Le gouvernement du Nouveau-Brunswick fait équipe avec le privé pour la santé mentale des jeunes

Un réseau de six centres de bien-être pour les jeunes sera mis en place au Nouveau-Brunswick grâce à un financement de près de 6 millions de dollars de la part de la province et d'organisations communautaires.

 _______________________

Damien Dauphin

IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien

 

Ce n’est pas encore le poste de défenseur en santé mentale que Fredericton s’est engagé à créer il y a quatre ans, mais c’est un pas dans la bonne direction. Avec la contribution de Bell et de Medavie, le gouvernement provincial finance la création de six centres intégrés de bien-être pour les jeunes.

L'initiative est mise en œuvre grâce à un financement provincial de 4 millions $, auquel s’ajoutent un million de dollars de la Fondation Bell-Graham Boeckh un autre million octroyé par la Fondation Medavie. Le financement sera réparti sur trois ans.

Sherry Wilson, ministre responsable des Services de santé mentale et de traitement des dépendances, a annoncé vendredi que les centres de services intégrés pour la jeunesse offriraient des services de santé physique, mentale et sexuelle, ainsi que des services sociaux, un soutien aux toxicomanes et aux personnes souffrant de dépendances, un soutien par les pairs et une aide à la navigation dans le système.

« Il est très important que nous proposions aux jeunes et aux adolescents des traitements et des aides fondés sur des données probantes, a déclaré Mme Wilson. Si les interventions ont lieu maintenant, elles peuvent atténuer les problèmes de toxicomanie et de santé mentale qui pourraient durer toute une vie. »

L'Association canadienne pour la santé mentale du Nouveau-Brunswick administrera le programme et sera responsable du personnel. Christa Baldwin, directrice générale de l'association, a déclaré que cette décision avait été prise en raison des pressions exercées par les jeunes et les soignants pour obtenir de meilleurs soins après avoir perdu des êtres chers alors que les services n'étaient pas disponibles.

«Aujourd'hui est le début de jours meilleurs pour nos jeunes et la santé mentale au Nouveau-Brunswick», a affirmé Mme Baldwin.

Les centres offriront des services ambulatoires aux personnes âgées de 12 à 24 ans dans six localités, dont deux dans la région : Moncton et la Première nation d’Elsipogtog. Ailleurs dans la province, les centres seront situés à Fredericton, à Saint-Jean, dans la Première nation de Neqotkuk (Tobique) et dans la Péninsule acadienne.

Bernard Lord, président et chef de la direction de Medavie, a déclaré que la vision de son organisation était d’être un partenaire de confiance dans le domaine de la santé. Il a ajouté que la santé mentale des jeunes était l’une des priorités de la Fondation Medavie.

«Notre seul objectif est d’appuyer l’initiative. C’est important que des partenaires communautaires, des entreprises comme la nôtre et le gouvernement travaillent ensemble pour une cause aussi importante», a-t-il souligné.

Mme Wilson et le ministre de la Santé, Bruce Fitch, ont tous deux indiqué que la santé mentale des jeunes était une priorité pour le gouvernement provincial et un pilier du plan de santé de la province. Cependant, lors du point de presse qui a suivi l’annonce, quelques questions posées par les journalistes sont restées sans réponse.

Medavie veut des résultats

Interrogé sur la dotation en personnel, M. Fitch a indiqué qu'il s'agirait principalement de conseillers, de travailleurs sociaux et d'assistants sociaux, mais qu'il serait possible d'orienter les patients vers d'autres services de santé mentale. Il a ajouté que les partenaires communautaires étaient en train d'embaucher du personnel, mais qu'il n'était pas en mesure de dire combien de personnes avaient été recrutées jusqu'à présent.

M. Fitch n'a pas non plus été en mesure de dire combien de jeunes pourraient être aidés par les centres. «Nous ne savons pas qui se présentera», a-t-il admis.

A l’issue des trois ans, la reconduction du financement du programme par Medavie dépendra du succès rencontré par celui-ci. «Nous verrons bien, a dit l’ancien premier ministre Bernard Lord. Nous voulons nous assurer que les résultats soient là. Et si les résultats sont là, comme organisation et comme fondation, nous serons heureux de les soutenir.»

Pour le moment, l’heure est aux réjouissances. Mary Deacon, présidente de Bell Parlons-en, a fait l'éloge de tous ceux qui ont participé à l'initiative.

«Cette collaboration pancanadienne signifie que les leçons apprises ici à Moncton et dans de nombreuses autres communautés du pays aideront à déterminer comment améliorer le service pour les jeunes partout dans le monde», a déclaré Mme Deacon.

La Journée Bell Parlons-en a lieu aujourd’hui, mercredi 24 janvier.

-30-

 

Photos

Titre : Lord
Légende : Medavie reconduira éventuellement sa participation dans trois ans si le programme donne les résultats escomptés.
Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

Titre : Jeunes
Légende : Beaucoup de jeunes ont assisté à la conférence de presse et au panel qui a suivi l’annonce.
Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

  • Nombre de fichiers 3
  • Date de création 24 janvier, 2024
  • Dernière mise à jour 24 janvier, 2024
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article