tête en garde » sera lancée à l’occasion du match à domicile qu’ils joueront contre les Lumberjacks de Hearst le lundi 19 février, à 14 h, à l’aréna McIntyre.

 _______________________

 Par Renée-Pier Fontaine

IJL – Réseau. Presse – Journal Le Nord

 

La commotion cérébrale est chose commune dans les sports, et le hockey étant un sport de contact, dans des niveaux comme le junior, les risques sont plus élevés. L’entraineur-chef des Lumberjacks, Marc-Alain Bégin, affirme que depuis les trois dernières années ses joueurs ont subi environ quatre ou cinq commotions. Parfois, le même joueur en éprouve plusieurs ; il est donc important de prendre soin de lui.

 

« Dans notre ligue ils font un bon travail avec les commotions, tous les joueurs font un Base line test au début de chaque saison. Si une commotion arrive, on peut comparer les deux tests, celui du début de l’année et celui fait lors d’une commotion », affirme M. Bégin.

 

Une procédure doit être suivie pour s’assurer que le joueur est prêt à retourner sur la glace : minimum de sept jours de repos, et même parfois jusqu’à deux ou trois semaines de convalescence avant de pouvoir retourner jouer. Par la suite, faire deux ou trois pratiques avec contacts, du vélo stationnaire pendant un laps de temps sans éprouver de maux de tête, etc.

 

Même dans le hockey féminin, le risque de commotion est palpable. Danielle Sauvageau, l’entraineuse-chef de l’équipe de Montréal, était à l’émission Le Fanatique sur les ondes de CINN FM et s’est exprimée sur les risques plus accrus de blessures chez les joueuses de hockey. « Des médecins ont été engagés d’abord et avant tout dans la ligue et dans chacun des marchés. Je suis agréablement surprise des ressources financières sur lesquelles on pouvait compter pour faire l’embauche de personnel médical très professionnel. Même du côté du développement de la performance, nous avons du personnel médical pour ce domaine aussi, qui encadre bien nos joueuses, avec un médecin en chef qui a accès à l’ensemble des spécialistes. Il y a beaucoup de recherches qui ont été effectuées dans les dernières années pour être à l’affut des meilleures pratiques. »

 

 

Le match sera dédié à la mémoire de Ryan Séguin, originaire de Timmins. Il était un défenseur de la santé du cerveau, ayant mis sur pied le comité de sensibilisation aux commotions cérébrales de Timmins et le Programme de soutien par les pairs Côte à côte à l’Université d’Ottawa. Des renseignements et des messages sur les commotions cérébrales seront diffusés pendant l’évènement. Après le match, les jeunes auront l’occasion de rencontrer les joueurs qui relateront leur expérience personnelle relatives aux commotions cérébrales.

 

« Alors que nous unissons nos efforts pour accroitre la sensibilisation aux commotions cérébrales pendant le match, nous rendons hommage à Ryan en soulignant son héritage de promotion de la santé mentale et de sensibilisation aux commotions cérébrales », affirme Ted Gooch, président du Rock de Timmins.

 

En effet, une commotion cérébrale triplerait le risque de suicide chez les adultes comparativement au reste de la population. Des études ont démontré le lien entre les traumatismes cérébraux et la dépression chronique, sans compter tous les autres troubles mentaux qui peuvent découler d’un trop grand nombre de commotions cérébrales.

 

La commotion cérébrale est une blessure courante dans les sports, qui passe souvent inaperçue. La campagne « La tête en garde » du BSP mettra l’accent sur la manière de reconnaitre, de prévenir et de prendre en charge les commotions cérébrales. « Sensibiliser les gens aux commotions cérébrales est la meilleure façon de changer la culture dans le monde du sport. En collaborant avec le Rock de Timmins, les jeunes athlètes apprendront à réfléchir aux commotions cérébrales et à prendre la parole lorsqu’ils subissent une blessure, indique Alex Duhaime, infirmière de la santé publique au BSP. Les entraineurs, les parents, les adeptes et les joueurs… tout le monde doit contribuer pour réduire le risque de commotions cérébrales », termine-t-elle.

 

 

La Ligue de hockey junior canadienne (LHJC) offre l’accès au logiciel mobile et en ligne HeadCheck, à ceux qui désirent bien suivre le protocole. « Bien que la plupart des personnes qui subissent une commotion cérébrale s’en remettent sans séquelles, la recherche montre que 10 à 20 % des patients victimes d’une commotion cérébrale peuvent être confrontés à une convalescence difficile, entrainant parfois des problèmes de santé mentale », pouvait-on lire sur le site Web de la LHJC.

 

-30-

 

Photo archive du Nord

Photo crédits: Marc-André Longval

 

Joueurs des LumberJacks de Hearst et du Rock de Timmins, affrontement du 18 janvier 2024 à Hearst, Ontario. Ligue NOJHL, Junior A.

  • Nombre de fichiers 3
  • Date de création 2 février, 2024
  • Dernière mise à jour 2 février, 2024
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article