Les bénévoles : indispensables pour le fonctionnement de nombreuses organisations

Ayant pour thème « Le bénévolat nous unit », la Semaine nationale de l’action bénévole a été soulignée du 16 au 22 avril dernier. Au Nunavut, de nombreux événements et organismes ont besoin de l’aide de personnes dévouées afin d’assurer leur bon fonctionnement.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix

La Semaine nationale de l’action bénévole a comme objectif de témoigner de la gratitude aux précieux bénévoles.

Que ce soit de façon ponctuelle ou régulière, l’implication de bénévoles s’avère essentielle sur le territoire.

Une multitude de tâches peuvent être effectuées par toute personne désirant donner de son temps dans sa communauté, et ce, peu importe le nombre d’heures dont elle dispose et ses champs d’intérêt.

Être au cœur de l’action

Native de Drumondville au Québec, le bénévolat fait partie de la vie de Roxanne Dumoulin depuis son tout jeune âge. Faisant partie du mouvement scout, elle était encouragée à faire sa bonne action quotidienne en plus de réaliser différents engagements communautaires.

« À partir de ce moment-là, j’ai comme vraiment pris goût à faire des activités volontaires bénévoles », explique-t-elle.

Elle a ensuite poursuivi le bénévolat durant ses études secondaires en se rendant, par exemple, à un centre de personnes âgées sur l’heure du dîner.

Puis, durant ses études en Sciences sociales à Ottawa, elle s’est impliquée auprès d’organismes qui l’aidaient à gagner de l’expérience dans son domaine d’études tels que Oxfam et Amnistie internationale.

Déménagée à Iqaluit à la fin de 2021, elle recherche à présent des expériences de bénévolat diversifiées.

« Je trouve que c’est une belle façon dans ma vie de toucher à tout puis d’appartenir à l’endroit où je vis, à la communauté dans laquelle je m’insère », déclare la jeune femme.

En plus de lui procurer un sentiment d’accomplissement, elle voit le bénévolat comme une occasion d’apprentissage continu.

Puisqu’elle est en télétravail, ses implications lui ont aussi permis d’intégrer plus facilement la communauté et de faire de nouvelles connaissances et amitiés.

Parmi ses expériences de bénévolat, Roanne Dumoulin a donné de son temps pour le Festival Alianait et compte bien répéter l’expérience cet été.

« Ça été une belle façon d’être au cœur de l’action. Je voulais moi-même aller au festival de toute façon donc en étant là pour des plus longues heures en faisant du bénévolat, c’était comme gagnant-gagnant », indique-t-elle.

De façon plus régulière, elle est bénévole pour la Société Piviniit.

Ce sont les pratiques écologiques prônées par l’organisme ainsi que le fait que la Société soit complètement gérée par des bénévoles qui l’ont interpellée.

En plus de lui permettre de rencontrer des gens, elle peut aussi s’adonner à des tâches plus individuelles.

Elle souhaite à présent voir comment elle pourrait s’impliquer auprès du Franco-Centre, puisqu’elle adore participer à leurs activités.

Petit conseil pratique : puisque certaines organisations demandent une vérification des antécédents judiciaires, elle souligne qu’il peut être judicieux de faire cette démarche de façon proactive.

Saisir des opportunités uniques

Natif de l’Ontario et maintenant à Iqaluit depuis 2020, André Moreau souhaitait, lui aussi, faire une différence dans sa communauté.

Gradué dans le domaine du droit en 2019, il s’est dans le passé impliqué dans certaines associations et auprès d’une clinique juridique

À Iqaluit, il est bénévole pour l’Association Civile de Recherche et de Sauvetage Aériens (ACRSA), un groupe communautaire qui dépend beaucoup du bénévolat.

Cette organisation aide au projet de sauvetage lorsqu’il y a des gens en péril ou en besoin en mer ou sur la terre.

Son implication a débuté après qu’un ami lui ait mentionné que l’organisme était à la recherche de bénévoles.

« Je me suis dit “Je peux aller en avion pour voir le relief et le territoire en pratiquant des habiletés de recherche et de sauvetage” », relate-t-il.

Il estime que cela lui permet de faire quelque chose qu’il n’aurait jamais eu la chance de faire dans le Sud.

Puis, André Moreau donne aussi de son temps à la banque alimentaire du Nunavut. Ce milieu, il le connait bien puisque l’implication dans ce genre d’organisme représente une tradition de Noël dans sa famille.

« Quand j’ai su qu’il y avait une banque alimentaire ici et qu’ils avaient besoin de bénévoles, c’était une décision assez facile de m’y joindre. Maintenant, je suis membre du conseil d’administration », explique-t-il.

Il aime le fait de voir concrètement et directement ce que son implication apporte aux personnes qui ont besoin de nourriture.

Tout comme Roxanne Dumoulin, il croit que le bénévolat a facilité son intégration à Iqaluit.

« Il y a vraiment une communauté dans les organismes. Donc, j’ai pu développer des relations, des amis, des amitiés en faisant du bénévolat », résume-t-il.

Avec de nombreuses opportunités possibles pour aider sa communauté, il suggère à tous de faire le pas.

« Quand tu t’impliques, tu as la chance de mieux connaitre les gens dans la communauté qui sont hors de ton cercle social et tu apprends de nouvelles affaires », conclut-il.

Des organismes reconnaissants

Le fonctionnement de la Société Piviniit repose entièrement sur une équipe d’une trentaine de bénévoles actifs, dont neuf membres du conseil d’administration.

« Nous ne serions pas en mesure de fonctionner sans le travail acharné et le dévouement de chacun de nos bénévoles », révèle Anika Bychok, présidente de la Société Piviniit et coordonnatrice des bénévoles.

Bien que le nombre de bénévoles soit suffisant pour maintenir les opérations actuelles, l’organisme en recherche toujours davantage pour s’assurer qu’il n’y ait aucune fermeture du magasin et pour réussir à mettre en vente les articles reçus le plus rapidement possible.

Tout au long de la pandémie, et par la suite, le groupe de base de bénévoles de la Société Piviniit est demeuré présent et de nouvelles personnes se sont aussi ajoutées.

Ce n’est malheureusement pas le cas pour l’Iqaluit Humane Society (IHS) qui a été très durement touchée par cette crise.

Ne pouvant pas avoir de bénévoles durant cette période, le personnel de base de l’organisation devait faire plus d’heures rémunérées. Cela a eu des impacts sur les collectes de fonds qui sont essentielles pour l’IHS.

À l’heure actuelle, l’organisme recherche des bénévoles, surtout pour la fin de semaine.

« Les bénévoles sont absolument essentiels pour faire tout ce que nous faisons et il n’est pas nécessaire de travailler uniquement avec des chiens et des chats. Il peut s’agir de nettoyage, de plier la lessive, de pelleter la neige, de projets de menuiserie, de toutes sortes de choses », indique Janelle Kennedy, présidente de l’Iqaluit Humane Society.

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Crédit : Joshua Russell
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En plus de lui procurer un sentiment d’accomplissement, Roxanne Dumoulin voit le bénévolat comme une occasion d’apprentissage continu.

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Crédit : Shannon Stakiw
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« Quand tu t’impliques, tu as la chance de mieux connaitre les gens dans la communauté qui sont hors de ton cercle social et tu apprends de nouvelles affaires », explique André Moreau.

Photo 3
Crédit : Anika Bychok
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Le fonctionnement de la Société Piviniit repose entièrement sur une équipe d’une trentaine de bénévoles actifs.

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  • Date de création 10 mai, 2023
  • Dernière mise à jour 4 mai, 2023
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