Les ambulances des CUPR en renfort à Ottawa

L’attente s’allonge de plus en plus dans les hôpitaux d’Ottawa et des Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR). Les services d’urgence des CUPR entretiennent un partenariat avec les villes ontariennes avoisinantes pour leur venir en aide au besoin. Les ambulances peuvent donc se rendre à Ottawa et à Cornwall si ces villes ne peuvent pas subvenir à la demande.

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Charles Fontaine

IJL – Réseau.Presse –Le Droit

Le volume d'appels dans les autres communautés a légèrement augmenté depuis octobre dernier, mais pas de façon significative. C’est le temps de déchargement des ambulances, au plus haut niveau dans la province depuis 12 ans selon l’Association des hôpitaux de l’Ontario (OHA), qui oblige les autres villes à contacter les CUPR.

«Le problème dans tout ça, ce ne sont pas les services paramédicaux, ce sont les longs délais dans les hôpitaux. Les hôpitaux prennent beaucoup de temps à prendre en charge nos patients. La ville d’Ottawa aurait assez d’ambulances pour servir leur communauté et leur volume d’appel s'il n'y avait pas de problème de décharge», explique le chef des paramédicaux et directeur des Services d’urgence des Comtés unis des Prescott-Russell (CUPR), Marc-André Périard.

Étant donné que les ambulances d’Ottawa doivent attendre plus longtemps pour décharger le patient, ils n’ont pas le temps de s’occuper d’autres urgences. C’est pour cette raison que les services d’urgence des CUPR doivent venir en renfort. «Des fois, il y a six heures d'attente pour un lit», ajoute M. Périard.

La situation est similaire à l’Hôpital communautaire de Cornwall (HCC). L’attente perdure en raison du nombre élevé de patients, du manque de personnel et du manque de lits disponibles. Cette situation crée parfois des frictions entre les patients et le personnel hospitalier.

Effet sur les CUPR

Étant donné que les ambulances des Comtés unis doivent venir en aide aux autres communautés, cela a un impact sur le temps de réponse des ambulances dans leur territoire.

«Ça a quand même un petit impact. À un certain moment, on a moins d’ambulances, mais on est quand même capables de desservir adéquatement la communauté. C’est certain qu’on aimerait ça que ça soit mieux et qu’il y ait moins de gens pris à l’hôpital», mentionne le directeur.

La dernière donnée du temps de réponse moyen pour venir en aide à un patient d’un appel prioritaire provient de 2020. Avec un temps de 8:03 minutes, c’était le meilleur rendement à ce niveau depuis 2016. Par contre, les ambulances peinent à atteindre leur objectif de rendement. Par exemple, en 2020, le délai d’intervention pour les arrêts cardiaques soudains, dont l’objectif est de six minutes, a été atteint à 42%, selon le ministère de la Santé de l’Ontario.

«Chaque année, on n’atteint pas notre cible de temps de réponse. On monte souvent d’une minute ou deux. C’est directement attribué au fait que nos autres ambulances sont dans les autres communautés en attente. On essaie de diminuer les temps d’attente dans les hôpitaux, parce qu’on serait beaucoup plus efficaces dans notre communauté», indique Marc-André Périard. Il ajoute que le gros des problèmes est le manque de ressources humaines dans les hôpitaux, comme c’est le cas à l’HCC.

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Photos

Les ambulances de Prescott Russell peuvent se rendre à Ottawa et à Cornwall. (Émilie Gougeon Pelletier)

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  • Date de création 20 juillet, 2022
  • Dernière mise à jour 20 juillet, 2022
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