Le virtuel change la vie scolaire et parascolaire
La coordonnatrice de la programmation culturelle et aux relations communautaires du Conseil scolaire Centre-Nord, Renée Levesque-Gauvreau, dirige une équipe d’intervenants scolaires communautaires (ISC) qui a pour mandat de promouvoir des activités en lien avec la construction identitaire des élèves. « Ce sont toutes les activités le fun », explique-t-elle.
Véronique Vincent
Initiative de journalisme local – APF - Ouest
La coordonnatrice de la programmation culturelle et aux relations communautaires du Conseil scolaire Centre-Nord, Renée Levesque-Gauvreau, dirige une équipe d’intervenants scolaires communautaires (ISC) qui a pour mandat de promouvoir des activités en lien avec la construction identitaire des élèves. « Ce sont toutes les activités le fun », explique-t-elle.
Élève de 8e année à l’École Joseph-Moreau d’Edmonton, Aika affirme que cette programmation « nous rend plus comme une famille et ça nous donne une chance de nous engager dans l'école ».
Heureusement, car malgré le confinement social, beaucoup d’activités ont eu lieu avec un peu de créativité de la part des ISC.
Par exemple, une compétition de Génies en herbe était prévue pour le 1er mai et allait rassembler plus d’une centaine d’élèves. « Cela aurait été plate de rien faire puisque les jeunes s’étaient préparés depuis l’automne! », explique l’ISC de l’École Sainte-Jeanne-d’Arc d’Edmonton, Virginie Rainville. Celle-ci travaille parfois à la radio communautaire Radio Cité à laquelle elle a proposé une émission spéciale où les élèves en ondes étaient les animateurs et ceux à l’écoute, les participants. Cela a tellement bien fonctionné qu’une deuxième émission spéciale a été produite pour la Fête des mères. Une collection de vœux et de poèmes créés par des jeunes de sept écoles ont été présentés à la radio.
Les ISC agissent aussi comme des agentes de liaison entre l’école et la communauté franco-albertaine.
Récemment, plusieurs organismes francophones ont organisé des concours et des ateliers pour animer les jeunes. Songeons, entre autres, au projet FSFA10 de la Fédération du sport francophone de l’Alberta (FSFA) pendant lequel les participants devaient faire un minimum de 10 minutes de sport par jour, au défi Gazette de la Francophonie Jeunesse de l’Alberta, tenu en collaboration avec le journal Le Franco, qui invitait les élèves à participer à un concours d’écriture créative, puis aux ateliers quotidiens du Centre d’arts visuels de l’Alberta.
Afin de promouvoir ces activités auprès des élèves, les ISC ont communiqué avec eux soit par courriel, par l’entremise de leurs enseignants ou même de leurs parents.
L’ISC de l’École Joseph-Moreau, Zoé Lavoie, a fait un pas de plus en créant un compte Instagram afin de faciliter la communication et l’interconnexion entre les élèves. Elle le dirige avec l’aide d’un groupe d’élèves. « Ils ont fait de bonnes suggestions. Ils voulaient participer ! Ça leur a fait plaisir de trouver des façons de communiquer entre eux », a-t-elle raconté. On peut voir sur ce compte Instagram une variété d’annonces, des souhaits d’anniversaires et des capsules vidéo produites par des membres du personnel de Joseph-Moreau qui montrent leur nouvelle école. Le déménagement des élèves dans le nouveau bâtiment devait avoir lieu au retour de la semaine de relâche. Le suspense est maintenu puisque cette semaine n’a jamais pris fin.
Il y a beaucoup d’anticipation de la part des élèves pour les activités qui ont lieu typiquement à la fin de l’année scolaire. « Je faisais partie du club de musique, partage Naomi, élève de 9e année de l’École Joseph-Moreau. Nous nous étions presque rendus à La Chicane albertaine! Notre compétition de musique était à Red Deer cette année. Tout le groupe est triste de ne pas avoir eu la chance d’y présenter cette année. Nous avons eu tellement de plaisir! ».
La transition au mode virtuel s’est faite sans préparation formelle, explique l’ISC de l’École des Fondateurs de Camrose, Hannah Gau. Toutefois, grâce à leurs rencontres hebdomadaires, les ISC ont partagé des idées et se sont entraidées pour faire des activités avec les écoles.
En plus de promouvoir les initiatives d’organismes francophones, Hannah a organisé des activités exclusives pour ses élèves, telles qu’un Jeopardy et l’invention d’un jeu familial pour rester actifs pendant le confinement social. Elle avoue que le taux de participation n’était pas aussi élevé que si elle avait pu promouvoir ces activités en personne. Cependant, pour les élèves qui s’ennuient et se sentent seuls présentement, elles sont très appréciées.
« Selon moi, les activités parascolaires sont très importantes pour rester actifs et productifs lors de notre confinement social, explique Naomi. Ces activités peuvent nous garder en forme et occupés. Avec les restrictions dans les centres de loisirs, les parcs, les arénas, les piscines et les gymnases publics, c'est difficile de faire des activités ».
Ces trois ISC ont toutes hâte de revoir leurs élèves, mais comme l’explique Hannah, « les élèves me manquent. J’espère reprendre mon travail en septembre, mais pour le moment, on ne sait pas si cela va arriver ».
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- Nombre de fichiers 4
- Date de création 19 mai, 2020
- Dernière mise à jour 19 mai, 2020