Le RAFO fête ses 20 ans : tellement loin de la ligue du vieux poêle!

Le Rendez-vous des aînés francophones d’Ottawa (RAFO) est plus jeune que jamais. Avec plus de 50 activités par semaine, le RAFO est un rendez-vous incontournable des têtes grises d’Ottawa. Des aînés actifs, qui sont loin de se réunir autour d’un poêle à bois comme le faisait au début des retransmissions du Canadien le célèbre duo d’animateurs Jean-Maurice Bailly et René Lecavalier, qui échangeaient avec leurs invités entre les périodes!

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André Magny
IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais

Plus de 25 000 participants par année, 500 inscriptions par semaine et quelque 600 membres. Les chiffres sont fournis par Marcel Gibeault, l’un des pionniers du RAFO avec Gérald Poulin. Ancien président et actuel trésorier de cet organisme communautaire, aux côtés de la directrice générale, Jacqueline Noiseux, M. Gibeault raconte la genèse du RAFO. « Plusieurs aînés se rendaient au McDo pour discuter et prendre un café. Certains ont commencé à se dire que ce serait bien s’il y avait un lieu pour faire des activités dans la journée. Et en français, bien sûr. C’est de là qu’est partie l’idée de créer le RAFO en 2001. » En octobre, l’organisme sans but lucratif était incorporé. Restait à trouver un lieu.

Au fur et à mesure que des activités s’organisent, les membres du conseil d’administration s’affairent à trouver un endroit permanent. Puis en 2004, la ville d’Ottawa propose au RAFO d’utiliser gratuitement le Centre communautaire de Notre-Dame-des-Champs. Finalement, un an plus tard, le RAFO fait l’acquisition à Orléans de l’ancienne école Notre-Dame-des-Champs, grâce à un prêt provenant à la fois de plusieurs membres de l’organisme et de la Caisse populaire d’Orléans. Les travaux de rénovation débutent pour mettre les différents locaux de l’école au diapason des besoins du RAFO. On finira par même y retrouver une salle multimédia.

Un carrousel d’activités

Fléchettes, hockey bottine, théâtre, dîner communautaire, carpet bowling, pickleball intérieur, conférences de toutes sortes, les activités défilent au 3349, chemin Navan. De l’avis de Jacqueline Noiseux, la pandémie a eu au moins un effet positif : la création d’activités virtuelles, voire hybrides, qui ont permis de sortir du territoire d’Orléans et de rejoindre des personnes dans des secteurs comme Embrun ou Casselman.

Les événements intergénérationnels occupent également une place de choix dans la programmation du RAFO. Mme Noiseux mentionne au passage des paniers réconfort offerts dans le temps de Noël dans lesquels des cartes de souhaits créées par des enfants orléanais y sont insérées. De son côté, M. Gibeault précise que le RAFO « travaille beaucoup avec les conseils scolaires de la région ». Des discussions ont lieu dans les écoles afin d’échanger avec des bénévoles du RAFO qui racontent leurs souvenirs sur les sports pratiqués à leur époque, sur les fêtes d’antan, voire sur l’urbanisme.

Parmi le top 5 des rencontres les plus significatives du RAFO, les activités entourant la cuisine comme les dîners deux fois par semaine ou des dégustations à distance remportent la palme. Il y a aussi le billard qui a su attirer les hommes, car au RAFO, comme le précise M. Gibeault, « il y a un homme pour deux femmes ». Les activités physiques ont également la cote. Enfin, et c’est loin d’être négligeable, Jacqueline Noiseux parle aussi du soutien entre les membres : « Les gens se sentent moins isolés grâce au RAFO. » Sans oublier l’appui des membres, complète Marcel Gibeault : « Le RAFO existe par et pour les membres. »

Prochains objectifs

Si ce 20e anniversaire est l’occasion de se remémorer souvenirs et réussites – pour preuve une vidéo d’une trentaine de minutes produite par le club multimédia du RAFO -, c’est aussi un moment pour remercier les bailleurs de fonds comme le souligne le trésorier du RAFO, en particulier le ministère des Personnes âgées de l’Ontario, qui contribue avec une somme récurrente de 100 000 $ annuellement. La ville d’Ottawa apporte aussi son soutien au RAFO.

Un merci aussi à la centaine de bénévoles, tient à préciser la directrice. Ce sont eux, qui, même pendant la pandémie, ont permis la poursuite d’activités virtuelles.

Que souhaiter au RAFO pour les années à venir? « Premièrement, que la COVID-19 soit vraiment derrière nous et deuxièmement, qu’on soit toujours plus inclusif », affirme Mme Noiseux en souhaitant créer des ponts avec différentes communautés culturelles. « Et que les gens participent à la LOTO RAFO jusqu’au 5 octobre ! » lance la DG, ce qui permettra, après deux ans de pandémie, de relancer vraiment les activités de l’organisme francophone, qui ne demande que 30 $ annuellement à ses membres.

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Bas de vignette : Dans un esprit d'ouverture au sein de son environnement, la directrice générale du RAFO, Jacqueline Noiseux, mentionne que l'organisme francophone loue aussi ses salles à diverses communautés culturelles. Crédit : gracieuseté du RAFO

Bas de vignette : Le trésorier Marcel Gibeault est au RAFO depuis les balbutiements du RAFO, il y a 20 ans. Crédit: gracieuseté du RAFO

Bas de vignette : C'est depuis 2005 que le RAFO a emménagé dans l'ancienne école Notre-Dame-des-Champs. Crédit : gracieuseté du RAFO

  • Nombre de fichiers 4
  • Date de création 12 septembre, 2022
  • Dernière mise à jour 12 septembre, 2022
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