Le Mont Sima en pleine expansion

Le parc de sports alpins du Mont Sima va connaître un total de cinq améliorations au cours des prochains mois. Que ce soit par le biais de nouvelles installations, par l’art ou par un programme de moniteurs et monitrices de ski pour les jeunes, la montagne se refait une beauté grâce à plusieurs subventions octroyées par le Gouvernement du Yukon.
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Manon Touffet - IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

Sam Oettli

Pour permettre à ces nouveaux programmes et nouvelles installations au Mont Sima de voir le jour, l’Association Yukon Freestyle Ski, l’Association Snowboard Yukon et la Friends of Mount Sima Society ont bénéficié de subventions de la part du gouvernement territorial.

Alors que les Jeux de l’Arctique d’hiver 2026 sont prévus à Whitehorse, la station de sports alpins continue d’évoluer et de répondre aux besoins grandissants de la communauté. Près de 88 000 $ ont ainsi été alloués pour cinq projets différents.

Tout pour les athlètes

L’Association Yukon Freestyle Ski a reçu 10 251 $ pour l’achat et l’installation d’un fil remonte-pente. Ainsi, les adeptes d’acrobaties aériennes pourront accéder facilement à la zone de départ pour les très grands sauts, actuellement desservie par des motoneiges lors des compétitions ou des entraînements. Le but est de permettre aux athlètes de s’entraîner davantage. Pour l’Association Yukon Freestyle Ski, la mise en place de ce projet pourrait permettre d’attirer de nouvelles personnes, tant des athlètes que des entraîneurs et entraîneuses.

Selon Etienne Geoffroy Gagnon, athlète de ski freestyle de l’équipe nationale, les nouvelles installations au Mont Sima sont bienvenues. « Le ski acrobatique dépend des modules pour le ski. Quand j’ai commencé, ce n’était pas très développé au Mont Sima. Dans les dernières années, il y a plus d’exposure, donc ça aide beaucoup », estime-t-il.

L’Association Snowboard Yukon a quant à elle reçu 33 844 $. Avec ce montant, l’organisme s’est notamment doté de nouvelles rampes pour élargir le nouveau parcours de slalom à virages relevés. Sam Oettli, directeur général du Mont Sima, précise d’ailleurs que cette amélioration est « presque terminée ».

De plus, des portillons de départ individuels et des râteaux à neige vont être installés dans le parc de planche à neige, « dans le but d’améliorer la sécurité », précise le directeur général.

Pour Sam Oettli, les projets de Snowboard Yukon vont non seulement répondre aux besoins de la communauté, mais aussi permettre au Mont Sima d’être mieux équipé afin d’accueillir la coupe du monde de para snowboard, prévue en mars prochain.

Des compétitions plus nombreuses

Les 28 et 29 mars prochains, le Mont Sima va en effet accueillir sa première Coupe du monde de para snowboard, avec une épreuve de slalom appelée Lost in Paradise. Le directeur général du Mont Sima précise que c’est la deuxième coupe du monde (tous sports de neige confondus) à être organisée au Yukon.

Cet événement est né d’une collaboration entre Canada Snowboard, le Mont Sima, Snowboard Yukon et Sport Yukon, dans le but de devenir un site d’accueil pour des compétitions de grande envergure. Il fait partie de la série de coupes du monde Shred the North 2023-2024.

À la suite de cette épreuve, la Friends of Mount Sima Society organisera un festival de para snowboard d’une semaine avec l’aide d’une subvention de 30 000 $.

Pour Sam Oettli, toutes ces améliorations vont aussi permettre à la station d’être mieux équipée en vue des Jeux de l’Arctique d’hiver 2026. « C’est un travail en continu. Mais on veut aussi rendre le tout meilleur pour la communauté », ajoute-t-il.

De l’art sur la montagne

En parallèle, la Friends of Mount Sima Society a reçu 8 777 $ afin de réaliser une murale multidimensionnelle en partenariat avec la Northern Cultural Expressions Society et le Skookum Jim Friendship Centre.

Sam Oettli indique cependant que ce projet, qui sera réalisé sur un conteneur maritime, a beaucoup évolué. « On avait déjà ce conteneur pour ranger des équipements. Et il est gros et moche », constate-t-il.

Le directeur général ajoute que le conteneur en question est proche de l’endroit où des feux de camp sont allumés en été, avec les camps d’été pour les enfants.

« Au début, on envisageait de faire dessiner les enfants pour le décorer. Puis c’est devenu un projet plus large qu’une simple murale », continue-t-il.

Bien que le projet soit mis sur pause pour des raisons techniques, Sam Oettli espère que la murale soit réalisée dès l’été prochain. Des artistes des Premières Nations seront impliqués afin de raconter en images l’histoire de la région. « On a des idées de dessins, mais, au final, ça va évoluer avec les artistes en question », avoue-t-il.

Un programme pour et par les jeunes

Le programme de moniteurs et monitrices de ski pour les jeunes est un autre des projets financés par le fonds de développement communautaire. Si ce programme existait déjà auparavant, Sam Oettli précise que rien n’était « réellement officiel ». Le but principal est de permettre aux jeunes qui ne sont pas encore en âge d’être moniteur ou monitrice de devenir bénévoles.

« C’était plutôt si un parent venait nous voir en nous expliquant que son fils ou sa fille voulait aider et apprendre, on répondait “il ou elle peut faire ça” », précise-t-il.

De son côté, Megan Simpson, gestionnaire de la Snow School (école des neiges), ajoute que ce programme existe déjà depuis plusieurs années. Avec les 5 000 $ du gouvernement fédéral, des prospectus ont été créés afin de promouvoir le programme.

« On va contacter des écoles aussi. Le but, c’est de rejoindre plus de jeunes entre 14 et 19 ans », indique Megan Simpson.

« On espère que ça nous aide à avoir plus de moniteurs et monitrices à l’avenir, lorsque ces enfants seront enfin en âge de le devenir », admet Sam Oettli. Megan Simpson explique qu’avec ces fonds, le Mont Sima pourra aider les jeunes à obtenir leur certification, en plus de leur donner accès gratuitement à de l’équipement et, sur le long terme, des laissez-passer saisonniers gratuits.

« C’est difficile d’avoir des moniteurs et monitrices, il n’y en a pas beaucoup justement parce que ça coûte cher. Notre but, c’est d’alléger ce poids financier », conclut-elle.

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  • Date de création 29 janvier, 2024
  • Dernière mise à jour 29 janvier, 2024
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