Le secteur des dunes du parc national de l’ÎPÉ est fermé pour une deuxième saison
Le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard est heureux d’accueillir les visiteurs pour la saison estivale 2022. Depuis le 9 juin, les guérites, les plages, les aires de fréquentation diurne, les sentiers et toutes les installations sanitaires sont ouverts. Cependant, pour une deuxième saison consécutive, une fermeture totale du secteur des dunes est en vigueur dans le parc.
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Claire Lanteigne
IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne
«Il est malheureux qu’on doive en arriver là, c’est un moyen drastique» de dire Louis Charron, spécialiste des changements climatiques à Parcs Canada pour l’Î.-P.-É.
Il ajoute que ça survient après un long travail de présentation de messages éducatifs, afin de sensibiliser les visiteurs à protéger les dunes par eux-mêmes. «Il y a eu différents programmes», dit-il. «En 2014, plus de panneaux de sensibilisation ont été installés, mais on n’a pas nécessairement eu de changement de comportements. Comme il faut protéger les dunes, nous n’avions plus de choix.»
Cela signifie qu’il est interdit de marcher sur les dunes (à partir de l’endroit où la pente commence à se former), de les escalader ou de les traverser, y compris toutes les zones de végétation.
Les dunes côtières sont importantes et jouent le rôle de brise-lames ou barrières naturelles qui protègent les côtes contre les effets des tempêtes et des vagues. Il faut des dunes en santé afin de protéger les infrastructures situées à l’arrière. Elles servent en plus d’habitat naturel important pour plusieurs espèces végétales et animales, dont le pluvier siffleur, une espèce en voie de disparition.
Cette fermeture n’empêche pas les gens de faire leurs activités, car les plages ne sont pas fermées, seulement les dunes. «Nous avons installé des accès permettant aux gens de se rendre à la plage de façon sécuritaire», d’ajouter M. Charron. «Les gens viennent voir les belles plages et les belles dunes, mais il faut respecter leur protection, car ce sont des écosystèmes côtiers fragiles. On peut ainsi mieux contrôler les impacts.»
Les plantes ammophiles qui stabilisent les dunes sont fragiles. Il suffit qu’on marche dessus 10 fois pour les faire mourir. Comme il y a beaucoup de touristes et de façoncumulative, il est facile d’atteindre 10 personnes qui marchent dessus. Une fois abîmée ou même morte, la plante perd son pouvoir de stabilisation des dunes.
Parcs Canada connaît les impacts des intempéries, des précipitations et des tempêtes sur les dunes. «L’érosion côtière est importante pour nous et nous surveillons tous ces aspects-là », ajoute-t-il. «Nous nous assurons de prendre les mesures nécessaires afin de nous adapter pour l’avenir.»
- Charron est d’avis que Parcs Canada est dans une bonne position pour l’avenir. «On a pris le taureau par les cornes et on n’ignore pas les problèmes», dit-il. «C’est un phénomène global et nous faisons tous les efforts pour réduire nos émissions de gaz à effets de serre. Les nouvelles installations au parc sont faites en conséquence et les gens prennent ça au sérieux.»
La protection et la restauration des dunes dans le parc national de l’Î.-P.-É. est une priorité pour Parcs Canada. En plus de la Promesse au parc, on utilise certaines techniques de restauration comme la transplantation d’ammophiles et l’installation d’arbres de Noël dans le but de conserver les dunes et d’en améliorer certaines qui sont dégradées. Ce sont des actions qu’on fait depuis longtemps et qu’on va continuer de faire.
Afin de s’assurer que la fermeture des dunes soit respectée, il y a une équipe de prévention sur le terrain. Mais tout le monde dans le parc et à l’extérieur du parc peut voir ce qui se passe et interagir avec les visiteurs qui ne respectent pas les règles. Chacun a un rôle à jouer dans la protection du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. «C’est un peu la responsabilité de tout le monde de s’assurer du respect des règles», de conclure M. Charron. «Les visiteurs doivent respecter toutes les consignes indiquées sur les panneaux «Ne marchez pas sur les dunes» et éviter de marcher sur les dunes même s’il n’y a ni panneau ni barrière.»
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Photos
Les dunes côtières sont importantes et jouent le rôle de brise-lames ou barrières naturelles qui protègent les côtes contre les effets des tempêtes et des vagues
Le pluvier siffleur, une espèce en voie de disparition. (Photos : Parcs Canada ÎPÉ)
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- Date de création 22 août, 2022
- Dernière mise à jour 22 août, 2022