Le sport, un outil de référence pour l’avenir

Si beaucoup considèrent le sport comme une activité à laquelle on s'adonne pour se divertir, celui-ci peut aussi enseigner de précieuses leçons de vie. Deux athlètes nous aident à mieux comprendre ce processus pour devenir un bon leadeur et un être humain résilient. Et si l’on doutait de l’importance du sport de haut niveau, sa pratique nous rappelle qu’elle peut ouvrir la voie d’une carrière universitaire.

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Isaac Lamoureux

IJL-RÉSEAU.PRESSE-LE FRANCO

La Fédération du sport francophone de l’Alberta (FSFA) a présenté en décembre dernier la conférence virtuelle Le succès à travers le leadership et la résilience! avec Randy Chevrier, un ancien joueur de football de la Ligue canadienne de football (LCF) et de la Ligue nationale de football (LNF, États-Unis), qui a remporté à trois reprises la coupe Grey avec les Stampeders de Calgary et les Elks d’Edmonton.

Cette conférence ouverte à toutes les écoles francophones et d’immersion française de l’Alberta a réuni 52 classes de 17 écoles et plus de 1200 élèves. Durant celle-ci, Randy Chevrier a évoqué l'importance d'être un leadeur, de surmonter les obstacles et développer la résilience.

Le diplômé en éducation de l'Université McGill a partagé son expérience footballistique et personnelle au cours de ses 15 années de carrière sportive, de son expérience en tant qu'enseignant suppléant pour l’autorité scolaire catholique de Calgary et de son rôle actuel de pompier.

Pour lui, il est primordial de valoriser et de développer son leadeurship et le sport est l’un des meilleurs outils pour devenir «un bon leadeur à l’école, dans le sport et dans la communauté», dit Randy Chevrier.

Devenir un leadeur dans le sport et dans la communauté

Dans la communauté, un bon leadeur apporte des changements positifs, explique Randy Chevrier. Mais «pour être un bon leadeur, parfois, il faut aussi suivre», dit ce père de trois garçons. Dans le sport, comme dans la société, il y a des règles à suivre. «On est une société libre, mais on a des règles qui nous aident à vivre», déclare le récipiendaire du prix commémoratif Tom Pate 2014.

Originaire de Montréal, il jouait au football à l’Université McGill, étudiait au baccalauréat et travaillait comme agent de sécurité dans un restaurant. Un jour il a été victime d’une agression et a été poignardé aux poumons. Entre la vie et la mort, il a commencé à douter d’un avenir possible dans le football professionnel. «J’avais beaucoup de doutes et de peurs. Je pensais, peut-être que je vais mourir», se souvient-il.

À partir de là, il a su appliquer cet adage qui se résume à trois lettres : W.I.N. - What’s Important Now. En français cela se résume à prendre conscience de ce qui est important aujourd’hui dans la vie et de s’y atteler. Cet acronyme a aidé Randy Chevrier à rester concentré sur ses objectifs. «Même si j'avais beaucoup d'anxiété sous des pensées sur l'avenir, il a fallu vraiment mettre l'accent sur ce qui est important maintenant pour moi», confirme-t-il.

Il n'est jamais trop tard pour réaliser ses rêves

Comme Randy Chevrier, le jeune basketteur Kashie Ugoji s'est mis au sport sur le tard tout en apprenant le français en 7e année dans le cadre du programme d'immersion offert à l’école Bishop Pinkham à Calgary. Il explique que beaucoup de ses amis ont effectué une transition tardive vers cette école et qu’il voulait suivre le mouvement, mais pas seulement. «J’avais aussi beaucoup d’intérêt pour la langue française», explique-t-il.

L’étudiant en économie et en sciences des données transpose ses habiletés sportives aux études qu’il effectue. «Le travail d'équipe est crucial pour jouer au basketball.» Ce jeune calgarien estime «avoir des compétences de leadeurship». Responsable et persévérant, il les applique à «d’autres aspects de la vie».

En plus de toutes les compétences que la pratique du basketball lui a permis d’acquérir, elle a également joué un rôle important dans la poursuite de son éducation. En 12e année, il a obtenu une bourse pour jouer avec l’équipe de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC). Cette bourse lui permet aujourd’hui de payer l'intégralité de ses frais de scolarité.

Apprendre à gérer les difficultés à la dure

Comme le jeune prodige du basketball, Randy Chevrier a reçu de nombreuses bourses qui lui ont permis de faire des études à l'Université McGill. Bien qu'il ait toujours travaillé sans relâche, cet athlète a connu aussi beaucoup de revers.

Après chaque victoire, mais aussi chaque défaite, Randy Chevrier se remettait en question. «Qu'est-ce qui est important maintenant (W.I.N.)?» Même dans sa vie quotidienne, il se pose souvent cette question lors des situations de crise qu’il peut vivre comme pompier.

Aux prémices d’une carrière prometteuse, Kashie Ugoji fait preuve de patience et apprend à devenir résilient. Après une saison de basketball de 19-4 l'année dernière, son équipe est éliminée prématurément en quart de finale des séries éliminatoires. Kashie Ugoji attribue la défaite de son équipe en grande partie à «la blessure de deux joueurs clés», tout en faisant une fois de plus référence à l’importance du travail d’équipe.

Le joueur de basketball de l'UBC sait aujourd’hui que le sport peut avoir un impact positif sur sa vie. Il continue son apprentissage de la résilience tout en cultivant sa force mentale face aux évènements.

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Randy Chevrier a commencé à jouer au football canadien à l'âge de 18 ans. Il fait son entrée dans la Ligue nationale de football (États-Unis) en 1993 et il est sélectionné dans l'équipe midget AAA AII-Star. Il a aussi joué à diverses positions pour l'Université McGill entre 1996 et 2000. Puis, il a mené une carrière professionnelle jusqu’à sa retraite en 2017 avec un court retour en 2021.

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  • Nombre de fichiers 9
  • Date de création 1 février, 2023
  • Dernière mise à jour 31 janvier, 2023
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