Le sénateur René Cormier en visite à Iqaluit pour rencontrer la communauté inuit et francophone

Le sénateur René Cormier, qui est aussi le président du Comité sénatorial permanent des langues officielles, était de passage à Iqaluit à la fin du mois de mai. L’objectif de son séjour était d’améliorer sa connaissance du terrain et de saisir les différents enjeux vécus tant par la communauté francophone qu’inuit.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse — Le Nunavoix

Au cours de sa visite de trois jours à Iqaluit, le sénateur René Cormier a multiplié les rencontres avec différents organismes.

Bien qu’il était présent en tant que sénateur, cette visite représentait une initiative personnelle pour celui qui avait une forte envie de venir au Nunavut pour deux raisons précises.

Il souhaitait d’abord découvrir la communauté francophone et entendre parler de leurs enjeux.

S’intéressant aux langues autochtones et plus particulièrement à l’inuktut, il désirait aussi rencontrer les acteurs qui œuvrent au maintien et au développement de la langue.

Une grande richesse

Actuellement président du Comité sénatorial permanent des langues officielles, le sénateur René Cormier indique que cette visite a permis de réaliser de belles rencontres avec la communauté francophone.

Il précise que le projet de loi C-13, visant à moderniser le projet de loi sur les langues officielles, est toujours à l’étude.

« De profiter de ce séjour ici pour être sur le terrain, d’entendre les francophones d’ici et en même temps de découvrir les belles histoires. On a visité l’agrandissement de l’École des Trois-Soleils, on a visité les locaux futurs de la Commission scolaire, on a rencontré différents organismes. Donc, je suis très très content de cette visite-ci », s’enthousiasme-t-il.

Le sénateur exprime avoir trouvé formidable de constater la diversité de la communauté, ce qui représente selon lui une grande richesse.

« Ça correspond bien au paysage de la francophonie au Canada qui est en train de changer beaucoup et qui est en train d’être alimenté par des cultures qui viennent d’ailleurs », exprime-t-il.

Selon lui, ceci vient confirmer l’importance de l’immigration francophone.

« L’avenir de la francophonie canadienne dépend aussi de la question de l’immigration francophone. Ici au Nunavut, on voit vraiment le pouvoir d’attraction qu’a le [territoire] pour attirer des francophones qui viennent de différents pays », ajoute-t-il.

Il a été heureux de voir que la communauté francophone du territoire est très active, dynamique et qu’elle est composée de gens qui viennent d’un peu partout.

Le sénateur Cormier trouve aussi formidable que la communauté bénéficie de projets d’infrastructures tels que l’agrandissement de l’École des Trois-Soleils.

S’assurer d’une meilleure compréhension

Le sénateur Cormier a collaboré avec Dennis Patterson, sénateur représentant le Nunavut, afin d’être guidé dans ses rencontres.

Des entretiens avec la Commissaire aux langues du Nunavut, la ministre de l’Éducation du Nunavut et différents organismes faisaient partie de l’agenda garni du sénateur.

« J’ai vraiment eu l’occasion dans le court séjour quand même de faire un tour d’horizon pour comprendre et apprécier tout ce qui se fait pour maintenir et assurer la vitalité de la langue inuktut », déclare-t-il.

En côtoyant et en discutant avec les gens qui défendent cette langue, il a particulièrement apprécié voir le grand nombre d’initiatives très créatives pour assurer l’épanouissement et l’avenir de l’inuktut.

« Pour moi, c’est un peu une découverte, je dirais, d’avoir saisi l’étendue en fait, de ce qui se fait », précise le sénateur.

Une première visite au Nunavut

Pour le sénateur Cormier, la visite du territoire représentait un rêve de longue date.

Depuis son arrivée au Sénat, il a constaté que les Canadiens connaissent peu les territoires et les richesses des cultures des territoires.

« La connaissance de la richesse culturelle d’un territoire comme celui du Nunavut, elle est importante pour comprendre le Canada puis elle est importante aussi pour célébrer le Canada », relève-t-il.

Il raconte avoir eu une rencontre particulièrement marquante avec une ainée durant laquelle il a pu l’entendre parler de la façon dont elle voyait positivement l’avenir par rapport à la langue inuktut dans la communauté.

« Je repars aussi avec cette parole-là qui est une parole, je dirais, d’une sage. Ça reste que ça m’habite beaucoup », exprime le sénateur Cormier.

Il estime très inspirant pour une personne qui défend les droits des francophones d’entendre des personnes inuit parler de cette manière de l’avenir.

« Je repars heureux et enthousiaste et prêt à poursuivre le travail pour qu’on améliore nos droits linguistiques au Canada », conclut-il.

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Photo
Crédit : Luc Bourgeois
Légende
Le sénateur Cormier (centre) avec les représentants des organismes franco-nunavois.

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  • Date de création 8 juin, 2023
  • Dernière mise à jour 8 juin, 2023
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