Le nouveau coronavirus pousse le RAFO à se réinventer
Comme plusieurs organismes, le Rendez-vous des aînés francophones d’Ottawa (RAFO) a été touché par la pandémie. Heureusement pour ses quelque 700 membres, l’association a su rapidement s’adapter à la nouvelle réalité.
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Jean-Marc Pacelli — Initiative de journalisme local – APF – Ontario
«Avant la pandémie, on était ouverts tous les jours et nos activités attiraient de 40 à 80 personnes. Maintenant, on est fermé depuis le 15 mars et toutes nos activités ont été annulées jusqu’en septembre», illustre Marcel Gibeault, le trésorier du RAFO.
Le populaire organisme n’allait toutefois pas laisser en plan ses membres : «On s’est revirés sur un trente sous, comme on dit!» lance Jacqueline Noiseux, la directrice générale du RAFO. «On a commencé par contacter tous nos membres pour nous assurer qu’ils allaient bien et qu’ils étaient en sécurité. Par la suite, on s’est mis à développer des activités virtuelles pour notre plateforme Web.»
Ainsi, dès la fin mars, l’organisme offrait des sessions d’exercices en ligne à ses membres. Grâce aux bénévoles, les membres ayant accès à Internet ont été en mesure d’obtenir le soutien nécessaire pour installer ou faire fonctionner la plateforme et, ainsi, garder contact entre eux.
L’intérêt marqué pour ces exercices a permis de créer plusieurs autres activités, telles que «Tête à tête avec le chef», où Marc Miron, le chef en résidence du RAFO, discute de sujets alimentaires ; le Café-brico ; le Café-voyages ; et même des parcours virtuels. En ce moment, les participants sont invités à comptabiliser les kilomètres qu’ils parcourent à vélo afin de se rendre virtuellement jusqu’à Kingston.
En sécurité financière
Contrairement à la Légion d’Orléans, qui a dû lancer une campagne de sociofinancement de 25 000 dollars afin de maintenir la tête hors de l’eau, le RAFO devrait être en mesure d’assurer sa survie pour les neuf à douze prochains mois, grâce à plusieurs facteurs : «On est chanceux parce qu’on reçoit des subventions annuelles de base des gouvernements municipal, provincial et fédéral. Elles nous permettent de payer les frais d’exploitation de l’édifice», explique M. Gibeault.
En plus de ces subventions, le RAFO était admissible à l’aide fédérale qui permet de couvrir 75 % des salaires des employés. Avec cette aide, l’organisme a été en mesure de garder trois employés administratifs. Un employé à temps partiel s’occupe de l’entretien des lieux.
Propriétaire de l’édifice dans lequel il opère, le RAFO tire aussi profit de la location des locaux occupés par un centre médical, un centre de physiothérapie, une pharmacie et une petite entreprise en nutrition.
«On a aussi tiré avantage du prêt du gouvernement fédéral aux petites entreprises de 40 000 dollars. On travaille pour obtenir d’autres subventions et on a aussi été en mesure d’amasser quelques milliers de dollars en dons», ajoute M. Gibeault.
Si d’autres activités de collectes de fonds pourraient avoir lieu dans le futur, Mme Noiseux prévient qu’elles n’auront pas lieu avant que la logistique des paiements en ligne ne soit bien huilée.
En attendant que les autorités gouvernementales lèvent les différentes mesures sanitaires empêchant les regroupements, le RAFO assure qu’il continuera à travailler à bonifier son offre d’activités virtuelles pour maintenir ses membres en santé et en contact.
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BP :
- IJLO_Impacts COVID-19 RAFO 1 : Avant l’arrivée de la COVID-19, le RAFO organisait de nombreuses activités hebdomadaires, comme son populaire tournoi de golf. (Crédit : Courtoisie RAFO)
- IJLO_Impacts COVID-19 RAFO 2 : Le trésorier du RAFO, Marcel Gibeault, ne s’inquiète pas pour les finances de l’organisme. (Crédit : Site Web du RAFO)
- IJLO_Impacts COVID-19 RAFO 3 : Jacqueline Noiseux, directrice générale du RAFO, a géré le virage numérique de l’organisme en raison de la pandémie. (Crédit : Site Web du RAFO)
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- Date de création 16 juin, 2020
- Dernière mise à jour 16 juin, 2020